"Les Français, on est sous le choc du vol des bijoux parce qu'on est nostalgiques de quand on avait des familles royales qui pétaient la classe. Et alors là, comme d'hab, est-ce que ça nous fascine ou est-ce que ça fascine surtout les commentateurs, ces histoires de bijoux et de têtes couronnées ?". "La France éternelle", vue par Usul et Lumi, c'est dans le nouvel épisode de Rhinocéros.
Les preuves d’allégeance à l’extrême-droite de la part du monde économique se multiplient en France. Un chemin de collaboration active largement ouvert par les Bolloré, Stérin et consorts, dans lequel s’engouffre désormais une bonne partie d’un patronat prête à se compromettre pour sauvegarder son capital et sa domination. Pourtant, historiquement, on sait que le « fascisme d’affaires » fait surtout les affaires du fascisme, et que ce dernier exige une soumission pleine et entière sous peine d’éradication. Cette histoire, Luchino Visconti l’a magistralement mise en scène en 1969 dans « Les damnés », un film/opéra grandiose et poisseux qui décrit la chute de la maison Von Essenbeck, famille d’industriels de l’acier gangrénée par le vice, l’ambition et l’inextinguible appât du gain.
À l’initiative du groupe identitaire local « Les Normaux », 100 à 150 militants d’extrême droite ont défilé à Rouen ce samedi. Des militants d’Angers, de Tours et de Paris se sont joints à la manifestation. Depuis que Les Normaux ont organisé une soirée xénophobe – finalement annulée par crainte de problèmes judiciaires – en juin 2024, en pleine campagne des législatives, l’extrême droite rouennaise, discrète jusqu’alors, semble avoir le vent en poupe. Mais les antifascistes ne désarment pas.
Nous l’écrivons depuis le début de l’été 2024 : Macron veut terminer son mandat en cohabitation avec l’extrême droite, ce qui lui permettrait de militariser le régime et d’imposer des mesures dictatoriales en se réfugiant derrière son allié du RN. C’était son plan lorsqu’il a annoncé une dissolution surprise de l’Assemblée Nationale.
Londres a l’habitude des grandes manifestations mais celle du samedi 13 septembre était très grande. Plus de cent mille personnes ont défilé derrière Tommy Robinson, figure de l’extrême droite britannique. De Londres à Paris, l’avertissement est clair. Ce qui se passe de l’autre côté de la Manche peut se produire ici. C’est l’Europe entière qui est concernée. Que faire face à cela ?
"Pourquoi les gens qui sont pas blancs ont peur des contrôles de police au point de risquer leur vie pour y échapper ? Eh bah figure toi qu’on eu un élément de réponse suite au décès de Marvin à Lausanne, quand on a appris l’existence d’un groupe WhatsApp où les flics de la zone s’envoyaient des trucs bien racistes, homophobes, antisémites, validistes...". Nouvel épisode de Ghetto Blaster, par H-Tône.
Le mécène revendiqué de l’extrême droite française finance depuis 2023 l’université catholique de l’Ouest, révèlent Disclose, La Topette et Reflets.info. Abrité derrière un discret fonds de dotation, Pierre-Édouard Stérin, qui rêve de reconquête culturelle et politique, investit l’un des plus importants établissements privés du pays, où nombre d’enseignants et d’étudiants sont déjà acquis aux idées de la droite radicale.
C’est l’un des plus importants établissements d’enseignement privé en France. Avec huit campus implantés dans l’ouest du pays et deux autres récemment créés à la Réunion et en Nouvelle-Calédonie, l’université catholique de l’Ouest (UCO) accueille pas moins 13 000 étudiant·es chaque année. Elle attire aussi des personnalités politiques de premier plan : François Bayrou et Bruno Retailleau s’y sont rendus respectivement en 2022 et 2023 pour prononcer le discours inaugural du département de science politique du campus d’Angers, le fief historique de l’UCO.
Janvier 1933 : l’accession des nazis au pouvoir fut-elle une fatalité ? En retraçant l’étiologie de l’effondrement de Weimar, Johann Chapoutot invite à dépasser des poncifs trop longtemps enseignés et à scruter notre présent avec des comparaisons rigoureuses, afin d’éviter l’anachronisme tout en éclairant les fragilités démocratiques révélées par cette expérience historique.
Dans cette interview avec Daniel Schneidermann, Rima Hassan revient sur le traitement médiatique de la Freedom Flotilla, la montée de l'islamophobie et des idées d'extrême-droite dans les médias, la censure des soutiens de la Palestine sur la scène médiatique et politique, l'acharnement médiatique dont elle est victime et sur les enjeux de son mandat au Parlement européen.
Depuis sa captation par le groupe Bolloré, la vieille et prestigieuse maison d’édition Fayard a adopté la ligne et les méthodes de son nouveau propriétaire. L’arrivée controversée de l’éditrice d’Eric Zemmour, Lise Boëll, à sa tête, son management contesté, ses positions réactionnaires et les manœuvres d’influence en coulisses ont profondément bouleversé les équipes en place. Dernier choc en date, le recrutement d’un assistant éditorial condamné pour pédocriminalité. Plongée dans les méandres d’une reprise en main autoritaire et violente où luttes de pouvoir internes, les rumeurs plus ou moins fondées et le mercantilisme ambiant finissent de transformer une vieille institution littéraire en un projet idéologique de droite extrême. Enquête, témoignages et révélations.
L'idéologie dominante de l'extrême droite est devenue un survivalisme monstrueux, destructeur et suprématiste, expliquent Naomi Klein et Astra Taylor dans un article récent devenu incontournable, dont Terrestres publie la traduction en français. Elles appellent à construire un mouvement suffisamment fort pour l'arrêter.
La proposition de loi sur l’agriculture a été largement coécrite par la FNSEA. Concentré de reculs environnementaux, elle est portée par le sénateur Laurent Duplomb, lui-même ancien élu du syndicat productiviste.