En réponse au discours du premier ministre, Boris Vallaud a assumé un « pari ». Mais un pari sur quoi ? Et avec quelle mise en jeu ? Un pari sur l’avenir du PS en mettant en jeu l’unité populaire ? Car si le gouvernement joue au bonneteau, le PS, lui, a choisi la roulette russe.
Le PS a toujours été un ennemi des avancées sociales, et pas seulement depuis Hollande. C’est juste son mode de fonctionnement normal.
«Olivier Faure et Sébastien Lecornu ont noué, en quelques semaines, un lien inattendu, se parlant jusqu’à trois fois par jour et se rencontrant secrètement à Matignon» explique Le Parisien. En pleine crise de régime, le patron du PS assurait il y a encore quelques jours dans les médias qu’il n’y aurait «aucun deal» avec le gouvernement, alors qu’il préparait un accord avec ce dernier, dans le dos de ses «alliés» de gauche.
Le PS soutient donc un Premier ministre illégitime qui va imposer une vague d’austérité massive en échange d’un «report» de quelques mois de la réforme des retraites, qui ne concerne qu’une poignée de salarié·es. Et le plus drôle, c’est que cette «suspension» sera inscrite directement dans la loi de financement de la Sécurité sociale : pour l’obtenir, le PS devra voter du même coup les coupes massives dans la Santé et les mesures qui vont doubler le prix des médicaments pour les patient·es. Pour couronner le tout, les sénateurs, majoritairement de droite, annoncent déjà qu’ils feront sauter l’amendement sur les retraites négocié par le PS, et durciront encore le plan d’austérité. C’est donc une trahison pour pas un rond.
NEW YORK — Leaders of Young Republican groups throughout the country worried what would happen if their Telegram chat ever got leaked, but they kept typing anyway.
They referred to Black people as monkeys and “the watermelon people” and mused about putting their political opponents in gas chambers. They talked about raping their enemies and driving them to suicide and lauded Republicans who they believed support slavery.
Le PS s’apprête à ne pas voter la censure contre le gouvernement Lecornu. Une décision au nom de la « responsabilité » qui ravive pourtant un vieux soupçon : celui d’un parti incapable de choisir entre rupture et accommodement. À trop vouloir durer, le socialisme français risque surtout de s’effacer.
Ironie du destin : le Nobel de la Paix échappe à Donald Trump pour couronner María Corina Machado, figure d’une opposition façonnée par Washington. Une récompense qui en dit plus sur la diplomatie du spectacle que sur la paix. Le Venezuela devient la scène d’une farce géopolitique où les héros sont choisis à l’avance.
Accusée par l'éditorialiste Raphaël Enthoven d’être « passionnément antisémite », La France Insoumise avait porté plainte pour injure en avril 2024. Le 23 septembre dernier, les deux camps étaient enfin réunis à la 17e chambre du tribunal de Paris pour une confrontation judiciaire. L'occasion d'observer les coulisses d'une mécanique entre mensonges et outrances qui ne cesse de saturer les plateaux de télévisions et les colonnes de journaux. Récit d'audience, analyse et réflexions.
Le fascisme ne se lève pas comme la tempête en une nuit. Il est d’abord rampant, dissimulé, ordinaire. Il progresse par les voix de la haine, avivée par les difficultés économiques. Il s’empare des cœurs avant de pervertir les esprits puis de prendre le pouvoir.
--- Robert Badinter
Après le fiasco du gouvernement Lecornu, tous les regards se portent vers le président de la République, lâché par ceux qui ont gouverné avec lui tandis que plusieurs forces politiques réclament sa démission.
Tous les états-majors ont en tête la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale, qui déclencherait de nouvelles élections législatives : elle pourrait être annoncée dès mercredi 8 octobre.
Vivons-nous en direct l’effondrement du macronisme ? Comment tracer une alternative politique et sociale face à l’extrême droite qui, cette fois, voit son heure venue ? À gauche et au centre-gauche, les alliés du Nouveau Front populaire, qui étalent leurs désaccords personnels, politiques et stratégiques, peuvent-ils vraiment s’unir dans les urnes comme en 2024 ?
Les attaques contre l’État de droit de la part des soutiens de l'ex-chef d'État suite à sa condamnation dans "l'affaire libyenne" ébranlent dangereusement la démocratie.
Que n’a-t-on pas entendu ? De la « haine » de la juge pour Nicolas Sarkozy, au « coup d’État judiciaire » (Henri Guaino sur France 2), en passant par la fine allusion au « pétainisme » de la magistrature en 1940 (Guillaume Durand dans La Tribune Dimanche). Depuis la condamnation de l’ancien président par le tribunal correctionnel de Paris, c’est tout une classe qui se rebelle contre la justice. Un clan en vérité.
Accusé de viol mais épargné par la justice française, le cas du ministre de la Justice (démissionnaire) est désormais étudié par la Cour européenne des droits de l’homme. Saisie par Sophie Patterson, qui dénonce depuis 2017 des faits de viol commis par Gerald Darmanin, la CEDH doit se prononcer d’ici la fin de l’année. Blast dévoile le contenu de sa requête, qui étrille la façon dont le pays des Droits de l’homme enquête sur les crimes sexuels et protège ses ministres. Un réquisitoire accablant et glaçant.