Pour le procureur de la République de Nanterre, « pourriture d’arabe dégage au bled sale merde » n’est pas assez caractérisé. Ma plainte a été classée sans suite, en deux semaines. Si vous voulez tenir ce genre de propos, allez-y, vous ne risquez rien !
Ça a commencé comme ça, très simplement. Je publie un commentaire sur la page Facebook de ma ville – Clichy-la-Garenne – un autre Clichois m’apostrophe : « Si tu n’es pas content, tu quittes Clichy. » Les Arabes en France n’ont pas droit à la critique. On ne leur laisse que deux choix : obéir aux injonctions, ou dégager. En enquêtant sur cet individu, j’apprends qu’il est connu de toute la ville et qu’il est proche du maire. On me renseigne sur son activité et je décide de laisser un avis Google sur la page de son entreprise afin de dénoncer l’injonction raciste. Les avis des autres internautes et les témoignages des Clichois·es pleuvent alors. Unanimes sur ses pratiques : harcèlement, intimidation, menaces, injures, etc.
Non content de ce premier forfait et en guise de représailles, probablement galvanisé par le score du Rassemblement national, cette même personne m’envoie, le soir des élections européennes, un message privé sur Messenger comprenant une photo de Jordan Bardella heureux du résultat que son parti vient de réaliser et un mot : « pourriture d’arabe dégage au bled sale merde ».
« Qui va lire un bouquin qui parle de nous ? » me demande Vanessa, employée trentenaire résidant dans l’un des cantons dépeuplés du Grand-Est de la France. Elle est habituée à ce qu’on ne sache pas situer son département sur la carte, à ne pas revendiquer de « racines » régionales particulières, à ne pas faire ni entendre parler de là où elle a grandi, ni à voir, dans les médias ou dans les lieux de pouvoir, de personnes qui ont un parcours ou ne serait-ce qu’un accent similaire au sien. Ce « bouquin qui parle de nous » porte en effet sur les jeunes adultes qui vivent dans ce que l’on a coutume d’appeler dorénavant la « France périphérique».
Ainsi commence l’essai du sociologue et ethnographe Benoit Coquard « Ceux qui restent » (Editions la Découverte) qui porte comme sous titre « Faire sa vie dans les campagnes en déclin »
Le livre sert de support à cet entretien passionnant entre Denis Robert et Benoit Coquard qui éclaire, d’une lumière douce mais précise, les zones d’ombre de cette France des campagnes, cette France des délaissés, des « cassos » et du travail au noir.
On est dans le Grand est où le sociologue a vécu entre 2010 et 2018 pour faire ses recherches sur la France populaire qui a toujours voté à droite, mais qui aujourd’hui s’est déportée en très grand nombre vers l’extrême droite. « Être du coté des gens bien, c’est voter à droite » dit un des protagonistes qui se déclare « 100% Le Pen » et pourrait ajouter « Les gauchistes c’est des branleurs » ou « ceux qui ne travaillent pas ne valent rien » . Entre nostalgie d’un passé révolu, apéro pastis-whisky qui dure, fermeture des bistrots, photo de Bardella sur le frigo, travail au noir et repli sur soi, on trouve aussi de la fierté, de la solidarité et la réminiscence des gilets jaunes. Mais de moins en moins de service public. A travers ceux qui restent et ceux qui partent des périphéries, on comprend mieux comment et pourquoi le Rassemblement national pousse et grimpe d’élection en élection, sans trop d’efforts…
Rédigé à la manière d’un business plan de start-up, le document élaboré par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin et ses proches au sein de Périclès décrit, étape par étape, l’installation à tous les échelons du pouvoir d’une alliance entre l’extrême droite et la droite libérale-conservatrice. L’Humanité en dévoile de larges extraits qui, dans les circonstances politiques actuelles, sont plus que jamais d’intérêt public.
La revue scientifique The Lancet vient d’estimer à 186 000 le nombre de Gazaouis morts, de façon directe et indirecte, depuis les opérations militaires menées par l’État israélien contre la bande de Gaza depuis le mois d’octobre 2023. Un chiffrage « cohérent », entérine Médecins du Monde. La qualification de « génocide » — à savoir « l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux » — pour caractériser la politique conduite par Netanyahu a fait l’objet d’âpres débats internationaux depuis que l’Afrique du Sud a, fin décembre 2023, accusé Israël d’en commettre un à l’endroit des Palestiniens. Dans une interview publiée par le magazine étasunien Jacobin l’historien israélien Amos Goldberg, exerçant à Jérusalem, est revenu sur la publication de son article « Oui, c’est un génocide », paru en Israël au mois d’avril dernier.
Les Jeux Olympiques vont nous laisser la surveillance de masse en héritage. En instrumentalisant cet évènement, le gouvernement a autorisé l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) jusqu’en 2025 pour des situations qui dépassent largement le cadre cette compétition sportive. Ces logiciels, qui analysent les images de vidéosurveillance et envoient automatiquement des alertes à la police, sont déployés depuis des années en France en toute illégalité, sans que jamais les responsables n’aient été inquiétés. L’hypocrisie est donc totale. En légalisant quelques usages de VSA, l’État souhaite légitimer un état de fait et amorcer un projet de surveillance bien plus large de l’espace public.
Derrière cette légalisation inédite, qui porte sur un petit nombre de cas d’usage (départs de feux, individus marchant à contre-sens, etc.), ce sont d’autres applications qui pourraient à leur tour être légalisées. De nombreux responsables politiques assument publiquement de vouloir autoriser le suivi et la catégorisation biométriques de la population, y compris à travers la reconnaissance faciale ou encore la reconnaissance des émotions. Les entreprises distribuent déjà ces technologies et les propositions de légalisation sont dans les tuyaux.
Avec le journaliste australien Antony Loewenstein, nous nous penchons sur la négociation de peine et la libération de Julian Assange, ainsi que sur la réaction de l’Australie, pays d’origine de Julian Assange, suite à sa libération et nous poserons la question du legs de WikiLeaks, qui, selon lui, a contribué à ouvrir la voie aux lanceurs d’alertes et aux responsables en matière de fuites à l’ère du journalisme numérique. Loewenstein, auteur du livre The Palestine Laboratory [Le laboratoire de la Palestine, NdT], évoque également la situation de la liberté de la presse dans le cadre de la guerre d’Israël contre Gaza. L’armée israélienne ne considère pas les journalistes palestiniens comme des journalistes, affirme-t-il. Au contraire, elle les considère comme des « terroristes » afin de justifier le ciblage dont ils font l’objet, une question qui, selon Loewenstein, devrait davantage interpeller les médias occidentaux.
C’est l’une des cruelles ironies de l’histoire que ceux qui prétendent parler au nom des victimes du génocide nazi soient les auteurs de la campagne d’extermination la plus horrible de l’histoire du colonialisme de peuplement contemporain. Leur comportement est une source d’inspiration pour l’extrême droite dans le monde actuel. Ils ont rendu le génocide banal à nouveau.
La poussée de l’extrême-droite qui a marqué les élections au Parlement européen dans plusieurs pays de l’Union, le 9 juin, a pris en France une tournure imprévue. Sans s’embarrasser des consultations que prévoit la Constitution, Emmanuel Macron a dissous le soir même l’Assemblée nationale en prenant acte de la victoire du Rassemblement national – et ce, bien que les deux institutions parlementaires n’aient aucun lien entre elles et que le désaveu de la majorité en place lors du scrutin européen soit presque un classique de la Ve République.
L’effet de sidération sur le pays a été total. Fidèle à sa carrière, Emmanuel Macron s’est toujours voulu « disruptif ». En l’occurrence il a prétendu « clarifier » la situation et « apaiser » la nation. Mais le cours inopiné des événements a prouvé qu’il a perdu la main depuis sa réélection ratée de 2022. Certes le Rassemblement national, après avoir confirmé sa progression lors du premier tour, le 30 juin, s’est trouvé relégué en troisième position à l’issue du second, le 7 juillet. Symboliquement il est le grand perdant de la consultation, même s’il a confirmé sa place de premier parti politique de France. Au fil de la campagne du second tour l’électorat a compris qu’il n’était pas devenu aussi présentable qu’il le prétendait et qu’il n’était pas (encore ?) capable de gouverner. Il est aussi possible que la concomitance des élections britanniques ait mis en valeur le désastre que fut le Brexit et incité les électeurs français à la prudence en matière d’irresponsabilité populiste.
« Plutôt Hitler que le Front populaire. »
Il semble bien que les campagnes médiatiques contre les candidats de gauche soient devenues de simples routines journalistiques. On se souvient du « cauchemar » Benoît Hamon lors de la « primaires citoyenne » en 2017, de la panique Sandrine Rousseau avant l’élection présidentielle de 2022, ou de la haine anti-Nupes au moment des législatives de 2022. À quelques jours du second tour des élections législatives de 2022, le rédacteur en chef du Figaro Guillaume Tabard résumait ainsi la campagne médiatique contre la Nupes : « D’un point de vue tactique, Macron doit susciter un front anti-Mélenchon, c’est-à-dire convaincre les électeurs de droite, de la gauche modérée et même lepénistes, de faire barrage à la gauche radicale. » Ce mot d’ordre avait eu du succès dans les médias... mais il n’était pas inédit : Jean-Luc Mélenchon est incontestablement et de longue date l’ennemi médiatique numéro un...
Les mots en politique ont-ils perdu tout lien avec le réel ? La très courte et intense campagne législative en cours pose légitimement la question, tant les outrances semblent y avoir atteint un degré inédit, déformant profondément le débat public. La France insoumise (LFI), parti de gauche réformiste classique, fut quasi-systématiquement présentée ces dernières semaines comme « l’extrême gauche », non seulement par ses adversaires politiques mais aussi par une grande partie des médias.
Dans un retournement sémantique orwellien, au moment même où l’extrême droite menace d’accéder au pouvoir en France, c’est LFI, et tout le Nouveau Front populaire avec elle, qui est présenté comme sortant de « l’arc républicain » et qualifié de « plus grand parti antisémite de France », au détriment de toute rationalité. Plusieurs prises de position critiquables de responsables LFI sont mises en avant pour justifier l’anathème général, dans une démesure qui occulte un programme commun pourtant engagé clairement sur le sujet et un fondement idéologique dénué de tout antisémitisme.
Face à la défaite de son camp aux élections européennes, Emmanuel Macron expliquait devant un parterre de journalistes le 12 juin qu'il assumait « engager un mouvement de clarification » en ayant dissous l'Assemblée nationale, convoquant des législatives éclaires trois semaines plus tard.
Trois semaines d'aboiements médiatiques s'en sont suivi, tentant de disqualifier le seul bloc qui pourrait faire face à la vague d'extrême droite : le Nouveau Front populaire. Inlassablement, les mêmes éléments de langage en boucle sur les plateaux : « extrême gauche », « antisémite », « une union qui ne vaut pas mieux que l'extrême droite », « cordon sanitaire autour de LFI », ou encore "ennemi politique". Toutes les stratégies de communication sont bonnes pour tenter de sauver ce qui peut l'être, dans la rhétorique du « moi ou le chaos ».
Ce président, qui se présentait 7 ans plus tôt comme le rempart à l'extrême droite a finalement précipité son accession au pouvoir, en 9’57 minutes chrono.
Le saviez-vous, « bleu, blanc, rouge, la France aux français » n’est pas un slogan du Front National. En tous cas, pas un slogan officiel, parce qu’il n’est pas rare de l’entendre dans la sphère nationaliste. Mais alors si il n’est pas l’apanage du principal parti d’extrême droite français, d’où vient-il ?
On tire le fil ensemble pour découvrir ça.
Eugénie Mérieau, juriste, politiste, constitutionnaliste, enseignante à l’université de Paris 1, a récemment publié deux ouvrages : La dictature, une antithèse à la démocratie ? et Géopolitique de l’état d’urgence. Sous couvert de petits livres sur le droit et les régimes politiques - sujet qui généralement nous échappent par leur formalisme et leur rigorisme tout abstrait -, ce sont peut-être les textes les plus denses, diaphanes et radicaux, les plus heureusement et puissamment critiques de la « tradition libérale-impériale » qu’on ait pu lire depuis bien longtemps. Dans cet entretien, non seulement la démocratie libérale représentative ne nous apparaît plus comme l’antithèse de la dictature mais comme l’une de ses modalités possibles ; mais la dictature même, par l’étude comparative des régimes politiques, se voit revêtue de toutes les propriétés que valorise en réalité le néo-libéralisme économique et ses critères de sanctification.
« Une autre caractéristique souvent associée au syndrome narcissique tient au désir de rester au pouvoir à vie. Or, la présidence à vie est également rationnelle : une fois hors du pouvoir miroite la perspective d’une condamnation, d’un assassinat, d’une saisine des biens ou les trois à la fois. (…) les dictateurs sont en ce sens les prisonniers de leur passé répressif. Pour la plupart d’entre eux, il n’y a pas d’« exit strategy », à l’exception de l’exil »
Alors que le choix d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au lendemain des élections européennes risque de renforcer le poids de l’extrême droite, nous partageons l’inquiétude exprimée par beaucoup face au risque important que ce tremblement de terre politique fait peser sur la démocratie et les libertés. L’idéologie du Rassemblement National, entièrement tournée vers la création de droits différenciés sur des fondements racistes et réactionnaires, ne peut exister sans une structure de pouvoir forte et centralisée. C’est pourquoi nous ne doutons pas qu’un gouvernement d’extrême droite utilisera et renforcera la surveillance de la population pour exercer son pouvoir. Il aura, par exemple, besoin du fichage pour identifier les personnes à qui retirer des droits, de l’écosystème de surveillance pour traquer les personnes qu’il veut expulser, maltraiter ou enfermer ou encore des lois de censure et coercitives pour faire taire les oppositions anti-fascistes.
Le ralliement de l’ancien « chasseur de criminels nazis » Serge Klarsfeld aux héritiers de Vichy et de l’OAS rappelle ce qui s’est passé en France juste avant la Deuxième Guerre Mondiale. En pleine crise sociale et idéologique, le patronat, les partis politiques de droite et de nombreux intellectuels avaient soutenu le nazisme comme « solution ». Et beaucoup avaient poussé jusqu’au bout la collaboration en participant plus tard activement à la « Solution finale ».
Ce qui semble nouveau en 2024, c’est que de nombreuses personnalités juives prétendant parler au nom des Français juifs, participent à pareil processus. Klarsfeld a une position extrême mais il n’est pas isolé : le grand rabbin Korsia et la direction du CRIF contribuent à une redéfinition de l’antisémitisme en considérant que c’est la gauche (et en particulier la France Insoumise) qui serait antisémite alors que le Rassemblement National serait devenu un parti « républicain ». Un oubli du passé ? Et beaucoup de personnalités juives, sans doute contaminées par leurs nouveaux amis, versent dans le racisme le plus débridé.
Le 27 juin 2023, Nahel Merzouk, 17 ans, était tué par un policier à Nanterre. Un an après, INDEX révèle une reconstitution détaillée des circonstances de l’homicide de Nahel Merzouk.
Cette enquête sera publiée en deux temps. La première partie de l’enquête, que nous publions aujourd’hui, présente une analyse approfondie des vidéos de trois témoins, croisée avec les informations contenues dans le dossier judiciaire de l’affaire, que l’équipe d’INDEX a pu consulter. Dans un modèle numérique en 3D, nous avons reconstitué les positions et les gestes des deux policiers impliqués dans l’homicide de Nahel Merzouk.
La deuxième partie de l’enquête, qui présentera une étude balistique et une analyse dynamique des positions du véhicule, sera publiée début juillet 2024.
L’incroyable nouvelle est tombée dans la nuit, confirmée par Stella Assange et WikiLeaks : Julian Assange est libre. Il a quitté la prison à haute sécurité de Belmarsh le matin du 24 juin, après y avoir passé 1 901 jours. Il a été libéré sous caution par la Haute Cour de Londres et a été conduit à l’aéroport de Stansted dans l’après-midi, où il est monté à bord d’un avion et a quitté le Royaume-Uni pour les îles Mariannes avant de regagner son Australie natale.
Pour que ses oppresseurs puissent garder un peu la face, il va devoir « plaider coupable » pour les révélations de WikiLeaks (sur les crimes de guerre et les tortures des États-Unis essentiellement) et devrait être condamné à une peine équivalente à ce qu’il a déjà passé en prison et donc être libéré dans la foulée.
Les premières images de Julian Assange à l’aéroport de Londres Stansted à 17 heures (BST) ce lundi 24 juin 2024.
Gideon Levy : « Il tue un adolescent palestinien et reçoit un Doctorat Honorifique pour Héroïsme Israélien » Jonathan Cook : Quand l’Occident qualifie de « succès » le massacre de 270 Palestiniens Fareed Taamallah : Alors que Gaza est victime d’un génocide physique, la Cisjordanie est confrontée à un génocide économique Les raids israéliens à Gaza ont probablement violé à plusieurs reprises…
Les images de CRS passifs et semblant protéger des néo-fascistes armés et masqués aux prises avec des manifestants ont semé le trouble : des policiers d'extrême droite seraient-ils en train de se lâcher avec la possibilité que leur camp accède au pouvoir ? Certains, dans les forces de l'ordre, dénoncent la prégnance d'idées racistes et xénophobes. Le plus souvent sous couvert d’anonymat : les lanceurs d'alerte sont ostracisés et subissent des pressions.
Calcul économique largement méconnu, l’actualisation est utilisée quotidiennement par les entreprises et les gouvernements pour prendre des décisions sur le futur… au détriment de ce dernier. Démonstration signée Liliana Doganova, chercheuse et autrice de l’ouvrage Discounting the Future, récemment paru en anglais aux éditions Zone Books (distribution Princeton University Press).
Incendies, sécheresses, montée des eaux… « Avons-nous perdu notre capacité à agir pour le futur ? » Telle est la question, vertigineuse mais passionnante, que pose Liliana Doganova dans son dernier ouvrage paru en anglais aux éditions Zone Books (distribution Princeton University Press) et encore non-traduit en français, Discounting the Future.
Pour cette professeure et chercheuse au Centre de Sociologie de l’Innovation à l’Ecole des Mines de Paris, la réponse se situe dans les engrenages d’un dispositif de calcul relativement méconnu mais d’une importance cruciale : l’actualisation. Soit la manière dont les secteurs public et privé valorisent économiquement les biens et les services « à travers les flux de coûts et de bénéfices qu’ils sont susceptibles de générer dans le futur, ces flux futurs étant littéralement décomptés au fur et à mesure qu’ils se traduisent dans le présent ». Comment en sommes-nous arrivés là ? De quoi cette logique est-elle le nom ? Et surtout est-il possible d’entretenir une autre relation à l’avenir ? Entretien.