« Le principal danger pour la démocratie est la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques », expliquait le président en avril 2017. Seulement, depuis son arrivée à l’Élysée, les affaires se multiplient dans son entourage proche. Mediapart en a dénombré plus d’une quarantaine. Dernière mise à jour en décembre 2023.
Le 19 décembre 2023 restera dans l’histoire comme la journée de la honte, celle de la préférence nationale. L’inégalité des droits entre les êtres humains sur un même territoire est inscrite dans la loi.
Ainsi, toutes les demandes racistes des Républicains ont été entérinées par les Macronistes : APL, AME, prestations sociales, droit du sol, hébergement des mineurs, centres de rétention, droit d’asile, OQTF, caution pour les étudiants étrangers, regroupement familial, déchéance de nationalité… Toutes les prétendues « lignes rouges » de la Loi Darmanin ont sauté.
Ce mercredi 20 décembre, au lendemain de l’adoption par le Parlement de la loi immigration, l’exécutif a tenté de défendre son texte. En multipliant les déclarations floues, voire de mauvaise foi.
Au lendemain de l’adoption de la loi immigration par le Parlement, le gouvernement s’active autour du service après-vente du texte controversé. Pendant que le Rassemblement national jubile sa «victoire idéologique», selon les mots prononcés par Marine Le Pen, la Première ministre, Elisabeth Borne, et le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a tenté de sauver les meubles avec plus ou moins de mauvaise foi ce mercredi 20 décembre sur France Inter. Libération passe en revue ses déclarations à la lumière de ces nouvelles dispositions législatives, issues de la commission mixte paritaire (CMP).
On a voulu faire croire aux Françaises et aux Français qu’il existait un barrage républicain contre l’extrême droite qui met en péril la cohésion de notre société. Avec le vote de la loi Darmanin, nous vérifions aujourd’hui que la majorité présidentielle comme la droite courent derrière le Rassemblement national au mépris des valeurs humanistes de notre pays et du pragmatisme le plus élémentaire.
L'un des derniers motifs d'indignation offerts par l'actualité judiciaire consiste dans les conditions de la relaxe le 29 novembre 2023 d'Éric Dupond-Moretti par la très controversée Cour de justice de la République. Ces conditions ravivent le débat sur la nécessité désormais impérieuse de supprimer cette juridiction d'exception qui bafoue gravement le principe de l'égalité des citoyens devant la loi. Les décisions rendues par cette juridiction pourraient prêter à sourire si elles ne se rapportaient pas à de hautes fonctions publiques et à des faits reprochés, souvent d'une extrême gravité. Cette décision offre l'occasion de revenir sur l'histoire de cette juridiction si décriée, mais également sur ces règles de fonctionnement dérogatoire qui font des ministres des justiciables d'exception. Pourtant, en raison de l'importance de leurs fonctions, ils devraient au contraire être tenus par un devoir renforcé d'exemplarité.
De Jean-Michel Blanquer à Muriel Pénicaud en passant par Julien Denormandie, plus de la moitié des anciens ministres et secrétaires d’État d’Emmanuel Macron ont rejoint le secteur privé à leur sortie du gouvernement. Un grand nombre d’entre eux ont créé des sociétés de « conseil » pour monnayer leur expérience des arcanes du pouvoir en toute discrétion.
Si la pratique des « pantouflages » et des reconversions d’anciens ministres dans le secteur privé n’est pas nouvelle en France et ne date pas de l’accession d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, l’élection de 2017 aura tout de même marqué un cap symbolique. Ouverture à la société civile selon les uns, soumission de l’État à une « caste » emmenée par un ancien banquier de Rothschild selon les autres, une chose reste sûre : jamais les « portes tournantes » entre l’État et le secteur privé n’avaient été aussi massivement empruntées.
C’est ce dont témoigne, outre le parcours du locataire de l’Élysée lui-même, celui de ses premiers ministres successifs. Édouard Philippe, en sus de sa carrière politique, est à l’origine un haut fonctionnaire du Conseil d’État qui a travaillé pour un cabinet d’avocats d’affaires, puis en tant que responsable des affaires publiques – autrement dit lobbyiste en chef – du groupe nucléaire Areva. Après avoir quitté Matignon, il a intégré le conseil d’administration du groupe Atos. Jean Castex, pour sa part, a pris la direction de la RATP après avoir brièvement fondé une société de conseil. L’actuelle Première ministre Élisabeth Borne a alterné divers postes dans des cabinets ministériels ou à la mairie de Paris avec des passages au sein de grands groupes – la SNCF, le groupe de BTP Eiffage, puis la RATP.
Le remaniement de juillet dernier a été une nouvelle occasion de départ d’anciens ministres ou conseillers vers le privé et de mouvements dans le sens inverse. Ces portes tournantes sont particulièrement nombreuses entre le gouvernement et les grandes agences de communication comme Havas, Publicis et Taddeo.
S’il fallait respecter la Constitution, le chef de la police aurait dû être mis à pied immédiatement après ses propos. Et l’on aurait dû lui rappeler que commettre une infraction en étant policier est en principe une circonstance aggravante, et pas atténuante. Mais Véronique ne va pas sanctionner son mari Frédéric. Le macronisme est un petit clan qui s’est emparé de tous les postes clés de la République et qui a donc supprimé tous les contre-pouvoirs institutionnels. Méthodiquement.
La commission d’enquête sur les Uber Files a rendu, ce mardi, son épais rapport sur la manière dont la firme américaine s’est sauvagement imposée en France grâce à l’aide active d’élites politiques, dont celle d’Emmanuel Macron. Politis republie l’entretien avec sa rapporteure, Danièle Simonnet, et la chercheuse Sophie Bernard, autrice de UberUsés, Le capitalisme racial de plateforme (PUF, 2023).
C’est un rapport publié le 13 juillet par le Comité de suivi des retraites, un groupe d’experts qui se fonde sur les données du Conseil d’orientation des retraites. Ses conclusions, qui tombent en plein été, bien après la grande bataille engagée durant le printemps flamboyant qui a secoué le pays, sont accablantes.
« À l’horizon 2070, le montant des dépenses pour les pensions pourrait être plus élevé de 9,5 milliards d’euros par rapport à la situation où la loi serait restée inchangée ». Oui, le recul de l’âge de départ en retraite va coûter plus cher que le maintien de l’âge existant ! Une réforme injuste, violente, imposée par 49-3, dont l’unique argument était de « faire des économies ». Tout ça pour ça !
Intime d’Emmanuel Macron, le député Renaissance Marc Ferracci a piloté les réformes de Pôle-Emploi et la création de France Travail, l’organisme public qui doit lui succéder une fois le projet de loi adopté. Patron du groupe Secafi-Alpha, son père en profite pour privatiser en douceur l’agence publique en la vidant de sa substance. Il y a mieux : l’opération - c’est une information Blast - va bénéficier personnellement à Pierre Ferracci au terme d’un circuit dont nous détaillons les éléments. Et aussi... à son fils. Un conflit d’intérêts digne de l’affaire Kohler. Révélations.
Le cœur de la droite française a toujours battu à Versailles. Il bat aujourd'hui pour M. Emmanuel Macron, auquel le maire de la ville ressemble. Incarnation du bloc bourgeois, il godille avec élégance entre une extrême droite catholique hantée par l'islam et des classes supérieures plus soucieuses d'espaces verts, de pistes cyclables et de pièces de Molière.
Valérie M sera jugée le 4 juillet 2023 pour outrage envers le président Emmanuel Macron. Plusieurs autres personnes ont récemment été poursuives pour outrage ou injures envers Macron. Sur quelle base juridique ? Où est la limite entre liberté d'expression et injure ? Réponses avec Thomas Hochmann, professeur de droit public.
Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.
Donc ta politique c'est :
Comme apaisement, c'est aussi efficace qu'un cataplasme de Tabasco salé sur une plaie.
« En cas de crise, Emmanuel Macron n’exclut pas de “couper” les réseaux sociaux » : https://www.bfmtv.com/police-justice/en-direct-mort-de-nahel-les-violences-se-calment-macron-recoit-les-maires-des-communes-victimes-des-emeutes_LN-202307040086.html#article_205341
Procès et mépris social : https://www.revolutionpermanente.fr/Il-n-y-a-pas-de-justice-pour-nous-a-Pontoise-l-ecrasement-judiciaire-de-la-revolte-se-poursuit
Les langues se délient : Maltraitance et racisme dans la justice : https://www.streetpress.com/sujet/1595760037-policier-revele-centaines-cas-maltraitance-racisme-dans-tgi-paris-police-justice-prefecture-violences
Des ministres qui rejoignent des multinationales, des députés qui deviennent lobbyistes ou inversement, des hauts fonctionnaires qui se mettent au service d’intérêts économiques qu’ils étaient chargés de réguler...
Enquête sur le grand brouillage des frontières entre public et privé.
Au-delà des scandales, un enjeu démocratique !