La dissolution de la Jeune Garde est une attaque de plus contre le mouvement social, un cadeau de plus pour l'extrême droite.
Ces dernières semaines, un fidèle musulman a été assassiné de 57 coups de couteau dans une mosquée du Gard. Un quarantenaire tunisien a été assassiné par son voisin raciste dans le Var : ce fan de Marine Le Pen, armé jusqu’aux dents, avait menacé son voisin Hichem avant de le tuer. À Alès, un bar fréquenté par des militants de gauche a été pris d’assaut par un commando néo-nazi qui a blessé 20 personnes. À Paris, la projection d’un film par un collectif internationaliste a été attaqué par un groupe d’extrême droite qui a poignardé un syndicaliste. Dans toute la France, des bars militants et lieux de culte musulmans sont vandalisés…
Non seulement cette flambée de violences fascistes n’est pas dénoncée par le gouvernement, mais elle est encouragée dans les mots et dans les actes. Pire, ce même gouvernement travaille activement à détruire ce qu’il reste de résistance à l’extrême droite.
En Allemagne, nous sommes également confrontés à un problème unique et très allemand : une proportion significative d’Allemand·e·s blanc·he·s non juifs·ves autoproclamé·es « antifascistes » soutiennent avec enthousiasme le projet sioniste. Il est clair qu’il existe une confusion dans le mouvement « antifasciste » en Allemagne. Nous devons la remettre en question et mener une réflexion plus proactive sur la gauche radicale, dont nous faisons partie. C’est à nous tous qu’il incombe d’apporter des changements.
Traduction et commentaire d’un texte d’Alberto Toscano qui discute la notion de fascisme et les stratégies antifascistes à la lumière du génocide en cours à Gaza et de la répression exercée par les États occidentaux à l’encontre des mouvements qui remettent en cause leur soutien à ce génocide, par le MIRA (Mouvement indépendant de riposte antifasciste Paris-Nord)
La stratégie antifasciste telle qu’elle est pratiquée actuellement rencontre des limites qu’il nous faut dépasser. Nous pensons que la création de cadres organisationnels larges et ouverts constituent l’une des clés pour sortir de l’ornière.
Nous sommes le 21 février 1944, il y a exactement 80 ans. Les 23 résistants du groupe Manouchian sont exécutés dans la clairière du mont Valérien, près de Paris. Les plus jeunes ont 18 ans. Ils sont espagnols, italiens, arméniens, juifs hongrois ou polonais pour beaucoup. L’occupant en fait un symbole. La France est occupée par l’armée nazie, les autorités françaises collaborent, et celles et ceux qui résistent ne sont qu’une infime minorité. Parmi eux, des immigrés communistes.
Mémoire des luttes - Hasard du calendrier : ce 21 février, alors que le résistant antifasciste arménien Missak Manouchian, tué par les nazis, et sa compagne Mélinée sont envoyés au Panthéon par un gouvernement néo-pétainiste en présence de l’extrême droite, cela fait exactement 19 ans que le Front National a commis un assassinat raciste. Avant de subir des représailles.