Voilà une semaine que le monde agricole exprime sa colère au grand jour et en acte : celui d'un métier devenu quasiment impraticable, croulant sous la brutalité des dérèglements écologiques qui s'annoncent et sous des contraintes économiques, normatives, administratives et technologiques asphyxiantes.
Alors que les blocages se poursuivent un peu partout, nous soumettons quelques mises au point sur la situation depuis le mouvement des Soulèvements de la terre.
La Coordination rurale ne goûte pas aux normes environnementales, défend le protectionnisme et une vision identitaire des paysans. Portrait d’un syndicat agricole aux valeurs compatibles avec l’extrême droite.
Préfectures détériorées, infrastructures brûlées : ces derniers jours, les dégâts matériels ont marqué le mouvement des agriculteurs. L’occasion de découvrir un ministre de l’Intérieur compréhensif face à la violence. Une clémence qui sonne faux lorsqu’on se souvient de la “réponse” policière et judiciaire suite aux révoltes des quartiers populaires, notamment.
Le paysan fut un symbole d’indépendance dans l’exercice de sa profession mais aussi un exemple de solidarité dans les moments cruciaux de la vie agricole. L’exploitant agricole a jeté ces idéaux aux orties et a donné les clés du tracteur à la FNSEA et à son monde d’exploiteurs, devenant l’exécutant des basses œuvres de l’agro-industrie. Le paysan et la société y ont beaucoup perdu.