L'Association internationale des chercheurs du génocide, le principal organe sur le sujet qui regroupe ses plus grands spécialistes, a adopté lundi 1er septembre une résolution affirmant que les actions d’Israël à Gaza ont rempli tous les critères juridiques permettant de déterminer un génocide. L’État hébreu a réagi en qualifiant de honteuse la déclaration de l’association, qui a pris comme critères ceux utilisés pour juger la Shoah.
Il ne s’agit pas de pro-Palestine contre pro-Israël. C’est l’humanité contre les monstres. Et je vais vous dire exactement pourquoi.
J’ai vécu presque toute ma vie en Israël et, ces deux dernières années, à quelques mois près, j’ai passé la majeure partie de mon temps éveillé à vivre et à respirer la résistance, parmi et aux côtés de personnes qui partagent une opposition totale à la criminalité d’Israël (et, de plus en plus, comme il est devenu évident que l’action et l’acteur sont indissociables dans ce cas précis, une opposition à l’existence même d’Israël).
À Gaza, les bombes ont fait leur œuvre de destruction quand les mots, souvent distordus, sanctifiés, réécrits, ont préparé le terrain. Les médias occidentaux, en relayant sans recul le récit israélien, ont érigé un décor de guerre qui a sacrifié la voix des Palestiniens, là où l’information aurait dû dire la vérité et non la fabriquer.
Après le départ de deux vagues de navires, de Barcelone et de Gênes, les flottilles pour Gaza doivent se rejoindre au large de la Tunisie avant de faire route pour Gaza afin de briser le blocus de la bande. Suivez sur ce direct l'avancée de la flottille.
⚡ La Global Sumud Flotilla rassemble la Freedom Flotilla, la Sumud Flotilla du Maghreb, le convoi Sumud Nusantara et le Mouvement mondial pour Gaza. Des dizaines de bateaux, des centaines de membres d’équipage venus de 44 pays : une initiative inédite pour briser le blocus de Gaza et acheminer de l’aide humanitaire. Les bateaux partis de Barcelone ont été rejoints par ceux de Tunisie et d’autres ports le 4 septembre.
⛵ Militants, syndicalistes, défenseurs des droits humains, artistes… transportent nourriture, médicaments et même des dessins d’enfants, dans une action non violente contre le génocide mené par Israël avec la complicité des puissances impérialistes. Bruno Gilga, militant de MRT (organisation-sœur de RP au Brésil) et porte-parole de la délégation brésilienne, est à bord et documente la mission.
⚡À Gaza, la situation est plus terrifiante que jamais. Alors que le cabinet de sécurité a annoncé son intention d’occuper la totalité de la bande, ravagée par la famine, l’administration Trump concrétise à grand-pas son plan de déportation des Gazaouis et de reconstruction des territoires palestiniens pour les transformer en hub commercial et technologique au service des capitalistes étasuniens et des bourgeoisies arabes, complices du génocide.
🚨 Avec l’équipe de Révolution Permanente et le réseau international Izquierda Diario, nous suivrons la situation heure par heure. Restez connectés et partagez le live autour de vous !
Plus tôt ce mois-ci, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a publiquement soutenu le projet de « Grand Israël » lorsqu’il a déclaré à i24 News qu’il était engagé dans une « mission historique et spirituelle » de conquête territoriale.
Cette vision maximaliste est édifiée sur le Grand Israël déjà existant et son contrôle colonial sur Jérusalem-Est, le plateau du Golan, la Cisjordanie et, désormais, à nouveau, Gaza – où le gouvernement espère se réinstaller prochainement. Elle prévoit d’étendre la colonisation juive à l’ensemble de la Palestine historique, autrefois prétendument le foyer exclusif des anciens hébreux et promise par le Dieu juif au « peuple élu », ainsi qu’à certaines parties des pays arabes voisins, dont la Jordanie, l’Égypte, la Syrie et le Liban. Le soutien à cette idéologie a explosé dans le contexte du génocide israélien en cours à Gaza, avec la circulation en ligne d’images de soldats affichant une carte de ce nouveau Grand Israël brodée sur leurs uniformes.
Microsoft stocke des informations confidentielles pour l’Unité 8200 de l’armée israélienne
L’unité d’élite de cyberguerre de l’armée israélienne utilise les serveurs cloud de Microsoft pour stocker des masses de renseignements sur les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, informations qui ont été utilisées pour planifier des frappes aériennes meurtrières et organiser des opérations militaires, révèle une enquête menée par +972 Magazine, Local Call et The Guardian.
Israël. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) vote la résolution 181. Dite résolution sur le « Plan de partage de la Palestine », elle prévoit la séparation du territoire, alors sous mandat britannique, en trois parties : un État juif, un État arabe, et la mise sous contrôle international de Jérusalem et de ses alentours. Alors que le Plan de partage doit être réalisé au 1er octobre 1948, Israël proclame son indépendance le 14 mai de la même année. C’est là le commencement de 75 ans de violation du droit international et des résolutions de l’ONU.
Cette année est l’une des plus sanglantes dans les territoires palestiniens occupés. Les colons tuent, massacrent et tabassent des Palestiniens en toute impunité, sous le regard bienveillant des soldats de l'armée israélienne qui leur fournissent à la fois un soutien militaire et une protection constante.
À la fin du mois de novembre 2023, les autorités israéliennes indiquaient que, dans les 35 premiers jours du conflit à Gaza, elles avaient frappé plus de 15 000 cibles – soit trois fois plus qu’au cours des 51 jours qu’avait duré l’opération "Bordure protectrice", en 2014. Quelques jours plus tard, le magazine d’investigation israélien +972 dévoilait une enquête révélant les raisons de ce rythme effréné : un programme informatique dopé à l’intelligence artificielle (IA) surnommé Habsora – l’Évangile en français – et fonctionnant comme une "usine à cible", 24 heures sur 24. D’après l’article, ce système capable de traiter des masses de données très hétérogènes et issues de différentes branches du renseignement serait utilisé par Tsahal pour identifier les cibles potentielles de la campagne de bombardements, mais aussi pour estimer à l’avance le nombre de victimes civiles.
Ce mercredi 23 juillet, le Parlement israélien a voté à une large majorité une motion réclamant l'annexion complète de la Cisjordanie. Ce vote glaçant vient nous rappeler que, pendant que le génocide à Gaza bat son plein, la colonisation se poursuit et s'accélère dans l'autre grand territoire palestinien occupé.
Dans l’article de la semaine dernière sur les affrontements sanglants dans la province syrienne de Soueïda, j’ai écrit qu’Israël « espère certainement une escalade de la violence afin d’en profiter pour renforcer l’influence de la minorité parmi les Druzes syriens qui aspire à établir un émirat druze sous protection israélienne » (« Syrie : le danger de jouer avec le feu », Al Quds Al-Arabi, 15 juillet 2025). À cet égard, il convient de rappeler une perspective caressée depuis longtemps au sein du mouvement sioniste, en particulier parmi ses « faucons », selon laquelle il est dans l’intérêt du projet sioniste de fragmenter l’Orient arabe en établissant des entités basées sur des minorités sectaires et ethniques, soumises à la protection israélienne. Cela permettrait à l’État sioniste de construire un empire régional qui lui serait inféodé en tant que plus grande puissance militaire de la région.
L'organisme de protection des consommateurs Ekō a révélé qu'en cinq mois, le groupe Meta a permis la publication de 117 campagnes de publicité pour faire don d'équipements à l'armée israélienne. Les recettes, qui s'élèvent à 2,4 millions de dollars, ont notamment financé l'achat de drones chinois utilisés pour bombarder les Gazaouis.
Après l’attaque israélienne contre la prison d’Evin, à Téhéran, en Iran, responsable de la mort de 79 personnes, dont des détenus et membres de leurs familles, Amnesty International exige une enquête pour « crime de guerre ». Près de 2 000 personnes se trouvaient dans ce centre pénitentiaire situé au nord de la capitale, dont les deux Français, Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, détenus par le régime depuis mai 2022.
Depuis avril 2025, Mike Huckabee, un protestant et pasteur baptiste évangélique blanc américain, est ambassadeur des États-Unis en Israël.
Fanatique religieux d’extrême-droite et ancien candidat républicain à la présidence, Huckabee a été gouverneur de l’Arkansas.
Il croit, dans le cadre de son zèle protestant, qu’« il n’existe pas de Palestinien » et que l’identité palestinienne n’est qu’« un outil politique pour tenter d’arracher des terres à Israël ».