Créé en mai 2024, Hexagone – La France en chiffres propose « une synthèse détaillée sur une grande question de société chaque mois ». Son fondateur et pilote, François Pierrard, 3 ans et demi chez McKinsey de janvier 2017 à juin 2020, explique que l’organisme s’appuie à la fois « sur les données publiques de référence sur le sujet, et sur un sondage exclusif commandé pour l’occasion ».
Début mai, le sondage réalisé par Hexagone via l’IFOP a fait beaucoup réagir. Il testait l’opinion quant à la candidature de Jordan Bardella comme représentant du Rassemblement National à la Présidentielle de 2027, celui-ci apparaissant en position de gagner contre Édouard Philippe au second tour – vainqueur dans toutes les autres hypothèses. Un sondage réalisé un peu plus d’un mois après la condamnation de Marine Le Pen par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de 5 ans d’inéligibilité, notamment (avec application immédiate, malgré l’appel).
Parmi les sujets explorés par Hexagone depuis son lancement, on trouve le niveau scolaire des élèves français ou les violences à l’école, les zones à faibles émissions ou le nucléaire français et son impact sur les territoires.
Autant de thématiques éclairées moyennant « des statistiques sur la société française, factuelles et sourcées ». Ce qui est l’ambition, voire la raison d’être, de tous les instituts de sondage. Alors, pourquoi cette précision ?
Sur Stérin là. Pierre-Édouard Stérin est milliardaire, réactionnaire, il note tout le monde sur dix et il a un plan : investir 150 millions d’euros pour diffuser ses idées et faire «gagner mille villes» au RN aux municipales de 2026. Ce mercredi, pour la deuxième fois, il n’a pas répondu à la convocation des député·es pour s’expliquer sur son projet d’influence politique nommé Périclès.
Nous avons déjà rendu compte de l’appel lancé en juillet dernier par de nombreux groupes politiques et syndicats visant à « désarmer l’empire Bolloré ».. Présentée comme aussi tentaculaire que l’empire bolloré lui-même, cette campagne s’annonce pluri-disciplinaire. Outre le boycott des libraires, de nombreuses actions à venir et même d’un carnaval sauvage, c’est aussi un travail d’enquête qui a débuté. Nous publions ici les premiers résultats de ces travaux en cours. Surprise, il n’est pas question de M. Bolloré en personne mais de l’un de ses richissimes amis milliardaire : Pierre-Edouard Stérin. Petite présentation du personnage, de ses visées politiques et de ses actions militantes.
Rédigé à la manière d’un business plan de start-up, le document élaboré par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin et ses proches au sein de Périclès décrit, étape par étape, l’installation à tous les échelons du pouvoir d’une alliance entre l’extrême droite et la droite libérale-conservatrice. L’Humanité en dévoile de larges extraits qui, dans les circonstances politiques actuelles, sont plus que jamais d’intérêt public.
CMI, la holding média du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, propriétaire de Marianne, a annoncé le 14 mai avoir engagé des négociations avec le milliardaire Pierre-Edouard Stérin pour la vente du titre. Quasi inconnu dans le monde des médias, Stérin a un profil qui inquiète la rédaction : ultralibéral et catholique réactionnaire, va-t-il, à l'image de Vincent Bolloré, mettre Marianne au service de son combat civilisationnel ? Après la reprise en main du Journal du dimanche par Bolloré cet été, Ia « fachosphère respectable » pourrait s'enrichir d'un deuxième grand titre de la presse écrite.