Le dispositif de maintien de l'ordre mis en place autour de la mégabassine de Sainte-Soline, aussi intense fût-il dans le cadre de la manifestation contre cette dernière, ne s’y est pas limité. S’il est indispensable de revenir sur le déroulement de la journée, il est également utile d’analyser le dispositif mis en place en amont et en aval, afin de rendre compte de l’importance des moyens investis pour prévenir, réprimer et généralement entraver l’expression d’une contestation à l’égard de ce projet.
En faisant passer au forceps la réforme des retraites, le président français s’attire une pluie de critiques dans la presse étrangère : les méthodes jugées “brutales” de son gouvernement interrogent sur l’état de la démocratie dans l’Hexagone, et pourraient être un sérieux tremplin pour l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, commentent ces médias étrangers.
Pour en finir avec les grenades de la République (2/2). Aucun policier ou gendarme n’a jamais été condamné pour un usage illégal de grenade explosive. Les seules « fautes » condamnées par la justice… sont celles de Rémi Fraisse, tué par une grenade, et d’une autre victime. L’obscénité judiciaire doit cesser.
De nombreux écologistes – militants, écologistes, élus... – sont attaqués ces derniers mois. Une flambée de violences attisée par l’État.
Lors des manifestations du 25 mars contre les mégabassines à Sainte Soline (Deux Sèvres) et du 28 mars dans toute la France contre la réforme des retraites, les forces de l’ordre ont durement réprimé les manifestants, faisant des centaines de blessés, dont plus de 200 à Sainte Soline. Tout au long de la semaine, alors que Amnesty international, Human rights watch, l’ONU ou le Conseil de l’Europe alertaient sur un recours excessif à la force de la part du gouvernement français, les macronistes multipliaient mensonges et approximations.
Il est extrêmement curieux et dommageable que la commission des lois ait oublié qu'elle devait aussi faire du droit.
Ce mercredi 5 avril, le ministre de l’Intérieur va devoir s’expliquer sur l’emploi de la force par les policiers et gendarmes lors des affrontements de Sainte-Soline et lors des manifestations contre la réforme des retraites. Mais en attendant sa prise de parole à l’Assemblée, c’est sur le terrain du terrorisme que Gérald Darmanin a été interpellé. Ayant évité le débat avec les élus, envoyant son ministre délégué, il n’a pas pu fuir devant les parlementaires lors de la session de questions dans l’Hémicycle.
« Est-ce que vous condamnez les violences ? » Vous avez sûrement entendu cette question, posée sur les plateaux de télévision à des gens de gauche pour leur demander de s’exprimer les terribles dégradations commises par des casseurs lors des manifestations. En revanche, on entend beaucoup moins les interrogations des éditorialistes sur les violences policières, et sur le changement de régime que nous sommes peut-être en train de vivre.