Les J.O auront une conséquence imprévue : de nombreuses cartes bancaires seront inutilisables durant l'événement... à certains endroits.
Du sport, une flamme olympique et... des cartes bancaires bloquées. Les Jeux Olympiques de Paris auront une conséquence pour le moins surprenante : de nombreuse personnes ne pourront pas utiliser leurs cartes bancaires. Les cartes seront bloquées à l'intérieur de zones géographiques bien précises. Et pas dans n'importe qu'elles zones, puisqu'il s'agit de tous les lieux et toutes les installations où se dérouleront les épreuves des JO. En clair, des millions de cartes bancaires appartenant aux personnes se rendant aux JO seront rendues inutilisables.
Concrètement, toutes les cartes qui ne sont pas estampillées Visa sont concernées par ce blocage. Les cartes Mastercard et American Express seront bloquées lors des Jeux olympiques au sein des infrastructures mises en place pour l'événement. Par conséquent, aucun paiement ne sera possible sur les sites des épreuves, la boutique officielle des Jeux olympiques, ainsi que les points de vente officiels de boissons, nourriture et souvenirs, soit près de 5 000 points de vente au total.
Lors d'une signature de convention entre l'Etat et Renault pour la mise à disposition des salariés comme réservistes, le ministre des Armées a appelé les entreprises à faciliter l'intégration de leurs salariés à la réserve de l'armée.
Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, s’est rendu dans les Yvelines ce mercredi pour signer une convention pour faciliter la mise à disposition de salariés en tant que réservistes de l’armée. Le ministre espère convaincre les entreprises de mettre en œuvre des modalités pour libérer quelques jours par an à leurs salariés qui voudraient rejoindre la réserve opérationnelle.
Aujourd’hui dans Affaires Sensibles : le “grand remplacement” ou les nouveaux mots de la haine.
C’est un fantasme réfuté par les chiffres mais qui résiste à toute argumentation rationnelle. La population française, supposément blanche et catholique, serait remplacée par une autre, arabe, noire et musulmane. La France serait colonisée par des étrangers faisant disparaître sa population et sa culture. Une guerre ethnique et même un génocide seraient en marche sans que nous ne fassions rien. Ce pourrait être le titre d’un film d’épouvante : en une formule, le “Grand Remplacement” saisit toutes les angoisses identitaires françaises.
Comment expliquer que cette théorie raciste apparue dans les lignes d’un écrivain français du nom de Renaud Camus, prenne dix ans plus tard une place si importante ? Comment l’extrême-droite a-t-elle remporté la bataille des mots ? Et comment les vieilles angoisses de l’extrême-droite française sont-elles réapparues sous un nouveau jour pour finir comme étendard des suprémacistes blancs du monde entier ? Car c’est dans le cerveau de tueurs de masse que cette idée a terminé son chemin. Et c’est en France, dans des cercles intellectuels puis dans l’environnement du Rassemblement National et d’Eric Zemmour, qu’il faut retracer l’itinéraire de cette pensée qui tue.
Le génocide en cours à Gaza n’est pas la conséquence des attaques du 7 octobre 2023. Il représente l’aboutissement d’une longue histoire coloniale qui caractérise Israël depuis sa création.
Le sionisme est l’idéologie réactionnaire responsable de la situation actuelle. La propagande israélienne défend cette politique en semant la confusion et va jusqu’à présenter les Israélien·nes comme victimes d’un pogrom réalisé par des nouveaux nazis que seraient les Palestinien·nes. Ce type de récit vise à mobiliser un imaginaire très douloureux pour les juif·ves pour justifier toute sorte de violences envers Gaza. En France, la hausse des actes antisémites observée depuis le 7 octobre a été utilisée pour défendre les crimes d’Israël et criminaliser le soutien à la Palestine. Cette instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme a atteint son paroxysme avec la marche du 12 novembre 2023 achevant la normalisation de l’extrême droite en France.
Le gouvernement continue son projet de sabrer dans les dépenses publiques et les acquis sociaux, et ne veut pas entendre parler de recettes.
L’exécutif doit constituer les chiffres du déficit qui sont tombés pour 2023 : 5,5 % du PIB, bien au-dessus des 4,9 % prévus par le gouvernement. Ce mauvais calcul est notamment dû aux recettes qui ralentissent nettement en 2023 bien que les dépenses aient aussi ralenti.
Depuis le premier quinquennat, les macronistes ont fait la promesse de ne pas toucher aux impôts, et de même les réduire : impôt sur le revenu, suppression de la taxe d’habitation sans oublier surtout la baisse des impôts sur les sociétés, entre autres allègements de cotisations employeurs ou réduction de la CVAE.
Les entreprises paient d’ailleurs de moins en moins d'impôts et contribuent de moins en moins à l'effort collectif : il y a 10 ans, ménages et entreprises contribuaient à peu près de façon proportionnelle au budget de l'Etat. Ce n'est plus le cas en 2019 comme le montre Maxime Combes.
Pour régler cette question du déficit qui occupe l’esprit de l’exécutif, pas question de toucher aux recettes, et surtout aux impôts selon Bruno Le Maire. Thomas Porcher dénonce les mensonges du Ministre et sa confusion volontaire entre impôts des particuliers et classes moyennes, et impôts des très riches et grandes entreprises. L’économiste dénonce les très bons résultats du CAC40 d’une part, et les demandes d’économies sur la population d’autre part. Il démonte aussi toutes les idées reçues autour de l’investissement économiques des plus riches et du ruissellement : les études montrent que tous ces “cadeaux” n’ont eu aucun effet pour l’activité et l’emploi, si ce n’est les bénéfices.
Gabriel Attal était l’invité du 20h de TF1 jeudi dernier. Le Premier Ministre a esquissé le plan du gouvernement sur le travail : durcissement des droits à l’assurance chômage (durée, montant, règles d’accès) ; ou encore baisse des cotisations patronales pour réduire l’écart entre le salaire net et le salaire brut dans le but d’améliorer la fameuse compétitivité avec, pour compenser, l’augmentation de la TVA.
Thomas Porcher dénonce l’hypocrisie du gouvernement et l’inefficacité des ces mesures, à part appauvrir la population et suivre un programme libéral et “très dur”.
On le sait depuis l’édito signé Jonathan Bouchet-Petersen, et intitulé « Les insoumis sont pénibles, ils nous obligent à défendre Nathalie Saint-Cricq et, pire, Pascal Praud », Libération a fort peu goûté la campagne de LFI pour l’inscription sur les listes électorales qui avait suscité une tempête de désapprobation comme le petit monde médiatique outragé sait si bien les orchestrer. Nouvelle pièce fournie par la défense de l’éditocrate du service public : un portrait, dégoulinant de complaisance, publié dans l’édition du 4 avril. Un papier de ceux dont on se demande si quelqu’un l’a relu et validé avant publication, sans trop savoir quelle réponse espérer.
En novembre, à la suite des révélations de Disclose sur l’utilisation par la police du logiciel de reconnaissance faciale Briefcam, Gérald Darmanin annonçait le lancement d’une enquête indépendante dont les conclusions devaient être rendues « sous trois mois ». Alors que le ministère de l’Intérieur refuse de communiquer sur le sujet, un rapport confidentiel démontre que la fonction reconnaissance faciale est « activée par défaut » depuis 2018.
Dans son nouveau livre, "Solitude d'Israël", Bernard-Henry Lévy (BHL) nie, voire justifie, les exactions commises par Israël à Gaza, pourtant bien contraires au droit international. "Démocratie contre tyrannie", "le mal contre le bien", arriver à une telle analyse fait froid dans le dos, d'autant plus quand on sait qu'un grand nombre de médias lui déroulera le tapis rouge. En réalité, cette guerre a tué autant d'enfants en l'espace de 5 mois qu'en 4 ans de conflits à l'échelle mondiale, et le discours de BHL semble le légitimer.
La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. Révélations de Disclose et Marsactu sur une cargaison expédiée en secret depuis Marseille, et en totale contradiction avec les engagements du gouvernement.
En 45 ans, notre rapport à l’information a explosé. La fibre, les réseaux, les puces, les écrans amènent des stimuli à nos cerveaux, sans que nous puissions tout maitriser. Dans cet édito renversant, Denis Robert, à partir d’exemples mêlant géopolitique et affaires plus locales ou anciennes, explique comment le pouvoir se joue et des guerres se gagnent ou se perdent sur les champs de batailles, mais aussi et surtout dans le cyberespace. Le but et de contrôler et d’exercer une influence sur l’information en inventant un monde parallèle.
La manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines, il y a un an, a été un tournant. Elle incarne un changement d’échelle dans les luttes et a contribué à souder le camp écologiste. Quelles leçons politiques en tirer ?
Comment les néolibéraux organisent le transfert de fonds de l'éducation publique vers le privé : la cas de Stanislas.
Stanislas est un établissement scolaire d’extrême droite, de la maternelle au bac, réservé à la grande bourgeoisie parisienne. C’est le lycée catholique intégriste dans laquelle l’éphémère ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castera, a mis ses rejetons, comme de nombreux autres politiciens.
Les “transfuges de classe” sont des personnes qui ont changé de classe sociale au cours de leur vie, le plus souvent entre leur enfance et leur âge adulte. Cela produit en eux des sentiments parfois brutaux, puisque ce déplacement social fait connaître la honte, la culpabilité et met à jour certains mécanismes de reproduction sociale, telle que la violence du système éducatif et le snobisme culturel et social des milieux privilégiés. Le récit de cette traversée entre deux mondes sociaux est devenu un thème littéraire à succès, en particulier depuis les années 2010. Des écrivain.e.s comme Annie Ernaux (prix Nobel de littérature en 2022), Edouard Louis et, dans une certaine mesure, Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2018), mais aussi des journalistes, des chercheurs et des politiques ont publié des livres qui racontent cette transition de classe. Le thème du transfuge est parfois mobilisé dans des interviews de célébrités, qui n’hésitent pas à mettre en scène, en exagérant souvent leur ampleur, un parcours social mouvementé. Les chercheuses Laélia Véron et Karine Abiven publient ce mois-ci un essai sur le sujet, qui s’intitule Trahir et venger : paradoxes des récits de transfuges de classe. C’est un livre à la fois très documenté et très clair, qui permet d’éclairer cette question : finalement, à quoi servent ces récits de “transfuge de classe” ? Ont-ils le potentiel politique “émancipateur” que ses partisans, notamment à gauche, lui prêtent ?
Plus de 20 000 personnes font actuellement l'objet, en France, d'une surveillance de la part des services de renseignement. Ces techniques ne visent pas que les personnes suspectées de terrorisme ou la grande criminalité, comme le montrent les rapports de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR). La société civile est aussi concernée.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Déficit public : le Sénat dénonce la « gestion budgétaire calamiteuse » du gouvernement.
Après avoir appris que le déficit de la France s’établissait à 5,6 % du PIB pour 2023, la commission des finances a décidé d’utiliser son pouvoir de contrôle pour vérifier directement ces chiffres auprès du ministère de l’Économie. Le rapporteur Jean-François Husson dénonce la « rétention d’information » du gouvernement, face au dérapage du déficit public que prévoient les services de Bercy pour les années à venir.
Stupeflip c’est ce projet musical hybride, inclassable, parfois hip-hop, parfois punk, parfois variet’, incarné par le mystérieux King Ju (Julien Barthélémy) toujours greffé de sa cagoule sale. Refusant les maisons de disque et les concerts, les disques trop récurrents, rare et pas très aimable en interview, vivant au RSA dans le XIIIe arrondissement de Paris, il représente assez bien l’attitude anarchiste du “refus de parvenir”.
Le culte nazi gagne désormais la police. Cas d’école révélés par Au Poste: le chauffeur d’un ponte de la police judiciaire parisienne qui exhibe une casquette SS dans son bureau et un policier municipal arborant un tatouage «Soleil Noir». MAJ: suite à nos révélations, la justice ouvre une enquête à Orléans
Les aides publiques aux entreprises explosent, la distribution de dividendes aux actionnaires aussi. « On paie trop d’impôts », « où va l’argent public ? » s’étonnent les esprits simples. Les plus stupides dénoncent même « l'assistanat » ou les « fonctionnaires » comme responsables des dépenses.
Rien n’est plus faux. Les taxes et les impôts restent très élevés, alors que les services publics sont en lambeaux, que des patients meurent dans les couloirs des urgences, qu’il n’y a plus de profs devant les élèves dans des centaines de classes, que les gares et bureaux de poste ont fermé dans toutes les petites communes, qu’on retire le peu d’argent qu’il reste aux chômeurs et qu’on rogne massivement sur les retraites… Alors bonne question, où va l’argent public ?