Le 29 mai 2005, 54,68 % des français votent non au traité constitutionnel européen (TCE), adopté par les chefs d’Etat et de gouvernement, le 19 juin 2004, à Bruxelles. Le gouvernement Raffarin dut démissionner le 31 mai.
Le prolétariat ne choisit pas toujours (et même rarement) les formes du combat qu’il doit mener ou qui lui est imposé. Le terrain référendaire est même le moins favorable qui soit. Faut-il pour autant se retirer dans l’abstention et le refus du combat, comme c’est la tradition de Lutte ouvrière et de quelques autres petites sectes dogmatico-populistes de bien moindre importance ? Faut-il expliquer suavement : « Ah non, ce n’est pas la bonne lutte, ce n’est pas le bon moment », et renvoyer le « bon combat » à un moment qui n’arrive jamais ? Refuser le combat, c’est accepter par avance la défaite
Réprimer c'est faire des choix politiques et c’est aussi une méthode de gouvernement. De la protection de la "chose publique" à la lutte antiterroriste, en passant par la gestion carcérale de la délinquance ordinaire, on retrace ce soir les transmutations de la répression d'État avec la chercheuse Vanessa Codaccioni qui vient de publier "Comment les États répriment" aux éditions Divergences