Le fait que le conflit israélo-palestinien se poursuive sans qu’il y ait la moindre solution peut sembler assez étrange. Pour de nombreux conflits dans le monde, on a du mal à imaginer un règlement réaliste. Dans le cas présent, non seulement celui-ci est possible, mais ses contours essentiels recueillent un assentiment quasi universel : un règlement à deux États sur la base des frontières internationalement reconnues (avant juin 1967) – avec quelques « modifications minimes et réciproques », pour reprendre la terminologie officielle des États-Unis avant que Washington ne se retire de la communauté internationale au milieu des années soixante-dix.
Pour cette nouvelle chronique de « L’œil de Moumou », le journaliste indépendant Mourad Guichard a fait la promesse de réduire son débit de parole, ceci à la demande de nombreux internautes.
Son premier « Top » est allé à sa Queen Ruth Elkrief, délaissée depuis trop longtemps. Elle a en effet eu la présence d’esprit de rappeler les bienfaits de la colonisation en Nouvelle-Calédonie. Ce qui n’est pas sans rappeler la position de Julien Odoul, le député RN qui s’improvise grand historien et docteur en géopolitique.
Le deuxième « Top » (relatif) est allé à Francois-Xavier Bellamy, suite à sa réaction au débat Attal-Bardella. Le suivant, à Hadrien Clouet, député NUPES, qui a réussi l’exploit de se faire bloquer par le grand philosophe Raphaël Enthoven.
Le premier « Flop » est allé à Maude Brégeon, députée Renaissance, pour son rapprochement avec les thèses du Rassemblement National. Une position saluée par Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée Nationale, nommé grâce aux parlementaires…Renaissance.
Le suivant a été décoché à François Bayrou, qui serait bien inspiré de réviser le fonctionnement de l’Assurance Chômage.
Après Bertrand Martinot, un économiste atterrant, le suivant est allé à France Télévision, qui a débattu de questions géopolitiques avec le Grand Rabbin de France. Enfin, la séquence s’est achevée par une enquête totalement bidonnée sur une soi-disant surreprésentation de la gauche dans les médias de service public.
Le « Microscope » s’est penché sur les conséquences des massacres perpétrés par l’armée israélienne à Rafah à l’instar du vif échange qui a opposé David Guiraud, député LFI, à Meyer Habib, député LR autoproclamé « sioniste ».
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont reconnu l’État palestinien. La France ne le fera pas. Du moins pas sous la Présidence Macron, qui a déclaré mardi 28 mai 2024 : « Je ne ferai pas une reconnaissance d’émotion. » La formule est, hélas, emblématique du renoncement total et dangereux de l’exécutif au droit international.
« Farhrenheit 451 : température à laquelle le papier s’enflamme et se consume […] réduis-les en cendres, et puis brûle les cendres. C’est notre slogan officiel. »
À l’école, nous sommes nombreux à avoir lu ces mots tirés du roman « Farhrenheit 451 », de Ray Bradbury. Paru après la seconde guerre mondiale, ce récit dystopique dénonçait le totalitarisme et le culte de la bêtise, incarné par la destruction des livres par l’État. Une référence au fascisme, que l’on pensait alors avoir enterré.
Propagande génocidaire, sur tous vos écrans, tous les jours, depuis 8 mois. Les bombes israéliennes envoyées sur des tentes de réfugiés palestiniens hier à Rafah sont à peine évoquées ce lundi. Les millions de français.e.s qui se contentent de la télévision comme canal d’information vivent dans une bulle informationnelle parallèle, post-vérité, et sont profondément intoxiqués.
Alors que l’État durcit sa criminalisation des mobilisations en soutien de la cause palestinienne, le journalisme dominant légitime ce cours autoritaire et décuple la pression. Dans le premier volet de cette série consacrée au maccarthysme, nous revenons sur le traitement journalistique des interdictions de conférences de La France Insoumise et des convocations policières de deux de ses membres – Mathilde Panot et Rima Hassan – pour « apologie du terrorisme ». Une fuite en avant médiatique.
Dans sa newsletter, The Wire, l'organisation étasunienne Jewish Voice for Peace revient sur la situation de la mobilisation étudiante pour la Palestine ces derniers jours, entre extension du mouvement et répression brutale.
En l’espace de quelques jours, des dizaines de campements de solidarité avec Gaza ont vu le jour sur plus d’une centaine de campus universitaires à travers les États-Unis. Il s’agit du plus grand mouvement étudiant depuis les manifestations contre la guerre qui ont balayé les universités américaines dans les années 1960.
Au fur et à mesure que les campements se construisaient dans tout le pays, les étudiants ont appelé pacifiquement à ce que leurs universités se désengagent de l’oppression d’Israël sur les Palestiniens. En réponse, de nombreuses administrations universitaires appellent la police sur les campus pour réprimer violemment les étudiants.
Depuis plus de six mois, des dizaines de milliers de Juifs et d’innombrables autres personnes conscientes se battent pour mettre fin au génocide qu’Israël commet contre les Palestiniens de Gaza. Nous continuons à exiger que l’administration Biden mette fin à son soutien à l’armée israélienne.
La «République» en 2024, pour Pécresse c’est financer des écoles ultra-privilégiées d’extrême droite catholiques au cœur de Paris.
La chasse aux sorcières qui frappe les soutiens de la Palestine ne passe pas seulement par une censure constante, des diffamations quotidiennes et une répression de toutes les expressions publiques. Elle passe aussi par un chantage au financement.
C’est forcément limité d’écrire depuis ici un court article sur cette situation, mais le silence semble pire. On ressent le besoin de mettre des mots sur ce qu’il se passe, pour faire sortir les émotions. Aussi pour tenter de s’extraire un peu de la propagande médiatique et étatique. Même si les mots ne suffiront jamais à faire face à cette violence profondément injuste qui s’abat sur une population entière. Plus de 2 millions de personnes, coupables d’être parquées dans cette prison à ciel ouvert et de ne pas vouloir (et même pouvoir) en sortir. Et pour aller où ?
Dans son nouveau livre, "Solitude d'Israël", Bernard-Henry Lévy (BHL) nie, voire justifie, les exactions commises par Israël à Gaza, pourtant bien contraires au droit international. "Démocratie contre tyrannie", "le mal contre le bien", arriver à une telle analyse fait froid dans le dos, d'autant plus quand on sait qu'un grand nombre de médias lui déroulera le tapis rouge. En réalité, cette guerre a tué autant d'enfants en l'espace de 5 mois qu'en 4 ans de conflits à l'échelle mondiale, et le discours de BHL semble le légitimer.
Ce lundi 19 février, un groupe d'experts de l'ONU a publié un communiqué signalant des cas de violences sexistes et sexuelles de la part de l'armée israélienne à l'encontre de prisonnières palestiniennes, allant de viols à des humiliations publiques, en passant par le ciblage délibéré de femmes et enfants. Un nouvel exemple des atrocités commises par l'armée coloniale d'Israël dans son offensive génocidaire.
« Israël-Gaza : l’onde de choc » : le 19 octobre, pour la première et dernière fois à ce jour, France 2 consacrait une édition spéciale aux massacres du 7 octobre et à l’intervention militaire israélienne qui a suivi. Co-présentée par Caroline Roux et Julian Bugier, cette émission a été diffusée en prime time (21h) et en direct. « Faire le point sur le conflit afin de mieux comprendre ses tenants et ses aboutissants » était l’objectif affiché par la rédaction, laquelle revendiquait pour cela l’éclairage « de nombreux spécialistes du Moyen-Orient ». L’occasion de se pencher sur la façon dont une chaîne de service public formate et met en scène l’information internationale.
L'Afrique du Sud a, dans une affaire judiciaire historique, accusé jeudi Israël de violer la Convention des Nations unies sur le génocide, affirmant que même l'attaque du Hamas du 7 octobre ne pouvait justifier les événements à Gaza.
L'Afrique du Sud a, dans une affaire judiciaire historique, accusé jeudi Israël de violer la Convention des Nations unies sur le génocide, affirmant que même l'attaque du Hamas du 7 octobre ne pouvait justifier les événements à Gaza.
Pretoria a saisi en urgence la plus haute juridiction de l'ONU pour qu'elle enjoigne à Israël de "suspendre immédiatement ses opérations militaires" dans la bande de Gaza.
Israël, qui s'exprimera vendredi devant les magistrats de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye, a qualifié l'affaire d'"absurde" et "atroce" et a accusé jeudi Pretoria de se comporter comme "le bras juridique de l'organisation terroriste Hamas".
L’armée israélienne a intensifié ses bombardements meurtriers pendant les fêtes de Noël. Pour l’État d’Israël, pas de trêve de fin d’année, les assassinats planifiés de civils, la famine et les ruines doivent continuer coûte que coûte, la paix ne fait pas partie de son idéologie colonialiste et guerrière. La fraternité et la concorde sont ennemies de l’État israélien et de son gouvernement, ils préfèrent la poursuite des massacres et de la colonisation qui préparent d’autres massacres.
Pendant ce temps, l’intox et les mensonges continuent dans les médias des dominants. En fRance c’est la déferlante de l’extrême droite et du colonialisme à la télé. À Lyon, le colonialisme israélien fait salon, et ce sont des porteurs de pancartes protestataires qui sont arrêtés.
Ilan Pappé est un historien israélien de gauche, né le 7 novembre 1954 à Haïfa. Il mène depuis des années un travail visant à contrer le discours révisionniste des suprémacistes israéliens.
En 1948, plus de 700.000 palestiniens sont contraints de quitter leurs villages, leurs maisons, leurs terres. L’armée israélienne commet des meurtres, des viols, détruit des villages entiers. C’est l’acte fondateur de cet État colonial et une catastrophe absolue pour les palestiniens, qu’ils nomment la «Nakba», la catastrophe.
Face aux « intimidations, diffamations et restrictions de la parole scientifique » au sein des universités depuis les événements dramatiques du 7 octobre, plus de 1300 chercheur·ses et universitaires dénoncent « ce climat de menace qui engendre peur et autocensure au détriment de la libre expression ». Ils et elles souhaitent réaffirmer leur « droit de pouvoir soutenir des causes et exprimer des solidarités à titre individuel, comme tout·e citoyen·ne. »