Constitution et démocratie : voilà un vieux couple d’inséparables. Les supposés deux faces d’une même pièce. Sans Constitution, comment imaginer la possibilité d’une démocratie ? Une opération qui apparaît de l’ordre de l’impossible. Pourtant, à y regarder de près, les liens supposément sacrés entre les deux composantes de l’union sont loin d’être évidents. Et cet état de fait s’impose dans notre actualité : les mouvements d’extrême droite qui parviennent à prendre le pouvoir dans un certain nombre d’États, notamment en Occident, le font le plus souvent aux côtés de la Constitution, et non contre elle. Une question s’impose ainsi : le ver ne serait-il pas, depuis bien longtemps maintenant, à l’intérieur même du fruit ? De la Révolution française au Chili, en passant par Macron, Milei et Trump, Blast vous propose de faire le point sur cet objet constitutionnel, qui, peu à peu transformé en fétiche, a fini par devenir un véritable piège politique. Une émission produite avec l'historienne Sophie Wahnich, la constitutionnaliste Lauréline Fontaine, et le philosophe Pierre Dardot.
Sous ses airs de gendre idéal de la bourgeoisie républicaine, Édouard Philippe incarne la version la plus dure du pouvoir. Froidement autoritaire et libéral sans scrupules, il a mutilé les Gilets Jaunes, enterré le droit du travail et confiné un pays entier à coups d’attestations absurdes et de contrôle de police. Et maintenant, il prépare 2027, avec le soutien des éditorialistes et des patrons. Si on ne veut pas replonger, il va falloir se réveiller.
Il devrait commencer à être assez clair, quand des milices défilent dans Paris au cri de « Paris est nazi », et poignardent des militants de gauche, que ce vers quoi nous nous dirigeons mérite d'être appelé « fascisme ». C'est clair, et en même temps pas encore si clair. Tant qu'un concept n'en aura pas été proposé, le fascisme restera une évocation historique intransposable.