Alors que le collectif "Saccage 2024" avait convié la presse pour une "visite guidée" censée montrer l’impact négatif des Jeux olympiques autour du Stade de France à Saint-Denis, une quinzaine de personnes ont été verbalisées par la police. Trois militants ont même été emmenés au commissariat.
La visite commence à peine, qu’un cortège de policiers bloque déjà le chemin. Ce vendredi matin, le collectif anti-JO "Saccage 2024" avait donné rendez-vous à la presse à partir de 10h à la sortie du métro Porte de Paris à Saint-Denis, où passent de nombreux spectateurs des Jeux pour se rendre au Stade de France.
Le collectif souhaitait organiser un nouveau "toxic tour", le long du canal Saint-Denis. "C’est une visite guidée des chantiers et maintenant des sites olympiques pour montrer physiquement l’impact des JO. Tout ce qui a été déplacé et détruit en amont", résume Noah, l’un des militants. "On voulait juste faire une balade, pour montrer les lieux", ajoute-t-il.
Les images de CRS passifs et semblant protéger des néo-fascistes armés et masqués aux prises avec des manifestants ont semé le trouble : des policiers d'extrême droite seraient-ils en train de se lâcher avec la possibilité que leur camp accède au pouvoir ? Certains, dans les forces de l'ordre, dénoncent la prégnance d'idées racistes et xénophobes. Le plus souvent sous couvert d’anonymat : les lanceurs d'alerte sont ostracisés et subissent des pressions.
Le culte nazi gagne désormais la police. Cas d’école révélés par Au Poste: le chauffeur d’un ponte de la police judiciaire parisienne qui exhibe une casquette SS dans son bureau et un policier municipal arborant un tatouage «Soleil Noir». MAJ: suite à nos révélations, la justice ouvre une enquête à Orléans
Dispositifs sécuritaires et liberticides à foison, éloignement d’étudiants, de migrants et de bouquinistes, explosion des tarifs des transports en commun : on pensait (ou non) avoir tout vu, il n’en est rien. Nouvelle brillante idée sortie du chapeau de la préfecture de police de Paris : instaurer des QR codes pour… se déplacer dans la ville.
De responsabilité spéciale, la police, entièrement adonnée à ses pulsions violentes, ne veut plus entendre parler — « nous avons les armes, nous nous en servons, fin de la discussion ». Et ceci maintenant — c'est bien la nouveauté effrayante — jusqu'au sommet de la hiérarchie. Ministre compris.
On savait déjà très exactement où en est le signifiant « républicain » après un communiqué ouvertement raciste et factieux de syndicats policiers d’extrême droite, invoquant comme il se doit « l’ordre républicain » pour lancer la chasse à l’homme, plus précisément à ceux des hommes considérés comme des « nuisibles ». Tout à son habitude de confondre modération et aveuglement, le journal Le Monde avait jugé le communiqué « révélateur de l’exaspération des troupes », là où il aurait plutôt fallu y voir la fascisation caractérisée de l’appareil de force — et en concevoir un chouïa plus d’inquiétude.
La question d’un coup d’état d’extrême droite ne se pose plus donc en terme de possibilité mais de calendrier. La dissolution de la police n’est plus une idée déraisonnable mais une nécessité à court terme.
«Dans une carrière de policier vous allez commettre une illégalité, forcément. Aujourd’hui on doit traiter les policiers différemment, il doit y avoir une inégalité dans le traitement des policiers en faveur de ces policiers. Il doit y avoir une excuse de violence, je pèse mes mots. Ça doit passer par une Cour particulière, ou une commission, ou un organisme particulier.»
Ce ne sont pas les mots d’un fasciste dans les années 30, ni l’extrait d’un programme d’extrême droite radicale. Ce sont les mots de Jean-Michel Fauvergue, sur Cnews, le 22 juillet 2023.
Hier soir, Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, relayé par le préfet de police de Paris, est monté d’un cran dans l’échelle des attaques à l’autorité judiciaire. Voulons-nous d’une justice qui agit sous l’influence de telle autorité ou tel groupe de pression ? Nous attendons du Président de la République qu’il dénonce fermement cette attaque inédite à la séparation des pouvoirs. Il en va de la sauvegarde de l’État de droit.…
Depuis la publication du rapport Empêcher l’accès à la bassine quel qu’en soit le coût humain, la plupart des réactions officielles ont consisté à tenter d’en disqualifier les conclusions en passant par des remises en cause grossières des conditions de production de ce travail.
Notamment, les nombreuses attaques infondées concernant le statut des observatoires, n’ont servi que de prétextes aux pouvoirs publics afin d’éluder la production de véritables réponses quant aux conclusions de fond établies par ce travail minutieux.
Dans la nuit des 13 et 14 juillet, le responsable de la place Beauvau prévoit le déploiement de 45 000 policiers et gendarmes. Soit, un nombre équivalent à celui des plus importants dispositifs policiers lors des manifestations nocturnes consécutives à la mort de Nahel. «Ce que nous cherchons à éviter c’est la résurgence de ces épisodes de violences, cela passe par des processus d’anticipation et une présence renforcée des policiers et de gendarmes dans les rues», estime . (...)
a enfin affirmé que toutes les manifestations de dénonciation des violences policières seront interdites par les préfectures dans les prochains jours. Un rassemblement a notamment été annoncé samedi 15 juillet, place de la République à Paris, par le Comité Adama et plusieurs organisations syndicales et politiques, dont la CGT, Solidaires, EE-LV et LFI. «Nous interdirons cette manifestation», a déclaré le ministre de l’Intérieur. Le week-end précédent, le rassemblement annuel en mémoire d’Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 au cours de son interpellation par la gendarmerie, avait également été interdit.