« Parce qu’ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d’humanité ».
Ce sont les mots de Stefan Zweig, immense intellectuel, écrivain juif et autrichien, qui a dû fuir l’Europe et la barbarie nazie dans les années 1930. Il s’est suicidé en 1942 au Brésil, durant la deuxième guerre mondiale, ne supportant plus la folie meurtrière qui embrasait son continent d’origine. Ses mots puissants résonnent avec force, alors qu’un génocide est en cours, justifié au nom de la foi religieuse. Ils pourraient précisément s’appliquer à l’armée et au gouvernement israéliens. Stefan Zweig pouvait-il imaginer que le fascisme et les pulsions de mort justifiées par la religion pourraient ressurgir de la même manière près d’un siècle après sa mort ?