Clément Viktorovitch revient chaque semaine sur les débats et les enjeux politiques. Dimanche 18 février : le mouvement social à la SNCF, à propos de laquelle le Premier ministre a évoqué "le devoir de travailler".
Opposer un prétendu "devoir de travailler" au droit de grève, c’est tenter de délégitimer l’un des rares outils que possèdent les employés pour faire valoir leurs intérêts sur le marché du travail.
Ce lundi 19 février, un groupe d'experts de l'ONU a publié un communiqué signalant des cas de violences sexistes et sexuelles de la part de l'armée israélienne à l'encontre de prisonnières palestiniennes, allant de viols à des humiliations publiques, en passant par le ciblage délibéré de femmes et enfants. Un nouvel exemple des atrocités commises par l'armée coloniale d'Israël dans son offensive génocidaire.
Avec l'annulation de 10 milliards d'euros prévus dans le budget de l'Etat 2024, c'est près de 700 millions d'euros qui disparaissent du budget de l'Education nationale. Le message est clair : le tri social ne suffit pas, il faudra, en même temps, faire des économies, avec de nouvelles suppressions de postes en perspective.
À l’occasion de l’ouverture d’un site dédié aux archives du Monde libertaire, nous allons mettre en ligne Du « Libertaire » au « Monde libertaire » : Histoire du journal de l’organisation des anarchistes de Maurice Joyeux. Cette brochure a été publiée en 1884 par le Groupe Fresnes-Antony de la Fédération Anarchiste.
La stratégie antifasciste telle qu’elle est pratiquée actuellement rencontre des limites qu’il nous faut dépasser. Nous pensons que la création de cadres organisationnels larges et ouverts constituent l’une des clés pour sortir de l’ornière.
Ce documentaire retrace les années noires de la police française, de la collaboration à la traque des communistes en passant par les rafles de juifs, la Résistance, la Libération et l'épuration. Grâce à des archives rares et au moyen de l'animation et de la création graphique, ce film redonne vie aux principaux responsables politiques et administratifs de la police de Vichy comme Pierre Laval, René Bousquet et Pierre Pucheu. Leurs paroles ont été consignées dans des mémoires, dans des procès-verbaux d'audition ou à travers des correspondances et livrent de l'intérieur, une histoire inédite de la police de Vichy.
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.
Depuis plus de trente ans, la zone humide du Marais poitevin — un milieu écologique extraordinaire — est attaquée et asséchée par l’agriculture industrielle. Et non contente d’avoir réduit à presque néant cet écosystème, voilà que, depuis une dizaine d’années, les grands exploitants développent des « mégabassines », accaparant l’eau des nappes phréatiques pour continuer leurs cultures. Pis, ils présentent ce système comme généralisable, et l’on commence à voir fleurir les mégabassines à travers la France, avec le soutien du gouvernement.
L'ancien résistant Arsène Tchakarian est mort. Il était le dernier survivant du "groupe Manouchian", un groupe de résistants devenu célèbre pendant la Seconde Guerre mondiale. Aragon leur avait rendu hommage dans un poème intitulé "Strophes pour se souvenir".
"Des libérateurs ? La libération par l'armée du crime !" À la veille de l'exécution de 22 résistants communistes, plus de 15 000 affiches rouges sont placardées en France. Le 21 février 1944, 22 membres du "groupe Manouchian" sont condamnés à mort puis fusillés au fort du Mont-Valérien, à l'exception de la seule femme de ce mouvement de résistance, Olga Bancic. Elle est guillotinée quelques mois plus tard, conformément au manuel du droit criminel de la Wehrmacht qui interdit alors de fusiller les femmes. Arsène Tchakarian, mort le 4 août 2018 à l'âge de 101 ans, était le dernier membre encore en vie de ce mouvement de résistance.
"Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant"
Nous sommes le 21 février 1944, il y a exactement 80 ans. Les 23 résistants du groupe Manouchian sont exécutés dans la clairière du mont Valérien, près de Paris. Les plus jeunes ont 18 ans. Ils sont espagnols, italiens, arméniens, juifs hongrois ou polonais pour beaucoup. L’occupant en fait un symbole. La France est occupée par l’armée nazie, les autorités françaises collaborent, et celles et ceux qui résistent ne sont qu’une infime minorité. Parmi eux, des immigrés communistes.
Mémoire des luttes - Hasard du calendrier : ce 21 février, alors que le résistant antifasciste arménien Missak Manouchian, tué par les nazis, et sa compagne Mélinée sont envoyés au Panthéon par un gouvernement néo-pétainiste en présence de l’extrême droite, cela fait exactement 19 ans que le Front National a commis un assassinat raciste. Avant de subir des représailles.
Voilà une semaine que le monde agricole exprime sa colère au grand jour et en acte : celui d'un métier devenu quasiment impraticable, croulant sous la brutalité des dérèglements écologiques qui s'annoncent et sous des contraintes économiques, normatives, administratives et technologiques asphyxiantes.
Alors que les blocages se poursuivent un peu partout, nous soumettons quelques mises au point sur la situation depuis le mouvement des Soulèvements de la terre.
La Coordination rurale ne goûte pas aux normes environnementales, défend le protectionnisme et une vision identitaire des paysans. Portrait d’un syndicat agricole aux valeurs compatibles avec l’extrême droite.
Selon une enquête du "Monde" et de la cellule investigation de Radio France, Nestlé et d’autres industriels ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée. Pour continuer de la mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits. 30% des marques seraient concernées.
Alors que les agriculteurs multiplient les actions destructrices, l’impunité totale dont jouit la FNSEA tranche avec la brutalité de la répression contre les écologistes, les quartiers populaires ou les Gilets jaunes.