S’il fallait respecter la Constitution, le chef de la police aurait dû être mis à pied immédiatement après ses propos. Et l’on aurait dû lui rappeler que commettre une infraction en étant policier est en principe une circonstance aggravante, et pas atténuante. Mais Véronique ne va pas sanctionner son mari Frédéric. Le macronisme est un petit clan qui s’est emparé de tous les postes clés de la République et qui a donc supprimé tous les contre-pouvoirs institutionnels. Méthodiquement.
De responsabilité spéciale, la police, entièrement adonnée à ses pulsions violentes, ne veut plus entendre parler — « nous avons les armes, nous nous en servons, fin de la discussion ». Et ceci maintenant — c'est bien la nouveauté effrayante — jusqu'au sommet de la hiérarchie. Ministre compris.
On savait déjà très exactement où en est le signifiant « républicain » après un communiqué ouvertement raciste et factieux de syndicats policiers d’extrême droite, invoquant comme il se doit « l’ordre républicain » pour lancer la chasse à l’homme, plus précisément à ceux des hommes considérés comme des « nuisibles ». Tout à son habitude de confondre modération et aveuglement, le journal Le Monde avait jugé le communiqué « révélateur de l’exaspération des troupes », là où il aurait plutôt fallu y voir la fascisation caractérisée de l’appareil de force — et en concevoir un chouïa plus d’inquiétude.
La question d’un coup d’état d’extrême droite ne se pose plus donc en terme de possibilité mais de calendrier. La dissolution de la police n’est plus une idée déraisonnable mais une nécessité à court terme.
«Dans une carrière de policier vous allez commettre une illégalité, forcément. Aujourd’hui on doit traiter les policiers différemment, il doit y avoir une inégalité dans le traitement des policiers en faveur de ces policiers. Il doit y avoir une excuse de violence, je pèse mes mots. Ça doit passer par une Cour particulière, ou une commission, ou un organisme particulier.»
Ce ne sont pas les mots d’un fasciste dans les années 30, ni l’extrait d’un programme d’extrême droite radicale. Ce sont les mots de Jean-Michel Fauvergue, sur Cnews, le 22 juillet 2023.
Blast s'est penché sur l’Indemnité Représentative de Frais de Mandat (IRFM) aujourd'hui devenue AFM, pour Avance de Frais de Mandat, allocation dont les députés et les sénateurs bénéficient pour couvrir certains de leurs frais professionnels. Si son utilisation est censée couvrir une liste aussi stricte et limitée d'applications professionnelles, une grande partie des élus a tendance à s'en servir comme d'un très gros bonus.
Millions d'euros d'argent public utilisés comme argent de poche par les parlementaires, détournements de fonds publics, patrimoine immobilier, vacances, soins esthétiques et nouvelle télé aux frais de l'Etat... nous dressons la liste des parlementaires qui profitent illégalement de la généreuse indemnité.
Hier soir, Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, relayé par le préfet de police de Paris, est monté d’un cran dans l’échelle des attaques à l’autorité judiciaire. Voulons-nous d’une justice qui agit sous l’influence de telle autorité ou tel groupe de pression ? Nous attendons du Président de la République qu’il dénonce fermement cette attaque inédite à la séparation des pouvoirs. Il en va de la sauvegarde de l’État de droit.…
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A l’heure où les syndicats de police veulent « éradiquer les nuisibles », où des milices ouvertement nazies défilent dans les rues de Chambéry, Lyon, Angers, Paris aux cris de « Bleu blanc rouge, la France aux Français », où le « Grand remplacement » est devenu quasiment une religion médiatique sur certaines chaines de télé, où un milliardaire catholique intégriste place des bouffons décérébrés et des militants d’extrême droite à la tête de médias pour instiller ses mots et ses valeurs
Depuis la publication du rapport Empêcher l’accès à la bassine quel qu’en soit le coût humain, la plupart des réactions officielles ont consisté à tenter d’en disqualifier les conclusions en passant par des remises en cause grossières des conditions de production de ce travail.
Notamment, les nombreuses attaques infondées concernant le statut des observatoires, n’ont servi que de prétextes aux pouvoirs publics afin d’éluder la production de véritables réponses quant aux conclusions de fond établies par ce travail minutieux.
Des documents issus d'une fuite informatique éclairent les stratégies fiscales auxquelles se livre en Suisse le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi, qui semble préférer payer des avocats que des impôts. Déménagements successifs, séparation d'avec sa femme qui ne convainc pas les impôts, tentatives d'importation temporaire de son incroyable collection de tableaux, activités de sa fondation à but en principe non lucratif. Sa vie entière semble gérée par deux family offices, dans une perspective d'optimisation. L'ironie de l'histoire étant que celui qui s'est installé en Suisse pour échapper au fisc français a fini par s'attirer les foudres... du fisc suisse.
La commission d’enquête sur les Uber Files a rendu, ce mardi, son épais rapport sur la manière dont la firme américaine s’est sauvagement imposée en France grâce à l’aide active d’élites politiques, dont celle d’Emmanuel Macron. Politis republie l’entretien avec sa rapporteure, Danièle Simonnet, et la chercheuse Sophie Bernard, autrice de UberUsés, Le capitalisme racial de plateforme (PUF, 2023).
C’est un rapport publié le 13 juillet par le Comité de suivi des retraites, un groupe d’experts qui se fonde sur les données du Conseil d’orientation des retraites. Ses conclusions, qui tombent en plein été, bien après la grande bataille engagée durant le printemps flamboyant qui a secoué le pays, sont accablantes.
« À l’horizon 2070, le montant des dépenses pour les pensions pourrait être plus élevé de 9,5 milliards d’euros par rapport à la situation où la loi serait restée inchangée ». Oui, le recul de l’âge de départ en retraite va coûter plus cher que le maintien de l’âge existant ! Une réforme injuste, violente, imposée par 49-3, dont l’unique argument était de « faire des économies ». Tout ça pour ça !
« Pour la fête des hommes libres, ils ont massacré mes amis », écrivait le poète pied-noir et indépendantiste Jean Sénac en souvenir d’une manifestation qui, avant même le déclenchement de la guerre d’Algérie, s’acheva sur une tuerie en plein cœur de la capitale française. Soixante-dix ans plus tard, la mémoire s’en est presque effacée.
La contre-insurrection est une méthode de répression théorisée par l’État français depuis la Guerre d’Algérie. Cette doctrine politique et militaire vise à obtenir le soutien de la population dans le cadre d’un conflit entre les autorités et leurs adversaires. La guerre contre-insurrectionnelle repose sur deux principes : frapper le plus violemment possible les opposant-es et, en parallèle, les isoler en menant des actions de propagande pour obtenir l’adhésion des habitant-es. Cette guerre dans les esprits est autant, voire plus importante que la guerre sur le terrain militaire. Il s’agit «d’opérations psychologiques», ou «psy-op». Cette doctrine a été utilisée lors des guerres coloniales et anti-communistes, puis exportée dans de nombreux régimes autoritaires. Elle est désormais appliquée partout.
Entre injonctions et prescriptions, un journalisme de maintien de l'ordre.
La séquence médiatique qui fait suite à la mort de Nahel et aux émeutes dans les quartiers populaires est exemplaire à plus d’un titre. Discussions à sens unique sur des plateaux uniformes, reprise sans distance de la communication préfectorale, sources « non officielles » contestées, pénurie d’analyse et images chocs en boucle ont été les ingrédients d’une soupe peu ragoutante. La plupart des médias ont aussi multiplié injonctions et prescriptions à l’égard de leurs invités qui contestaient la lecture policière et sécuritaire qui s’imposait partout : toute personne refusant d’appeler au calme était automatiquement rappelée à l’ordre.
Dans la nuit des 13 et 14 juillet, le responsable de la place Beauvau prévoit le déploiement de 45 000 policiers et gendarmes. Soit, un nombre équivalent à celui des plus importants dispositifs policiers lors des manifestations nocturnes consécutives à la mort de Nahel. «Ce que nous cherchons à éviter c’est la résurgence de ces épisodes de violences, cela passe par des processus d’anticipation et une présence renforcée des policiers et de gendarmes dans les rues», estime . (...)
a enfin affirmé que toutes les manifestations de dénonciation des violences policières seront interdites par les préfectures dans les prochains jours. Un rassemblement a notamment été annoncé samedi 15 juillet, place de la République à Paris, par le Comité Adama et plusieurs organisations syndicales et politiques, dont la CGT, Solidaires, EE-LV et LFI. «Nous interdirons cette manifestation», a déclaré le ministre de l’Intérieur. Le week-end précédent, le rassemblement annuel en mémoire d’Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 au cours de son interpellation par la gendarmerie, avait également été interdit.
Intime d’Emmanuel Macron, le député Renaissance Marc Ferracci a piloté les réformes de Pôle-Emploi et la création de France Travail, l’organisme public qui doit lui succéder une fois le projet de loi adopté. Patron du groupe Secafi-Alpha, son père en profite pour privatiser en douceur l’agence publique en la vidant de sa substance. Il y a mieux : l’opération - c’est une information Blast - va bénéficier personnellement à Pierre Ferracci au terme d’un circuit dont nous détaillons les éléments. Et aussi... à son fils. Un conflit d’intérêts digne de l’affaire Kohler. Révélations.