Le génocide en cours à Gaza n’est pas la conséquence des attaques du 7 octobre 2023. Il représente l’aboutissement d’une longue histoire coloniale qui caractérise Israël depuis sa création.
Le sionisme est l’idéologie réactionnaire responsable de la situation actuelle. La propagande israélienne défend cette politique en semant la confusion et va jusqu’à présenter les Israélien·nes comme victimes d’un pogrom réalisé par des nouveaux nazis que seraient les Palestinien·nes. Ce type de récit vise à mobiliser un imaginaire très douloureux pour les juif·ves pour justifier toute sorte de violences envers Gaza. En France, la hausse des actes antisémites observée depuis le 7 octobre a été utilisée pour défendre les crimes d’Israël et criminaliser le soutien à la Palestine. Cette instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme a atteint son paroxysme avec la marche du 12 novembre 2023 achevant la normalisation de l’extrême droite en France.
Le gouvernement continue son projet de sabrer dans les dépenses publiques et les acquis sociaux, et ne veut pas entendre parler de recettes.
L’exécutif doit constituer les chiffres du déficit qui sont tombés pour 2023 : 5,5 % du PIB, bien au-dessus des 4,9 % prévus par le gouvernement. Ce mauvais calcul est notamment dû aux recettes qui ralentissent nettement en 2023 bien que les dépenses aient aussi ralenti.
Depuis le premier quinquennat, les macronistes ont fait la promesse de ne pas toucher aux impôts, et de même les réduire : impôt sur le revenu, suppression de la taxe d’habitation sans oublier surtout la baisse des impôts sur les sociétés, entre autres allègements de cotisations employeurs ou réduction de la CVAE.
Les entreprises paient d’ailleurs de moins en moins d'impôts et contribuent de moins en moins à l'effort collectif : il y a 10 ans, ménages et entreprises contribuaient à peu près de façon proportionnelle au budget de l'Etat. Ce n'est plus le cas en 2019 comme le montre Maxime Combes.
Pour régler cette question du déficit qui occupe l’esprit de l’exécutif, pas question de toucher aux recettes, et surtout aux impôts selon Bruno Le Maire. Thomas Porcher dénonce les mensonges du Ministre et sa confusion volontaire entre impôts des particuliers et classes moyennes, et impôts des très riches et grandes entreprises. L’économiste dénonce les très bons résultats du CAC40 d’une part, et les demandes d’économies sur la population d’autre part. Il démonte aussi toutes les idées reçues autour de l’investissement économiques des plus riches et du ruissellement : les études montrent que tous ces “cadeaux” n’ont eu aucun effet pour l’activité et l’emploi, si ce n’est les bénéfices.
Gabriel Attal était l’invité du 20h de TF1 jeudi dernier. Le Premier Ministre a esquissé le plan du gouvernement sur le travail : durcissement des droits à l’assurance chômage (durée, montant, règles d’accès) ; ou encore baisse des cotisations patronales pour réduire l’écart entre le salaire net et le salaire brut dans le but d’améliorer la fameuse compétitivité avec, pour compenser, l’augmentation de la TVA.
Thomas Porcher dénonce l’hypocrisie du gouvernement et l’inefficacité des ces mesures, à part appauvrir la population et suivre un programme libéral et “très dur”.
On le sait depuis l’édito signé Jonathan Bouchet-Petersen, et intitulé « Les insoumis sont pénibles, ils nous obligent à défendre Nathalie Saint-Cricq et, pire, Pascal Praud », Libération a fort peu goûté la campagne de LFI pour l’inscription sur les listes électorales qui avait suscité une tempête de désapprobation comme le petit monde médiatique outragé sait si bien les orchestrer. Nouvelle pièce fournie par la défense de l’éditocrate du service public : un portrait, dégoulinant de complaisance, publié dans l’édition du 4 avril. Un papier de ceux dont on se demande si quelqu’un l’a relu et validé avant publication, sans trop savoir quelle réponse espérer.
En novembre, à la suite des révélations de Disclose sur l’utilisation par la police du logiciel de reconnaissance faciale Briefcam, Gérald Darmanin annonçait le lancement d’une enquête indépendante dont les conclusions devaient être rendues « sous trois mois ». Alors que le ministère de l’Intérieur refuse de communiquer sur le sujet, un rapport confidentiel démontre que la fonction reconnaissance faciale est « activée par défaut » depuis 2018.
Dans son nouveau livre, "Solitude d'Israël", Bernard-Henry Lévy (BHL) nie, voire justifie, les exactions commises par Israël à Gaza, pourtant bien contraires au droit international. "Démocratie contre tyrannie", "le mal contre le bien", arriver à une telle analyse fait froid dans le dos, d'autant plus quand on sait qu'un grand nombre de médias lui déroulera le tapis rouge. En réalité, cette guerre a tué autant d'enfants en l'espace de 5 mois qu'en 4 ans de conflits à l'échelle mondiale, et le discours de BHL semble le légitimer.
La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. Révélations de Disclose et Marsactu sur une cargaison expédiée en secret depuis Marseille, et en totale contradiction avec les engagements du gouvernement.
En 45 ans, notre rapport à l’information a explosé. La fibre, les réseaux, les puces, les écrans amènent des stimuli à nos cerveaux, sans que nous puissions tout maitriser. Dans cet édito renversant, Denis Robert, à partir d’exemples mêlant géopolitique et affaires plus locales ou anciennes, explique comment le pouvoir se joue et des guerres se gagnent ou se perdent sur les champs de batailles, mais aussi et surtout dans le cyberespace. Le but et de contrôler et d’exercer une influence sur l’information en inventant un monde parallèle.
La manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines, il y a un an, a été un tournant. Elle incarne un changement d’échelle dans les luttes et a contribué à souder le camp écologiste. Quelles leçons politiques en tirer ?
Comment les néolibéraux organisent le transfert de fonds de l'éducation publique vers le privé : la cas de Stanislas.
Stanislas est un établissement scolaire d’extrême droite, de la maternelle au bac, réservé à la grande bourgeoisie parisienne. C’est le lycée catholique intégriste dans laquelle l’éphémère ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castera, a mis ses rejetons, comme de nombreux autres politiciens.
Les “transfuges de classe” sont des personnes qui ont changé de classe sociale au cours de leur vie, le plus souvent entre leur enfance et leur âge adulte. Cela produit en eux des sentiments parfois brutaux, puisque ce déplacement social fait connaître la honte, la culpabilité et met à jour certains mécanismes de reproduction sociale, telle que la violence du système éducatif et le snobisme culturel et social des milieux privilégiés. Le récit de cette traversée entre deux mondes sociaux est devenu un thème littéraire à succès, en particulier depuis les années 2010. Des écrivain.e.s comme Annie Ernaux (prix Nobel de littérature en 2022), Edouard Louis et, dans une certaine mesure, Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2018), mais aussi des journalistes, des chercheurs et des politiques ont publié des livres qui racontent cette transition de classe. Le thème du transfuge est parfois mobilisé dans des interviews de célébrités, qui n’hésitent pas à mettre en scène, en exagérant souvent leur ampleur, un parcours social mouvementé. Les chercheuses Laélia Véron et Karine Abiven publient ce mois-ci un essai sur le sujet, qui s’intitule Trahir et venger : paradoxes des récits de transfuges de classe. C’est un livre à la fois très documenté et très clair, qui permet d’éclairer cette question : finalement, à quoi servent ces récits de “transfuge de classe” ? Ont-ils le potentiel politique “émancipateur” que ses partisans, notamment à gauche, lui prêtent ?
Plus de 20 000 personnes font actuellement l'objet, en France, d'une surveillance de la part des services de renseignement. Ces techniques ne visent pas que les personnes suspectées de terrorisme ou la grande criminalité, comme le montrent les rapports de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR). La société civile est aussi concernée.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Le 25 mars 2023, une grande manifestation avait lieu à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), pour protester contre une mégabassine en projet. Contestées depuis des années, ces immenses retenues d’eau sont destinées à irriguer de grandes exploitations céréalières. Mais le gouvernement n’entendait pas céder d’un pouce. Pis, il avait préparé une répression d’une ampleur démesurée. Le bilan : plus de 200 blessés, dont plusieurs dans un état tel qu’ils sont restés entre la vie et la mort pendant plusieurs semaines. Cette journée de carnage a aussi accablé le mouvement écologiste, traumatisé par la violence étatique.
L’histoire de cette folle journée, il fallait la raconter en images, en vidéo, il fallait en retracer le déroulement, établir les faits. Contrer, aussi, le récit officiel, par lequel le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a prétendu que les forces policières n’avaient fait que leur devoir face à « l’ultragauche ».
Déficit public : le Sénat dénonce la « gestion budgétaire calamiteuse » du gouvernement.
Après avoir appris que le déficit de la France s’établissait à 5,6 % du PIB pour 2023, la commission des finances a décidé d’utiliser son pouvoir de contrôle pour vérifier directement ces chiffres auprès du ministère de l’Économie. Le rapporteur Jean-François Husson dénonce la « rétention d’information » du gouvernement, face au dérapage du déficit public que prévoient les services de Bercy pour les années à venir.
Stupeflip c’est ce projet musical hybride, inclassable, parfois hip-hop, parfois punk, parfois variet’, incarné par le mystérieux King Ju (Julien Barthélémy) toujours greffé de sa cagoule sale. Refusant les maisons de disque et les concerts, les disques trop récurrents, rare et pas très aimable en interview, vivant au RSA dans le XIIIe arrondissement de Paris, il représente assez bien l’attitude anarchiste du “refus de parvenir”.
Le culte nazi gagne désormais la police. Cas d’école révélés par Au Poste: le chauffeur d’un ponte de la police judiciaire parisienne qui exhibe une casquette SS dans son bureau et un policier municipal arborant un tatouage «Soleil Noir». MAJ: suite à nos révélations, la justice ouvre une enquête à Orléans
Les aides publiques aux entreprises explosent, la distribution de dividendes aux actionnaires aussi. « On paie trop d’impôts », « où va l’argent public ? » s’étonnent les esprits simples. Les plus stupides dénoncent même « l'assistanat » ou les « fonctionnaires » comme responsables des dépenses.
Rien n’est plus faux. Les taxes et les impôts restent très élevés, alors que les services publics sont en lambeaux, que des patients meurent dans les couloirs des urgences, qu’il n’y a plus de profs devant les élèves dans des centaines de classes, que les gares et bureaux de poste ont fermé dans toutes les petites communes, qu’on retire le peu d’argent qu’il reste aux chômeurs et qu’on rogne massivement sur les retraites… Alors bonne question, où va l’argent public ?
Clément Viktorovitch revient chaque semaine sur les débats et les enjeux politiques. Dimanche 18 février : le mouvement social à la SNCF, à propos de laquelle le Premier ministre a évoqué "le devoir de travailler".
Opposer un prétendu "devoir de travailler" au droit de grève, c’est tenter de délégitimer l’un des rares outils que possèdent les employés pour faire valoir leurs intérêts sur le marché du travail.
Ce lundi 19 février, un groupe d'experts de l'ONU a publié un communiqué signalant des cas de violences sexistes et sexuelles de la part de l'armée israélienne à l'encontre de prisonnières palestiniennes, allant de viols à des humiliations publiques, en passant par le ciblage délibéré de femmes et enfants. Un nouvel exemple des atrocités commises par l'armée coloniale d'Israël dans son offensive génocidaire.
Avec l'annulation de 10 milliards d'euros prévus dans le budget de l'Etat 2024, c'est près de 700 millions d'euros qui disparaissent du budget de l'Education nationale. Le message est clair : le tri social ne suffit pas, il faudra, en même temps, faire des économies, avec de nouvelles suppressions de postes en perspective.