Ce documentaire retrace les années noires de la police française, de la collaboration à la traque des communistes en passant par les rafles de juifs, la Résistance, la Libération et l'épuration. Grâce à des archives rares et au moyen de l'animation et de la création graphique, ce film redonne vie aux principaux responsables politiques et administratifs de la police de Vichy comme Pierre Laval, René Bousquet et Pierre Pucheu. Leurs paroles ont été consignées dans des mémoires, dans des procès-verbaux d'audition ou à travers des correspondances et livrent de l'intérieur, une histoire inédite de la police de Vichy.
L'ancien résistant Arsène Tchakarian est mort. Il était le dernier survivant du "groupe Manouchian", un groupe de résistants devenu célèbre pendant la Seconde Guerre mondiale. Aragon leur avait rendu hommage dans un poème intitulé "Strophes pour se souvenir".
"Des libérateurs ? La libération par l'armée du crime !" À la veille de l'exécution de 22 résistants communistes, plus de 15 000 affiches rouges sont placardées en France. Le 21 février 1944, 22 membres du "groupe Manouchian" sont condamnés à mort puis fusillés au fort du Mont-Valérien, à l'exception de la seule femme de ce mouvement de résistance, Olga Bancic. Elle est guillotinée quelques mois plus tard, conformément au manuel du droit criminel de la Wehrmacht qui interdit alors de fusiller les femmes. Arsène Tchakarian, mort le 4 août 2018 à l'âge de 101 ans, était le dernier membre encore en vie de ce mouvement de résistance.
"Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant"
Nous sommes le 21 février 1944, il y a exactement 80 ans. Les 23 résistants du groupe Manouchian sont exécutés dans la clairière du mont Valérien, près de Paris. Les plus jeunes ont 18 ans. Ils sont espagnols, italiens, arméniens, juifs hongrois ou polonais pour beaucoup. L’occupant en fait un symbole. La France est occupée par l’armée nazie, les autorités françaises collaborent, et celles et ceux qui résistent ne sont qu’une infime minorité. Parmi eux, des immigrés communistes.
Mémoire des luttes - Hasard du calendrier : ce 21 février, alors que le résistant antifasciste arménien Missak Manouchian, tué par les nazis, et sa compagne Mélinée sont envoyés au Panthéon par un gouvernement néo-pétainiste en présence de l’extrême droite, cela fait exactement 19 ans que le Front National a commis un assassinat raciste. Avant de subir des représailles.