Cette année est l’une des plus sanglantes dans les territoires palestiniens occupés. Les colons tuent, massacrent et tabassent des Palestiniens en toute impunité, sous le regard bienveillant des soldats de l'armée israélienne qui leur fournissent à la fois un soutien militaire et une protection constante.
À la fin du mois de novembre 2023, les autorités israéliennes indiquaient que, dans les 35 premiers jours du conflit à Gaza, elles avaient frappé plus de 15 000 cibles – soit trois fois plus qu’au cours des 51 jours qu’avait duré l’opération "Bordure protectrice", en 2014. Quelques jours plus tard, le magazine d’investigation israélien +972 dévoilait une enquête révélant les raisons de ce rythme effréné : un programme informatique dopé à l’intelligence artificielle (IA) surnommé Habsora – l’Évangile en français – et fonctionnant comme une "usine à cible", 24 heures sur 24. D’après l’article, ce système capable de traiter des masses de données très hétérogènes et issues de différentes branches du renseignement serait utilisé par Tsahal pour identifier les cibles potentielles de la campagne de bombardements, mais aussi pour estimer à l’avance le nombre de victimes civiles.
Ce mercredi 23 juillet, le Parlement israélien a voté à une large majorité une motion réclamant l'annexion complète de la Cisjordanie. Ce vote glaçant vient nous rappeler que, pendant que le génocide à Gaza bat son plein, la colonisation se poursuit et s'accélère dans l'autre grand territoire palestinien occupé.
Dans l’article de la semaine dernière sur les affrontements sanglants dans la province syrienne de Soueïda, j’ai écrit qu’Israël « espère certainement une escalade de la violence afin d’en profiter pour renforcer l’influence de la minorité parmi les Druzes syriens qui aspire à établir un émirat druze sous protection israélienne » (« Syrie : le danger de jouer avec le feu », Al Quds Al-Arabi, 15 juillet 2025). À cet égard, il convient de rappeler une perspective caressée depuis longtemps au sein du mouvement sioniste, en particulier parmi ses « faucons », selon laquelle il est dans l’intérêt du projet sioniste de fragmenter l’Orient arabe en établissant des entités basées sur des minorités sectaires et ethniques, soumises à la protection israélienne. Cela permettrait à l’État sioniste de construire un empire régional qui lui serait inféodé en tant que plus grande puissance militaire de la région.
L'organisme de protection des consommateurs Ekō a révélé qu'en cinq mois, le groupe Meta a permis la publication de 117 campagnes de publicité pour faire don d'équipements à l'armée israélienne. Les recettes, qui s'élèvent à 2,4 millions de dollars, ont notamment financé l'achat de drones chinois utilisés pour bombarder les Gazaouis.
Après l’attaque israélienne contre la prison d’Evin, à Téhéran, en Iran, responsable de la mort de 79 personnes, dont des détenus et membres de leurs familles, Amnesty International exige une enquête pour « crime de guerre ». Près de 2 000 personnes se trouvaient dans ce centre pénitentiaire situé au nord de la capitale, dont les deux Français, Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, détenus par le régime depuis mai 2022.
Depuis avril 2025, Mike Huckabee, un protestant et pasteur baptiste évangélique blanc américain, est ambassadeur des États-Unis en Israël.
Fanatique religieux d’extrême-droite et ancien candidat républicain à la présidence, Huckabee a été gouverneur de l’Arkansas.
Il croit, dans le cadre de son zèle protestant, qu’« il n’existe pas de Palestinien » et que l’identité palestinienne n’est qu’« un outil politique pour tenter d’arracher des terres à Israël ».
La légitimité de l’État d’Israël fait débat. Cet article interroge ses fondements à la lumière des théories politiques classiques et du droit international, tout en remettant en question l’usage du récit biblique comme justification historique et morale d’une souveraineté exclusive sur un territoire contesté.
Dans une enquête parue le 27 juin, le quotidien d’opposition à Benyamin Nétanyahou rassemble les témoignages de soldats de Tsahal qui assurent qu’on leur demande d’ouvrir le feu sur les Gazaouis rassemblés lors des distributions de nourriture. Des accusations rejetées par le gouvernement israélien et la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF).
Un collectif de 15 organisations de défense des droits humains et juridiques [voir ci-contre les logos] a appelé à la suspension des opérations d’aide de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), avertissant que cette initiative, soutenue par Israël et les Etats-Unis, pourrait être complice de crimes internationaux.
« Changement de régime », « armes de destruction massive », « guerre contre le terrorisme »... la rhétorique de l'ère Bush, longtemps taboue, retrouve droit de cité dans la Maison Blanche. Les néoconservateurs, conspués par Donald Trump un mois plus tôt seulement, ont remporté une victoire éclatante : le conflit avec la République islamique d'Iran débute enfin. Le tournant du chef d'État a surpris nombre d'observateurs, le candidat Trump ayant fait campagne sur la critique des « guerres sans fin » de ses prédécesseurs. L'analyse de ses soutiens financiers permet d'y apporter un éclairage : si les marchés financiers semblent frileux à l'idée d'une guerre, une partie des grandes fortunes a intérêt à un conflit avec l'Iran.
L’assaut militaire d’Israël contre l’Iran, commencée le vendredi 13 Juin, suivi par les bombardements de villes israéliennes par la République islamique, a plongé l’Iran et la région dans une crise sans précédent. Les fumées qui s’élèvent des bombardements de Téhéran, les débris des maisons détruites et les corps des victimes, ainsi que les files interminables de personnes fuyant leurs foyers pour chercher refuge, dépeignent un avenir sombre pour la société iranienne: un avenir encore plus sombre que le présent.
L'ahurissant retournement de veste qui s'opère sous nos yeux, et l'autoblanchiment collectif à sa suite, resteront comme un cas d'école dans l'histoire de la propagande. Un retournement venu de la région la plus hypocrite du bloc propagandiste : les « humanistes ». Et voici néanmoins l'os mis à nu : la question du sionisme, l'axiome qu'il fallait préserver à tout prix, que ce soit par la silenciation, ou bien par la contrition.
Lorsque l’Iran, en avril 2024, avait riposté à des attaques et assassinats d’Israël, nos médias avaient titré “attaque de l’Iran”. Cette nuit, Israël a agressé unilatéralement l’Iran, bombardant sa capitale, tuant femmes, enfants, scientifiques, responsables politiques et militaires iraniens… Le prétexte ? Les avancées du programme nucléaire iranien qui pourraient déboucher sur la constitution d’un arsenal atomique. Ces mêmes médias reprennent désormais les éléments de langage de la propagande israélienne et parlent de “frappe préventive” : il n’y a donc rien à attendre d’eux pour s’informer. Que s’est-il passé réellement ?
Des figures de l'opposition iranienne en exil ont pris position en faveur des frappes israéliennes au nom d'une une insurrection populaire contre le régime. Des déclarations perçues comme irresponsables par une opinion publique marquée par les traumatismes de la guerre. Même dans l’hypothèse spéculative du projet de renversement du régime par une puissance étrangère, l'histoire témoigne des conséquences dramatiques de toute prétention extérieure à « libérer » un peuple par la force.
Les néoconservateurs qui ont orchestré les guerres désastreuses contre l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie et la Libye – et qui n’ont jamais été tenus responsables du gaspillage inconsidéré de 8.000 milliards de dollars de l’argent des contribuables, ainsi que des 69 milliards de dollars gaspillés en Ukraine – semblent bien décidés à nous entraîner dans un nouveau fiasco militaire avec l’Iran.
On ne peut comprendre l’escalade militaro-fasciste en cours au Moyen-Orient si l’on ne connaît pas l’idéologie du gouvernement israélien. Une idéologie obscurantiste, messianique, ultra-violente, très différente de ce que nous connaissons dans l’Europe contemporaine, mais partagée par la majorité de la population israélienne.