La mobilisation pour le 10 septembre arrive à grands pas. De nombreuses actions de sensibilisations et d’appels à ses journées de blocages voient déjà le jour. Bayrou tente le baroud d’honneur en mettant en jeu le gouvernement par un vote sur le budget le 8 septembre, replaçant l’attention sur la politique institutionnelle. La gauche hésite à son habitude, plus personne ne l’attend vraiment, alors qu’un grand nombre de bases syndicales sont déjà en mouvement. Le 10 est sur toutes les bouches, faisons en sorte qu’il soit le début de quelque chose.
De nombreuses idées émergent, de la grève générale au blocage des rocades. Si l’on souhaite un dépassement du mouvement des Gilets Jaunes, il semble important de se donner quelques pistes pour que la lutte dure, grandisse et ne meurt pas, que ce soit dans la répression, l’épuisement où le manque de perspectives révolutionnaires. Un moment de révolte est une expérience collective qui doit être un pas de côté vis à vis de la politique institutionnelle, celle qui décide pour nous et qui nous réprime. Ce pas de côté est notre capacité à créer autre chose, d’autres quotidiens en espérant qu’ils perdurent. Pour cela, il faut renforcer des réseaux de solidarité, il faut développer notre autonomie. Pour cela, il faut imaginer le coup d’après.
Louis XVI, Charles X, MacMahon : tous ont cru pouvoir régner contre l’Assemblée et sans le peuple, tous ont fini balayés. Emmanuel Macron s’imagine différent. Mais en s’entêtant à gouverner sans majorité, en méprisant le parlement et la société, il répète la même erreur. Et comme ses prédécesseurs, il a déjà perdu.
En Charente-Maritime, elle se retrouve en cellule pour avoir évoqué devant le Premier Ministre l’affaire Bétharram et son budget qui massacre les plus précaires : analyse
François Bayrou est le chef d’un gouvernement de repris de justice (rappelons que vingt-six membres du gouvernement ou proches collaborateurs d’Emmanuel Macron ont été mis en cause dans des affaires judiciaires depuis 2017), mis en place après un hold-up électoral. Cela ne l’a pas empêché de se rendre le 7 août en Charente-Maritime pour les 50 ans du Conservatoire du littoral. En allant déjeuner, le ministre a été pris à partie par une femme courageuse qui lui a lancé : « À tous les enfants qui se sont fait violer. Vous avez des comptes à rendre aux gens qui n’ont pas un sou. Vous n’avez rien à faire ici, monsieur Bayrou ».
On pourrait envisager de considérer ces propos comme injurieux, mais encore aurait-il fallu qu’ils fussent erronés. Or, cette dame n’a fait que dire la vérité. Mais la vérité, dans l’ère de la post-vérité, c’est justement ce qui dérange. Décortiquons donc ces 3 phrases qui ont si fort déplu.
François Bayrou a lancé l’alerte ! Entre menaces de censure et blocages prévus partout en France, le Premier Ministre a prévenu : nous sommes en danger, attention la dette, trop de dépenses… Le patron du MODEM met son poste en jeu : il demandera la confiance des députés le 8 septembre à l’Assemblée Nationale. S’il y a majorité de non, il part. La gauche et l’extrême droite ont déjà annoncé qu’ils voteraient en défaveur du Premier Ministre. Le (pour l’instant) chef du gouvernement s’est exprimé ce lundi 25 août lors d’une conférence de presse pour tenter de sauver son budget, très impopulaire. (On vous l’a décortiqué dans les épisodes précédents). François Bayrou met en garde sur un danger immédiat : la dette.
Thomas Porcher relativise, “nous ne sommes pas en danger”. L’économiste regrette l’attitude du Premier Ministre qui agite la peur plutôt que d’être pédagogue. Mais François Bayrou a trouvé une explication, ce n'est pas de leur faute ! C’est de la nôtre… La dette et le déficit ont explosé en raison des baisses d’impôts et cadeaux fiscaux qui ont bénéficié aux plus riches et aux grandes entreprises, pointe Thomas Porcher. Nous avions questionné le Premier Ministre sur la taxation des ultra riches, et le chef du gouvernement nous avait promis de futures annonces. Mais… rien. “Là, il n’y a plus de danger immédiat”, ironisent Thomas Porcher et Lisa Lap.
François Bayrou essaie de dire “si vous me faites tomber la situation sera catastrophique économiquement”. Le ministre de l’Économie et des Finances, Eric Lombard, a déclaré ce mardi 26 août sur Franceinter ne pas vouloir “faire la politique de la peur” mais avance “un risque existe que le FMI (fonds monétaire international) intervienne”. Jacques Attali, affirme que la chute de Bayrou “conduirait à une crise financière majeure provoquant l’intervention de la troïka (FMI, BCE et Commission européenne), imposant des mesures extrêmement radicales et antisociales pour financer nos dépenses courantes”.
Sur les plateaux, on parle même de risque de mise sous tutelle du FMI ce qui serait une catastrophe pour les fonctionnaires ou le budget des hôpitaux par exemple. Thomas Porcher estime qu’il y a peu de risques. Surtout, l’économiste se demande “si ces gens aiment la France. Est-ce qu’ils n’espèrent pas que le FMI applique ces réformes car c’est ce qu’ils veulent, et au fond, veulent aussi la fin du modèle social ?”.
Lisa Lap et Thomas Porcher décryptent tout cela, c’est l’Instant Porcher !
Le nazisme fait l'objet d'une fascination morbide mais il est en réalité largement méconnu. En particulier, on ignore bien souvent - et les idées les plus fausses circulent sur - la manière dont les nazis sont parvenus au pouvoir. Qu'on prétende qu'ils auraient gagné les élections, pris le pouvoir par la force ou par la faute de la gauche (notamment communiste), on méconnaît le fait que Hitler ne serait jamais devenu chancelier le 30 janvier 1933 sans le soutien d'une bonne partie des élites allemandes (économiques, militaires, politiques, médiatiques). C'est cette histoire que restitue l'historien Johann Chapoutot dans son dernier livre "Les irresponsables", paru aux éditions Gallimard au début de l'année 2025. Dans cet épisode, qui reprend sous forme podcast une interview vidéo réalisée pour le site Hors-Série, je l'invite notamment à revenir sur la manière dont certains individus, représentant des forces sociales et politiques identifiables et ancrées dans les classes dominantes, ont travaillé ardemment d'abord à nouer une alliance avec les nazis puis à les installer au pouvoir, avec toutes les conséquences que l'on sait. Nous abordons d'autres points de l'ouvrage et concluons sur la manière dont nous pouvons apprendre de cette histoire, à l'heure où progressent et parviennent au pouvoir des mouvements néofascistes.
Les Soulèvements de la terre contribueront à « tout bloquer » contre le plan Bayrou à partir du 10 septembre. De nombreux comités locaux et greniers des Soulèvements ont commencé à mettre à disposition leurs moyens matériels, réseaux et savoir-faire. Nous livrons à la discussion au sein du mouvement qui s’annonce quelques réflexions sur les luttes contre l’intoxication du monde et contre l’alliance des milliardaires réactionnaires. Réflexions qui peuvent donner des idées sur « quoi bloquer » au moment de « tout bloquer ».
Janvier 1933 : l’accession des nazis au pouvoir fut-elle une fatalité ? En retraçant l’étiologie de l’effondrement de Weimar, Johann Chapoutot invite à dépasser des poncifs trop longtemps enseignés et à scruter notre présent avec des comparaisons rigoureuses, afin d’éviter l’anachronisme tout en éclairant les fragilités démocratiques révélées par cette expérience historique.
Depuis 25 ans, l’association Acrimed (Action-Critique-Médias), créée en 1996 dans la foulée et en réaction au traitement médiatique des mobilisations contre le plan Juppé en novembre 1995, a beaucoup diversifié les cibles de ses observations. Mais elle n’a jamais cessé de scruter la façon dont les médias dominants s’adonnent régulièrement à l’un de leurs sports favoris : la démobilisation sociale.
Depuis plusieurs semaines, un appel à tout bloquer le 10 septembre prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Dans les couloirs du ministère de l’Intérieur, la rumeur bruisse, cette fois, cela pourrait prendre ; au point que toutes les rédactions anticipent déjà l’évènement.
Que peut-on attendre d’un appel anonyme branché sur aucune force politique constituée ou instituée dont la viralité dépend intégralement des réseaux sociaux ? Parfois rien, parfois beaucoup, l’histoire récente l’a démontré. Sans se prononcer quant à la crédibilité de cette mobilisation, le GRC (Groupe Révolutionnaire Charlatan), interroge les postures de la gauche comme des forces révolutionnaires éparses vis-à-vis de cet hypothétique évènement.
Dans cette interview avec Daniel Schneidermann, Rima Hassan revient sur le traitement médiatique de la Freedom Flotilla, la montée de l'islamophobie et des idées d'extrême-droite dans les médias, la censure des soutiens de la Palestine sur la scène médiatique et politique, l'acharnement médiatique dont elle est victime et sur les enjeux de son mandat au Parlement européen.
Microsoft stocke des informations confidentielles pour l’Unité 8200 de l’armée israélienne
L’unité d’élite de cyberguerre de l’armée israélienne utilise les serveurs cloud de Microsoft pour stocker des masses de renseignements sur les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, informations qui ont été utilisées pour planifier des frappes aériennes meurtrières et organiser des opérations militaires, révèle une enquête menée par +972 Magazine, Local Call et The Guardian.