Vieille garde du Front national raciste et négationniste, militants néofascistes et membres de groupuscules violents…
Avec la dissolution prononcée par Emmanuel Macron et les nouvelles élections législatives, ils pourraient être 200 et Jordan Bardella pourrait devenir Premier ministre alors que le Rassemblement national (RN) n’a jamais coupé les ponts avec la frange la plus violente de l’extrême droite. Marine Le Pen a bien évincé certains des cadres les plus gênants, aux manettes du parti au temps du père. Mais une nouvelle génération, aussi radicale, a bien pointé le bout de son nez. De nombreux néofascistes, monarchistes et identitaires, certains passés par des groupuscules dissous, militent activement au RN. Pire encore, notre enquête en novembre dernier révélait que plus d’une dizaine d’entre eux sont même salariés de députés.
À Bucy-le-Roi, dans le Loiret, le RN a fait plus de 60%. Dans le discours des habitants, la peur revient systématiquement. La baisse du pouvoir d’achat s’articule autour d’un sentiment profond d’injustice et d’insécurité lié à l’immigration.
« La dimension xénophobe et islamophobe soude l’ensemble de l’électorat du RN : c’est le ciment entre les différentes classes sociales et les différents territoires. Les études montrent que, si vous n’avez pas d’hostilité pour l’immigration, vos chances de voter pour le RN sont quasiment nulles. »
« Se dire d’extrême droite, c’est se placer du côté des gens bien, par opposition aux “cassos” et aux “assistés”, et s’assurer une place dans ces groupes. »
Le groupe de travail des polices européennes a multiplié les réunions (sept en trois mois) pour finaliser les « questions techniques » liées à la proposition de règlement « établissant des règles pour prévenir et combattre les abus sexuels concernant les enfants ». Il a poussé à son adoption la semaine prochaine, avant la fin de la présidence belge du Conseil de l'UE le 30 juin.
La présidence du Conseil de l'UE veut faire adopter la proposition de règlement européen de surveillance des contenus pédosexuels, révèle l'ex-eurodéputé pirate allemand Patrick Breyer, en pointe contre l'adoption de ce texte. Il est surnommé #ChatControl parce qu'il vise à scanner l'ensemble des images partagées par les utilisateurs de messageries (cf nos actus).
D'après ses informations, le COREPER II (pour Comité des représentants permanents, l'organisme de l'Union européenne qui prépare les travaux du Conseil de l'Union européenne), composé des représentants permanents de chacun des États membres, devrait adopter le projet de « compromis » récemment proposé par la Belgique, qui préside le Conseil de l'Union européenne jusqu'au 30 juin.
Le fascisme n’est pas un évènement, c’est une structure...
Un point de vue décolonial pour faire face aux mentalités individualistes « modernes » et libérales, des mentalités inadaptées à l’interdépendance de la vie quotidienne.
Qu’est-ce que la décolonisation ?
Si le colonialisme de peuplement est l’élimination des autochtones, la décolonisation est l’élimination structurelle et juridique des privilèges et de la domination des colons.
Cet article est une critique de la célèbre “théorie du fer à cheval”, cette idée fausse et pernicieuse qui veut que “les extrêmes se rejoignent”, établissant une équivalence entre extrême gauche et extrême droite. Cette doctrine est très populaire non seulement chez les politiciens occidentaux, ses créateurs, mais aussi chez les oligarques de la technologie dont le pouvoir et la fortune atteignent aujourd’hui des sommets.
Hier soir, à 21h, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale pour redonner la parole au peuple après l’échec cinglant de sa liste aux élections européennes.
Le président a installé une petite mélodie, assez séduisante : cette dissolution est bonne et démocratique, parce qu’il redonne sa parole au peuple. Les questions de calendrier, de débat, de listes, de stratégies sont toutes effacées par ce blanc-seing que donnerait la consultation populaire.
Mais, cette dissolution surprise de notre président est-elle vraiment ce pansement miraculeux sur les vieilles et douloureuses blessures de notre démocratie, ou n’est-elle, encore qu’un tour de passe-passe politique, voire un piège ?
C’est ce que nous allons voir dans ce nouveau décryptage pour Blast.
La présidente du Parlement européen Roberta Metsola cherche-t-elle à camoufler des infractions et des faits délictueux commis par des eurodéputés ? D’après les informations de Blast, l’Office européen de lutte anti-fraude (l’OLAF) a identifié dans la mandature sortante pas moins de 49 parlementaires auteurs de malversations au préjudice de l’UE. Les rapports d'enquête sont rangés dans des coffres fermés à double tour. La forteresse de Bruxelles conserve bien ses secrets et règle ses affaires en interne. Sans vagues.
CMI, la holding média du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, propriétaire de Marianne, a annoncé le 14 mai avoir engagé des négociations avec le milliardaire Pierre-Edouard Stérin pour la vente du titre. Quasi inconnu dans le monde des médias, Stérin a un profil qui inquiète la rédaction : ultralibéral et catholique réactionnaire, va-t-il, à l'image de Vincent Bolloré, mettre Marianne au service de son combat civilisationnel ? Après la reprise en main du Journal du dimanche par Bolloré cet été, Ia « fachosphère respectable » pourrait s'enrichir d'un deuxième grand titre de la presse écrite.
Le fait que le conflit israélo-palestinien se poursuive sans qu’il y ait la moindre solution peut sembler assez étrange. Pour de nombreux conflits dans le monde, on a du mal à imaginer un règlement réaliste. Dans le cas présent, non seulement celui-ci est possible, mais ses contours essentiels recueillent un assentiment quasi universel : un règlement à deux États sur la base des frontières internationalement reconnues (avant juin 1967) – avec quelques « modifications minimes et réciproques », pour reprendre la terminologie officielle des États-Unis avant que Washington ne se retire de la communauté internationale au milieu des années soixante-dix.
Hausse des frais d'inscription, dégel des loyers Crous, phase expérimentale de « l'acte II de l'autonomie »... La rentrée universitaire 2024 dessine le projet du gouvernement et de la bourgeoisie pour l'université : toujours plus d'autoritarisme et de sélection, le tout au service du grand patronat.
Le 23 mai dernier, le Conseil d’État a rejeté le recours en urgence de La Quadrature du Net contre la mesure de blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie. Pour justifier cette décision inique, le juge des référés a affirmé qu’il n’y aurait pas d’urgence à statuer puisque ce blocage serait, selon les dires du gouvernement, bientôt levé. Il aura fallu attendre plus de 24 heures après la levée de l’état d’urgence pour que le réseau social soit de nouveau accessible. Cet épisode marquera un tournant dans la montée autoritaire en France et dans l’échec de nos institutions à l’empêcher.
Depuis de nombreuses années, nous constatons l’effondrement progressif de l’État de droit en France. Nous constatons que la politique toujours plus autoritaire des gouvernements successifs, et notamment ceux d’Emmanuel Macron, ne se voit opposer aucun obstacle institutionnel majeur. Avec le blocage arbitraire de TikTok, une nouvelle étape a été franchie.
Traduction et commentaire d’un texte d’Alberto Toscano qui discute la notion de fascisme et les stratégies antifascistes à la lumière du génocide en cours à Gaza et de la répression exercée par les États occidentaux à l’encontre des mouvements qui remettent en cause leur soutien à ce génocide, par le MIRA (Mouvement indépendant de riposte antifasciste Paris-Nord)
L'Observatoire des multinationales vient de sortir un rapport. Un rapport qui nous a beaucoup intéressé pour Rhinocéros parce qu'il détaille les ramifications d'un réseau qui s'étend sur toute la planète et qui est bien sûr présent en France. Le but de ce réseau, c'est de peser sur le débat public, d'influencer les politiques publiques et d'installer un climat favorable aux idées de la droite. La plus dure, la droite des libertariens. Ce réseau, c'est le réseau Atlas
Pour cette nouvelle chronique de « L’œil de Moumou », le journaliste indépendant Mourad Guichard a fait la promesse de réduire son débit de parole, ceci à la demande de nombreux internautes.
Son premier « Top » est allé à sa Queen Ruth Elkrief, délaissée depuis trop longtemps. Elle a en effet eu la présence d’esprit de rappeler les bienfaits de la colonisation en Nouvelle-Calédonie. Ce qui n’est pas sans rappeler la position de Julien Odoul, le député RN qui s’improvise grand historien et docteur en géopolitique.
Le deuxième « Top » (relatif) est allé à Francois-Xavier Bellamy, suite à sa réaction au débat Attal-Bardella. Le suivant, à Hadrien Clouet, député NUPES, qui a réussi l’exploit de se faire bloquer par le grand philosophe Raphaël Enthoven.
Le premier « Flop » est allé à Maude Brégeon, députée Renaissance, pour son rapprochement avec les thèses du Rassemblement National. Une position saluée par Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée Nationale, nommé grâce aux parlementaires…Renaissance.
Le suivant a été décoché à François Bayrou, qui serait bien inspiré de réviser le fonctionnement de l’Assurance Chômage.
Après Bertrand Martinot, un économiste atterrant, le suivant est allé à France Télévision, qui a débattu de questions géopolitiques avec le Grand Rabbin de France. Enfin, la séquence s’est achevée par une enquête totalement bidonnée sur une soi-disant surreprésentation de la gauche dans les médias de service public.
Le « Microscope » s’est penché sur les conséquences des massacres perpétrés par l’armée israélienne à Rafah à l’instar du vif échange qui a opposé David Guiraud, député LFI, à Meyer Habib, député LR autoproclamé « sioniste ».
Depuis 2022, Michel Forst est rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement aux Nations unies. Depuis ce poste, il observe et protège les militants écologistes face à une répression grandissante.
En 2022, face aux menaces pesant sur les militants écologistes, les Nations unies ont créé le poste de rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement. Ancien directeur d’Amnesty International France, Michel Forst a hérité de ce mandat inédit. Son objectif : les protéger contre toute forme de harcèlement, persécution ou pénalisation.
Dans cet entretien à Reporterre, il assure que la répression législative, policière et judiciaire de la désobéissance civile environnementale constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains. Michel Forst note par ailleurs que « la France est le pire pays d’Europe » concernant le maintien de l’ordre.
"En France, pendant que l'armée israélienne poursuivait impunément ce que le procureur de la Cour pénale internationale a appelé "l'extermination des Palestiniens de Gaza", la grande affaire médiatique et politique de la semaine dernière a été le débat organisé par France 2, chaîne de télévision publique, et animé par la journaliste Caroline Roux entre le Premier ministre macroniste Gabriel Attal et la tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes du 9 juin prochain, Jordan Bardella. La presse et les médias mainstream avaient bien évidemment assuré ce qu'on pourrait appeler "le service avant vente" de cette conversation entre deux politiciens, unanimement présentés comme jeunes et dynamiques. Le Monde avait ainsi publié un article annonçant, "un débat crucial entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, dont l'autrice, colportant sans trop la questionner la propagande du parti présidentiel, citait un sénateur macroniste qui déplorait, que "le Rassemblement national flatte une fièvre xénophobe, sans jamais parler des dossiers européens". Nouvel épisode de Quelle époque formidable, par Sébastien Fontenelle.
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont reconnu l’État palestinien. La France ne le fera pas. Du moins pas sous la Présidence Macron, qui a déclaré mardi 28 mai 2024 : « Je ne ferai pas une reconnaissance d’émotion. » La formule est, hélas, emblématique du renoncement total et dangereux de l’exécutif au droit international.
Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, le député de droite franco-israélien Meyer Habib s’est rendu très visible, étant régulièrement invité dans les médias. Il s’est aussi distingué par ses prises à partie brutales et insultantes des soutiens au peuple palestinien, et pour sa tendance presque gaguesque à traiter tous les gens avec qui il n’est pas d’accord “d’antisémites”. En 2023, Le Monde le décrivait ainsi : “absolument sans gêne, il éructe, insulte, menace en toute impunité”.
Cela a été le cas récemment lorsqu’il est venu hurler devant les caméras alors que le député France Insoumise David Guiraud tentait de répondre aux journalistes dans les couloirs de l’Assemblée. Il s’est alors fait copieusement traité de “porc”. Il faut dire que Meyer Habib n’est pas n’importe quel député : c’est un très proche de Benjamin Netanyahu (premier ministre d’Israël, accusé par le procureur de la Cour Pénale Internationale de crimes contre l’humanité et de crimes de guerres), qui concentre l’essentiel de son énergie à organiser le soutien français à l’Etat d’Israël, y compris dans ses pires excès.
Portrait.