Le vote de la version finale du projet de loi immigration, ce mardi 19 décembre à l’Assemblée nationale, a été célébré par le Rassemblement National comme une "victoire idéologique". Six ans après l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, et son maintien au pouvoir, rendu possible par deux votes de "barrage républicain"…
Pour Mayotte, la loi Asile de 2018 avait déjà confirmé la préférence nationale et modifié le droit du sol dans l'indifférence générale. La délinquance juvénile devient incontrôlable. Dorénavant le couple Macron-Borne généralise une politique de chaos. S’estimant entravé par la rigueur du droit, il tente de neutraliser le pouvoir judiciaire. L’île lointaine annonce des jours bien sombres.
Certaines des lois et des infrastructures qui vont permettre, à partir de 1940, les persécutions antisémites en France, ne datent pas du régime de Vichy. Une partie de cet arsenal législatif a été édifié, sous forme de décrets-lois, à partir de 1938, par le gouvernement du radical Edouard Daladier, soutenu par la Chambre du Front Populaire et où figuraient d'authentiques anti-nazis, comme Jean Zay et Georges Mandel. Je reproduis ci-dessous des extraits du chapitre "Dehors les étrangers", de mon livre "La guerre avant la guerre, quand la presse prépare au pire" (Seuil, 2022). Je laisse aux lecteurs le soin d'établir eux-mêmes les ressemblances et les différences.
Ce mercredi 20 décembre, au lendemain de l’adoption par le Parlement de la loi immigration, l’exécutif a tenté de défendre son texte. En multipliant les déclarations floues, voire de mauvaise foi.
Au lendemain de l’adoption de la loi immigration par le Parlement, le gouvernement s’active autour du service après-vente du texte controversé. Pendant que le Rassemblement national jubile sa «victoire idéologique», selon les mots prononcés par Marine Le Pen, la Première ministre, Elisabeth Borne, et le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a tenté de sauver les meubles avec plus ou moins de mauvaise foi ce mercredi 20 décembre sur France Inter. Libération passe en revue ses déclarations à la lumière de ces nouvelles dispositions législatives, issues de la commission mixte paritaire (CMP).
On a voulu faire croire aux Françaises et aux Français qu’il existait un barrage républicain contre l’extrême droite qui met en péril la cohésion de notre société. Avec le vote de la loi Darmanin, nous vérifions aujourd’hui que la majorité présidentielle comme la droite courent derrière le Rassemblement national au mépris des valeurs humanistes de notre pays et du pragmatisme le plus élémentaire.
Scrutin public sur l'ensemble du projet de loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration (texte de la commission mixte paritaire).
Les votes de la honte avec tous les noms
L’agriculteur, symbole de l’aide aux migrants, a diffusé mardi 21 novembre une vidéo censée montrer des militaires de la Légion étrangère en train de contrôler l’identité d’un clandestin alors qu’ils n’y sont pas habilités. L’armée dément.
(...)
Alors que nous lui affirmions que l’intervention filmée ce mardi par Cédric Herrou semblait justement s’inscrire dans la lutte contre l’immigration clandestine, l’état-major des armées s’est rangé derrière l’argument selon lequel, lorsqu’ils signalent la présence sur le territoire français d’individus en probable situation irrégulière, les militaires «se situent quand même dans la mission de lutte contre le terrorisme».