La « simplification » est devenue le cheval de Troie de la dérégulation environnementale. Retour sur une formule inventée par les lobbies pour contrecarrer la critique écologiste.
Le mot s’est répandu comme une traînée de poudre. Les dirigeants politiques et les entrepreneurs le répètent à l’excès. C’est leur nouveau mantra. Face aux lourdeurs bureaucratiques et au cumul des normes, il faut « simplifier », créer partout un « choc de simplification » et « libérer » l’économie.
Loin d’être une formule anodine, la simplification dit quelque chose de notre époque et de l’offensive orchestrée par le gouvernement et les milieux patronaux. Elle sert à démanteler le droit de l’environnement et à faire des écologistes une figure repoussoir, des adeptes de la paperasserie inutile, des « antitout » rigides et dogmatiques.