L’information a fait l’effet d’une bombe samedi dernier, le 24 août.
Le milliardaire russe Pavel Durov, fondateur de Telegram, a été arrêté à l’aéroport du Bourget, alors qu’il débarquait en France à bord d’un avion privé.
Telegram, ce n’est pas n’importe quelle application. La messagerie cryptée, alternative au célèbre Whatsapp, compte près d’un milliard d’utilisateurs dans le monde. En France, elle s’est notamment fait connaître en 2017, via le coup de pub offert par les macronistes, qui l’utilisaient dans le cadre de leurs échanges de campagne.
On parle de complicité dans des actes de terrorisme, de pédocriminalité et de modération défaillante sur Telegram. Pourquoi, au fond, Pavel Durov a-t-il donc été arrêté ?
Jusqu’où ira cette affaire ? En quoi Telegram dérange plus que Whatsapp ou Signal ? Est-ce qu’il s’agit là d’un précédent fâcheux pour la liberté d’expression en France et en Europe ? Pour répondre à toutes ces questions, nous avons fait appel à Fabrice Epelboin, spécialiste des réseaux sociaux, entrepreneur et enseignant à Sciences Po et à l’IAE de Poitiers.