Nouvel épisode de l’émission “Les Indiscrets” de Nils Wilcke, une plongée dans les coulisses de la politique française telle qu’on la raconte peu, c’est-à-dire sans fards ni éléments de langage.
Au sommaire :
A peine nommé, le Premier ministre Michel Barnier ne tient plus du tout sa classe… C’est le chaos au sein et en dehors du Conseil des ministres. Pourquoi ne parvient-il pas à imposer à ses ministres ses consignes de modestie, contre la culture de l’esbroufe et de la communication tous azimuts ? Comment expliquer qu’il ait déjà été obligé de procéder à trois recadrages en quelques jours ? Et si Gabriel Attal ou un autre, faisait souffler un vent d’insubordination dans le nouvel attelage gouvernemental ?
Dernières nouvelles de la Macronie entre les malheurs de Prisca Thévenot face à la montée en puissance de Maud Bregeon, la rébellion anti-RN surjouée d’Antoine Armand et de Agnès Pannier-Runacher…
Qui est vraiment Bruno Retailleau, dont la présence place Beauvau, au ministère de l’Intérieur, inspire à Nils cette expression, tirée d’un vieux film français : “Peur sur la ville”.
Et dernier sujet : que se passe-t-il donc entre Macron et son opposante de choix, Marine Le Pen ? Complicité ou jeu de dupes ?
Au-delà des refus d'Emmanuel Macron, un autre coup de force, bien plus grave, se déroule là où personne ne regarde. L'actuel gouvernement démissionnaire-démissionné gouverne sur le fondement d'une note de ses propres services, qui estime le gouvernement incensurable tout en lui attribuant d'importants pouvoirs de décision. Cela pourrait redéfinir le régime.
Le gouvernement continue son projet de sabrer dans les dépenses publiques et les acquis sociaux, et ne veut pas entendre parler de recettes.
L’exécutif doit constituer les chiffres du déficit qui sont tombés pour 2023 : 5,5 % du PIB, bien au-dessus des 4,9 % prévus par le gouvernement. Ce mauvais calcul est notamment dû aux recettes qui ralentissent nettement en 2023 bien que les dépenses aient aussi ralenti.
Depuis le premier quinquennat, les macronistes ont fait la promesse de ne pas toucher aux impôts, et de même les réduire : impôt sur le revenu, suppression de la taxe d’habitation sans oublier surtout la baisse des impôts sur les sociétés, entre autres allègements de cotisations employeurs ou réduction de la CVAE.
Les entreprises paient d’ailleurs de moins en moins d'impôts et contribuent de moins en moins à l'effort collectif : il y a 10 ans, ménages et entreprises contribuaient à peu près de façon proportionnelle au budget de l'Etat. Ce n'est plus le cas en 2019 comme le montre Maxime Combes.
Pour régler cette question du déficit qui occupe l’esprit de l’exécutif, pas question de toucher aux recettes, et surtout aux impôts selon Bruno Le Maire. Thomas Porcher dénonce les mensonges du Ministre et sa confusion volontaire entre impôts des particuliers et classes moyennes, et impôts des très riches et grandes entreprises. L’économiste dénonce les très bons résultats du CAC40 d’une part, et les demandes d’économies sur la population d’autre part. Il démonte aussi toutes les idées reçues autour de l’investissement économiques des plus riches et du ruissellement : les études montrent que tous ces “cadeaux” n’ont eu aucun effet pour l’activité et l’emploi, si ce n’est les bénéfices.
Gabriel Attal était l’invité du 20h de TF1 jeudi dernier. Le Premier Ministre a esquissé le plan du gouvernement sur le travail : durcissement des droits à l’assurance chômage (durée, montant, règles d’accès) ; ou encore baisse des cotisations patronales pour réduire l’écart entre le salaire net et le salaire brut dans le but d’améliorer la fameuse compétitivité avec, pour compenser, l’augmentation de la TVA.
Thomas Porcher dénonce l’hypocrisie du gouvernement et l’inefficacité des ces mesures, à part appauvrir la population et suivre un programme libéral et “très dur”.
En 45 ans, notre rapport à l’information a explosé. La fibre, les réseaux, les puces, les écrans amènent des stimuli à nos cerveaux, sans que nous puissions tout maitriser. Dans cet édito renversant, Denis Robert, à partir d’exemples mêlant géopolitique et affaires plus locales ou anciennes, explique comment le pouvoir se joue et des guerres se gagnent ou se perdent sur les champs de batailles, mais aussi et surtout dans le cyberespace. Le but et de contrôler et d’exercer une influence sur l’information en inventant un monde parallèle.
Déficit public : le Sénat dénonce la « gestion budgétaire calamiteuse » du gouvernement.
Après avoir appris que le déficit de la France s’établissait à 5,6 % du PIB pour 2023, la commission des finances a décidé d’utiliser son pouvoir de contrôle pour vérifier directement ces chiffres auprès du ministère de l’Économie. Le rapporteur Jean-François Husson dénonce la « rétention d’information » du gouvernement, face au dérapage du déficit public que prévoient les services de Bercy pour les années à venir.
Les aides publiques aux entreprises explosent, la distribution de dividendes aux actionnaires aussi. « On paie trop d’impôts », « où va l’argent public ? » s’étonnent les esprits simples. Les plus stupides dénoncent même « l'assistanat » ou les « fonctionnaires » comme responsables des dépenses.
Rien n’est plus faux. Les taxes et les impôts restent très élevés, alors que les services publics sont en lambeaux, que des patients meurent dans les couloirs des urgences, qu’il n’y a plus de profs devant les élèves dans des centaines de classes, que les gares et bureaux de poste ont fermé dans toutes les petites communes, qu’on retire le peu d’argent qu’il reste aux chômeurs et qu’on rogne massivement sur les retraites… Alors bonne question, où va l’argent public ?
Préfectures détériorées, infrastructures brûlées : ces derniers jours, les dégâts matériels ont marqué le mouvement des agriculteurs. L’occasion de découvrir un ministre de l’Intérieur compréhensif face à la violence. Une clémence qui sonne faux lorsqu’on se souvient de la “réponse” policière et judiciaire suite aux révoltes des quartiers populaires, notamment.
« Le principal danger pour la démocratie est la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques », expliquait le président en avril 2017. Seulement, depuis son arrivée à l’Élysée, les affaires se multiplient dans son entourage proche. Mediapart en a dénombré plus d’une quarantaine. Dernière mise à jour en décembre 2023.
Le remaniement de juillet dernier a été une nouvelle occasion de départ d’anciens ministres ou conseillers vers le privé et de mouvements dans le sens inverse. Ces portes tournantes sont particulièrement nombreuses entre le gouvernement et les grandes agences de communication comme Havas, Publicis et Taddeo.
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👁🗨 Il permet de s’informer sur ceux qui nous gouvernent.