Bolloré et les médias d'extrême droite polluent nos écrans, nos pensées et nous impose une vision stéréotypée de la société.
Ces médias alimentent le ravage écologique.
Ces médias exploitent et divisent le peuple.
Ces médias accélèrent la conquête du pouvoir par l'extrême droite.
Pour nos esprits, notre unique planète, nos cultures et notre vie privée, bloque Bolloré et les médias d'extrême droite sur Internet.
Et car nous formons un collectif, accompagne tes proches dans l'installation.
Le parallèle entre la situation politique actuelle et celle qui porta au pouvoir les régimes fascistes pendant l'Entre-deux-guerres est couramment fait dans l'opinion depuis de années et sa pertinence paraît se confirmer jour après jour, tout particulièrement depuis la dissolution de l'Assemblée législative, par laquelle Emmanuel Macron prévoyait manifestement, en 2022, de s'engager dans un partenariat de gouvernement avec le RN. Dans son nouveau livre, intitulé Les Irresponsables. Qui a porté Hitler au pouvoir ?, Johann Chapoutot développe cependant une démarche originale : c'est en faisant l'histoire des circonstances précises dans lesquelles Hitler et les nazis sont arrivés au pouvoir en Allemagne en 1933 qu'il éclaire indirectement, tacitement, mais de façon très crue, notre présent politique.
Dans cette discussion avec Julien Théry, Johann Chapoutot revient sur la façon dont le patronat et la droite allemande ont fini par miser sur l'extrême-droite, c'est-à-dire le parti nazi, pour espérer perpétuer leur politique et même revenir sur les mesures sociales qu'ils avaient été contraints de concéder au mouvement ouvrier (de façon à éviter une révolution bolchévique) au lendemain de la défaite à l'issue de la Première Guerre Mondiale. Le processus fut celui de la constitution d'un extrême-centre supposé s'opposer fermement, au nom de la raison politique et économique, aux radicalités de gauche comme de droite, mais en réalité tout disposé à coopérer avec l'extrême-droite et farouchement hostile à la gauche. Cet extrême-centre, dont le credo est l'ordolibéralisme (version allemande du néolibéralisme), s'efforce de traiter la crise par des mesures d'austérité qui ne peuvent que l'aggraver mais favorisent les profits du capital. Il s'obstine à mener une politique de l'offre pour complaire aux grands intérêts privés, avec des effets désastreux pour les salariés et tout particulièrement pous les plus démunis. Il opte non seulement pour la répression des contestations, mais aussi pour le contournement de la démocratie en recourant à des procédures d'exception, en particulier l'article 48 de la Constitution de Weimar, non pour faire face à des situations d'urgence mais pour imposer des décrets budgétaires sans majorité parlementaire. Et il finit par faire entrer les nazis au gouvernement, en laissant à ces derniers le ministère de l'intérieur, c'est-à-dire la mainmise sur l'appareil répressif et sur l'éducation. Alors que von Papen, le policitien de la droite libérale artisan de l'arrivée d'Hitler à la chancellerie, pensait neutraliser ce dernier rapidement, toutes les institutions démocratiques s'écroulent dès lors en quelque mois pour laisser la place à la dictature d'extrême-droite.
Une amicale de toutologues, de politiques, de philosophes et d’humoristes (dont on peine parfois à savoir qui fait quoi) publie une tribune contre Wikipédia, dans l’hebdomadaire Le Point. Je veux croire que ceux que j’apprécie (il y en a trois ou peut-être quatre) ont été bêtement piégés et ignorent dans quelle séquence s’inscrit cette nouvelle charge contre l’Encyclopédie contributive, qui après les attaques de Donald Trump et Elon Musk fait face à une campagne de dénigrement par le newsmag sus-cité, qui n’aime pas l’article qui lui est consacré et veut, au nom de « l’information libre » bien entendu, décider de son contenu, quitte à pratiquer l’intimidation personnelle, comme l’a fait un journaliste du Point qui a écrit à un contributeur de Wikipédia : « Nous allons faire un article sur vous, sur notre site, en donnant votre identité, votre fonction, en sollicitant une réaction officielle de l’employeur supposé du contributeur en question. »
Le président de États-Unis signe des décrets à tout-va, dit tout haut ce qu’il pense sans le moindre filtre. Et on rit, et on tremble de peur. Liste non-exhaustive…
Il devrait commencer à être assez clair, quand des milices défilent dans Paris au cri de « Paris est nazi », et poignardent des militants de gauche, que ce vers quoi nous nous dirigeons mérite d'être appelé « fascisme ». C'est clair, et en même temps pas encore si clair. Tant qu'un concept n'en aura pas été proposé, le fascisme restera une évocation historique intransposable.
Le magistrat Édouard Durand, dont le travail a très largement été salué par les associations de victimes et de protection de l’enfance, a été évincé par l’exécutif de ses fonctions de coprésident de la CIIVISE – Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants – le 11 décembre dernier, sans explication et sans avoir été prévenu, alors que son bilan était pourtant (soi-disant) salué par la majorité elle-même. 11 membres de l’instance indépendante (sur 19) ont ainsi démissionné suite à l’éviction d’Édouard Durand. Ce dernier, juge des enfants puis aux affaires familiales, notamment coordinateur du premier diplôme universitaire en France consacré aux violences faites aux femmes, avait pris la coprésidence de la CIIVISE dès sa création, en tandem avec Nathalie Mathieu, elle aussi évincée. Retour sur les raisons, par ailleurs inconnues des deux intéressés, qui ont conduit à les virer sans aucune vergogne.
Comment les riches ont-ils réussi à faire sécession du reste de la société ? Comment s’organisent-ils pour perpétuer la domination de leur classe sociale ? À quoi ressemble leur vie sociale au quotidien ? Réponses avec Monique Pinçon-Charlot, parce que pour lutter efficacement pour la souveraineté populaire et la justice sociale, il faut connaître l’ennemi !
Qui est vraiment Emmanuel Macron ? Qu’est-ce qui le motive ? Entrera-t-il dans l’histoire de France comme le président radicalement anormal, tout juste après François Hollande, qui s’est fait élire en se présentant comme le président normal ? En tout cas, depuis son surgissement sur la scène politique, plusieurs livres ont eu à coeur de décrypter son fonctionnement politique et psychologique. Avant même son arrivée à l’Élysée, Marc Endeweld mettait en garde, dès 2016, dans “L’ambigu monsieur Macron”. Plus récemment, le sociologue Marc Joly publiait “La pensée perverse au pouvoir”. Et depuis quelques semaines, le journaliste Étienne Campion, en service à Marianne, a mis sur le marché cet ouvrage au titre explicite édité chez Robert Laffont : “le président toxique… enquête sur le véritable Emmanuel Macron”. Oui, une enquête. Parce que, peut-être pour contrer les accusations en psychologisation, Etienne Campion a enquêté, retrouvant les amis d’enfance de l’actuel chef de l’État français, parlant avec des amis ou ex-amis politiques qui le décrivent désormais comme un “taré”, “irresponsable”, “fou”. Etienne Campion est avec Théophile Kouamouo sur le plateau du Média.
L’historienne Joan W. Scott est professeure émérite à l’Institute for Advanced Study de Princeton, New Jersey. Mondialement célèbre pour avoir introduit l’idée d’une perspective de genre en histoire, autrice de travaux importants sur les usages politiques de la laïcité en France, elle est également une spécialiste reconnue de la question des libertés académiques, un dossier qu’elle suit depuis plusieurs décennies. Elle est notamment membre du “Comité A” de l’Association of American University Professors (AAUP), dédié à la question de la titularisation (“tenure”) et des libertés académiques.
Pour Lionel Jospin, s'opposer à François Bayrou serait «irresponsable» malgré le 49.3 et les politiques racistes du gouvernement.
Il a osé le dire, Lionel Jospin : «Bruno Retailleau est un homme respectable avec des convictions. […] Il a dit »nous allons opérer de massives reconductions à la frontière ». Je propose de voir, dans un an, combien il aura ramené chez eux de gens en situation irrégulière dans notre pays. Je juge sur les faits».
Éric Berr, économiste, montre que l'inflation est le fruit de choix politiques dont le véritable enjeu n'est autre que la répartition de la richesse collective. Il souligne aussi les effets pervers de la politique de l'offre adoptée en France.
Depuis le retour de l'inflation au début des années 2020, le choix politico-économique a été fait de ne pas la compenser avec des augmentations des salaires et, en revanche, de la mettre à profit pour augmenter les marges bénéficiaires de certains secteurs-clefs, notamment celui de l'énergie. Dans un livre intitulé Inflation. Qui perd ? Qui gagne ? Pourquoi ? Que faire ? (éditions du Seuil) Éric Berr (enseignant-chercheur à l'Université de Bordeaux, membre de l'Institut La Boétie) et ses deux co-auteurs, Sylvain Billot et Jonathan Marie, économistes comme lui, décrivent les effets de la politique menée par Bruno Le Maire et le gouvernement Macron face à l'inflation : non seulement les inégalités s'en sont trouvées renforcées, mais le dynamisme de l'économie s'en est trouvé amoindri. Répondant aux questions de Julien Théry, Eric Berr souligne que cette attitude participe plus généralement d'une politique de l'offre résolument adoptée, à l'encontre des principes historiques de la gauche, par François Hollande à partir de son accession au pouvoir en 2012. Cette politique, traditionnellement réclamée par les détenteurs du capital et privilégiée par la droite, donne la priorité à la réduction des coûts de production, en particulier du coût du travail, au détriment des salaires et donc du pouvoir d'achat, donc au détriment de la demande. Il s'agit d'une politique à courte vue, car elle provoque non seulement une compression de la consommation (les entreprises se plaignant donc que leurs carnets de commandes se vident), mais aussi une baisse de la productivité du travail. Il en va de même des arbitrages budgétaires dans le sens de la réduction des dépenses et, par voie de conséquence, de la qualité des infrastructures de service public (santé publique, éducation et formation, transports...).
Alors que les plaintes pour agressions sexuelles et violences perpétrées au sein de Notre-Dame de Bétharram, continuent de s’accumuler, le déni et le silence de François Bayrou, aujourd'hui Premier ministre, interrogent. L’édile de Pau a toujours nié avoir connaissance de ces agissements. Des propos infirmés par un ancien juge d’instruction, des élèves et des parents d’élèves.
Dans sa nouvelle chronique de « L’œil de MouMou », le journaliste indépendant Mourad Guichard s’est notamment félicité de la condamnation en appel d’Eric Zemmour qui avait diffamé la député NFP Danièle Obono.
Dans ses « Top », il a rendu hommage au travail de Jean-Benoît Diallo qui met en scène les moments de gêne repérés sur les médias et réseaux sociaux. Puis, dans ses « Top » paradoxaux, il a révélé un futur talent en la personne de Matthieu Hocque, membre d’un Think tank d’extrême droite qui a raconté tout et n’importe quoi en matière statistique. L’autre a été décerné à BHL pour un aveu dans le studio de Radio J.
Christine Kelly et Rachel Khan ont animé les « Flop » par leurs mensonges et approximations, comme à leur habitude. Idem pour Jean Quatremer et Eric Tegner qui officialisent leur entrée dans le Best Of de cette chronique. Enfin, Apolline de Malherbe s’est de nouveau illustrée face à Sophie Binet en défendant de manière militante ce pauvre Bernard Arnaud.
Dans la rubrique « Au microscope », Mourad Guichard s’est intéressé au cas Caroline Fourest suite à la décision de justice visant le réalisateur Christophe Ruggia reconnu coupable d’agression sexuelle à l’encontre d’Adèle Haenel.
Enfin, ses coups de coeur sont allés aux Goguettes et au Fou Allié pour leur travail d’intérêt général.
Le gouvernement Macron aurait-il décidé de mettre les universités française à genoux ? Ce qui est certain, c’est qu’elles sont mises au pas à grands coups d’austérité budgétaire et que la misère étudiante s’approfondit. Trois enseignants reviennent sur la mobilisation naissante parmi les étudiants rennais ainsi que sur les conséquences délétères de la ruine des universités. La situation qu’ils décrivent rappelle l’antagonisme qui traverse les campus depuis toujours, soit que la pensée et le savoir contiennent une part à jamais irréductible aux logiques économiques. Selon nos informations, de nombreuses assemblées générales devraient se tenir dans les universités ces prochains jours. Un mouvement étudiant déterminé à l’échelle nationale, voilà qui pourrait remettre un peu d’ordre dans le marasme politique actuel.