La «République» en 2024, pour Pécresse c’est financer des écoles ultra-privilégiées d’extrême droite catholiques au cœur de Paris.
La chasse aux sorcières qui frappe les soutiens de la Palestine ne passe pas seulement par une censure constante, des diffamations quotidiennes et une répression de toutes les expressions publiques. Elle passe aussi par un chantage au financement.
Où va la France ? Des chercheurs, des étudiants, des militants, des élèves, des syndicalistes et des politiques ont été sanctionnés, certains convoqués, d’autres condamnés pour « apologie du terrorisme »… Des manifestations ont été interdites, des conférences annulées, des films déprogrammés. L’État, la justice et certains corps multiplient les procédures qui - depuis plus de 6 mois, sur fond de guerre et de massacres à Gaza, laissent à voir une forme de criminalisation des expressions de solidarité envers la Palestine. Avec le dévoiement de la notion d’apologie du terrorisme se profile le dévoiement des droits humains les plus fondamentaux comme ceux de la libre expression, de la libre manifestation et de libre association. Le rapport annuel d’Amnesty international qui vient de paraitre dresse précisément un rapport accablant des droits humains en France. Il alerte sur une situation dégradée. Ce rapport, s’il est « un signal d’alarme pour rappeler aux États qu'ils sont responsables de la situation des droits humains dans leur pays est aussi un moyen de rendre hommage au travail des journalistes, des militants et militantes et des défenseur.es des droits humains qui luttent courageusement pour un monde plus juste et plus égalitaire. » C’est en ce sens aussi que nous avons décidé aujourd’hui de donner, dans ce contexte particulièrement inquiétant, la parole à des infatigables avocats, défenseurs des libertés publiques et des droits : Raphaël Kempf, Elsa Marcel et Vincent Brengarth.
Nous appelons les parlementaires à abroger le délit de « groupement en vue de la préparation de violences », l’une des dispositions pénales floues qui, récemment encore, à l’occasion des manifestations contre la réforme des retraites, se révèle être une importante entrave au droit de manifester pacifiquement. Cette réforme est urgente et nécessaire.
« Pour la fête des hommes libres, ils ont massacré mes amis », écrivait le poète pied-noir et indépendantiste Jean Sénac en souvenir d’une manifestation qui, avant même le déclenchement de la guerre d’Algérie, s’acheva sur une tuerie en plein cœur de la capitale française. Soixante-dix ans plus tard, la mémoire s’en est presque effacée.
Dans la nuit des 13 et 14 juillet, le responsable de la place Beauvau prévoit le déploiement de 45 000 policiers et gendarmes. Soit, un nombre équivalent à celui des plus importants dispositifs policiers lors des manifestations nocturnes consécutives à la mort de Nahel. «Ce que nous cherchons à éviter c’est la résurgence de ces épisodes de violences, cela passe par des processus d’anticipation et une présence renforcée des policiers et de gendarmes dans les rues», estime . (...)
a enfin affirmé que toutes les manifestations de dénonciation des violences policières seront interdites par les préfectures dans les prochains jours. Un rassemblement a notamment été annoncé samedi 15 juillet, place de la République à Paris, par le Comité Adama et plusieurs organisations syndicales et politiques, dont la CGT, Solidaires, EE-LV et LFI. «Nous interdirons cette manifestation», a déclaré le ministre de l’Intérieur. Le week-end précédent, le rassemblement annuel en mémoire d’Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 au cours de son interpellation par la gendarmerie, avait également été interdit.
Vendredi dernier, des observateurs de ORLIB (observatoire de Rennes) et de l'OPP (observatoire toulousain des pratiques policières) ont été agressés par des forces de l'ordre. À Paris, une entrave a été documentée dans un rapport sur la manifestation du 1ᵉʳ mai. Ces atteintes sont révélatrices d'un refus de rendre des comptes de la part de la police envers les citoyens.
Un nouveau phénomène mondialisé : une police suréquipée face à des foules furieuses et sans défense qui brandissent leurs téléphones portables pour tout enregistrer. La guerre des images sur les médias sociaux polarise encore plus la police et les manifestants. Ce volet se concentre sur la police anti-émeute avec des exemples en France, en Allemagne, aux États-Unis…
L’arme du nouveau contrôle des foules tout autour du monde, c’est le fusil à balles en caoutchouc. Partout, les policiers se sont habitués à épauler et tirer sur des manifestants – un geste qui avait disparu. Les armes dites à létalité atténuée tuent moins… mais elles mutilent : des centaines de manifestants ont été par exemple éborgnés. Ce second volet enquête sur ces fusils omniprésents depuis dix ans. Des armes d’abord utilisées dans un contexte colonial, puis dans les ghettos avant d'être pointées vers des citoyens lambda. Les policiers tirent et quand ils blessent, ils dissimulent l’auteur du tir. Face à cela, l’arme des citoyens, c’est le téléphone portable. Le contre-pouvoir se répand massivement. Balles en caoutchouc contre vidéos…
« Est-ce que vous condamnez les violences ? » Vous avez sûrement entendu cette question, posée sur les plateaux de télévision à des gens de gauche pour leur demander de s’exprimer les terribles dégradations commises par des casseurs lors des manifestations. En revanche, on entend beaucoup moins les interrogations des éditorialistes sur les violences policières, et sur le changement de régime que nous sommes peut-être en train de vivre.