Le nazisme fait l'objet d'une fascination morbide mais il est en réalité largement méconnu. En particulier, on ignore bien souvent - et les idées les plus fausses circulent sur - la manière dont les nazis sont parvenus au pouvoir. Qu'on prétende qu'ils auraient gagné les élections, pris le pouvoir par la force ou par la faute de la gauche (notamment communiste), on méconnaît le fait que Hitler ne serait jamais devenu chancelier le 30 janvier 1933 sans le soutien d'une bonne partie des élites allemandes (économiques, militaires, politiques, médiatiques). C'est cette histoire que restitue l'historien Johann Chapoutot dans son dernier livre "Les irresponsables", paru aux éditions Gallimard au début de l'année 2025. Dans cet épisode, qui reprend sous forme podcast une interview vidéo réalisée pour le site Hors-Série, je l'invite notamment à revenir sur la manière dont certains individus, représentant des forces sociales et politiques identifiables et ancrées dans les classes dominantes, ont travaillé ardemment d'abord à nouer une alliance avec les nazis puis à les installer au pouvoir, avec toutes les conséquences que l'on sait. Nous abordons d'autres points de l'ouvrage et concluons sur la manière dont nous pouvons apprendre de cette histoire, à l'heure où progressent et parviennent au pouvoir des mouvements néofascistes.
Les Soulèvements de la terre contribueront à « tout bloquer » contre le plan Bayrou à partir du 10 septembre. De nombreux comités locaux et greniers des Soulèvements ont commencé à mettre à disposition leurs moyens matériels, réseaux et savoir-faire. Nous livrons à la discussion au sein du mouvement qui s’annonce quelques réflexions sur les luttes contre l’intoxication du monde et contre l’alliance des milliardaires réactionnaires. Réflexions qui peuvent donner des idées sur « quoi bloquer » au moment de « tout bloquer ».
Janvier 1933 : l’accession des nazis au pouvoir fut-elle une fatalité ? En retraçant l’étiologie de l’effondrement de Weimar, Johann Chapoutot invite à dépasser des poncifs trop longtemps enseignés et à scruter notre présent avec des comparaisons rigoureuses, afin d’éviter l’anachronisme tout en éclairant les fragilités démocratiques révélées par cette expérience historique.
Depuis 25 ans, l’association Acrimed (Action-Critique-Médias), créée en 1996 dans la foulée et en réaction au traitement médiatique des mobilisations contre le plan Juppé en novembre 1995, a beaucoup diversifié les cibles de ses observations. Mais elle n’a jamais cessé de scruter la façon dont les médias dominants s’adonnent régulièrement à l’un de leurs sports favoris : la démobilisation sociale.
Depuis plusieurs semaines, un appel à tout bloquer le 10 septembre prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Dans les couloirs du ministère de l’Intérieur, la rumeur bruisse, cette fois, cela pourrait prendre ; au point que toutes les rédactions anticipent déjà l’évènement.
Que peut-on attendre d’un appel anonyme branché sur aucune force politique constituée ou instituée dont la viralité dépend intégralement des réseaux sociaux ? Parfois rien, parfois beaucoup, l’histoire récente l’a démontré. Sans se prononcer quant à la crédibilité de cette mobilisation, le GRC (Groupe Révolutionnaire Charlatan), interroge les postures de la gauche comme des forces révolutionnaires éparses vis-à-vis de cet hypothétique évènement.
Dans cette interview avec Daniel Schneidermann, Rima Hassan revient sur le traitement médiatique de la Freedom Flotilla, la montée de l'islamophobie et des idées d'extrême-droite dans les médias, la censure des soutiens de la Palestine sur la scène médiatique et politique, l'acharnement médiatique dont elle est victime et sur les enjeux de son mandat au Parlement européen.
Microsoft stocke des informations confidentielles pour l’Unité 8200 de l’armée israélienne
L’unité d’élite de cyberguerre de l’armée israélienne utilise les serveurs cloud de Microsoft pour stocker des masses de renseignements sur les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, informations qui ont été utilisées pour planifier des frappes aériennes meurtrières et organiser des opérations militaires, révèle une enquête menée par +972 Magazine, Local Call et The Guardian.
Fouilles à nu, mains sur les parties génitales, pénétrations avec une matraque… Disclose a enquêté sur un angle mort des violences policières : les violences sexuelles commises lors de contrôles d’identité et de palpations de sécurité. Au moins 45 personnes ont été victimes de ces pratiques illégales depuis 2012. Dans la plupart des cas, la justice ne reconnaît pas le caractère sexuel de ces violences, qui visent surtout des personnes racisées.
Israël. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) vote la résolution 181. Dite résolution sur le « Plan de partage de la Palestine », elle prévoit la séparation du territoire, alors sous mandat britannique, en trois parties : un État juif, un État arabe, et la mise sous contrôle international de Jérusalem et de ses alentours. Alors que le Plan de partage doit être réalisé au 1er octobre 1948, Israël proclame son indépendance le 14 mai de la même année. C’est là le commencement de 75 ans de violation du droit international et des résolutions de l’ONU.
Cette année est l’une des plus sanglantes dans les territoires palestiniens occupés. Les colons tuent, massacrent et tabassent des Palestiniens en toute impunité, sous le regard bienveillant des soldats de l'armée israélienne qui leur fournissent à la fois un soutien militaire et une protection constante.
Contrairement à la France, l’Espagne ne s’aplatit pas face à la domination Étasunienne. Contrairement à la France, l’Espagne n’est pas complice du gouvernement israélien et ne soutient pas son génocide. Contrairement à la France, il reste une gauche antimilitariste en Espagne. Comme quoi, c’est possible.