Un documentaire sur la DGSI, co-réalisé par des journalistes du Figaro, diffusé par Canal +, avec une promo sur le site du ministère de l’Intérieur. Autant vous dire qu’un citoyen-vigilant n’allait pas rater ça.
La fiche technique indique qu’il provient d’une « idée originale » de Jean Chichizola et Christophe Cornevin, deux journalistes du Figaro. Ils ont l’air d’écrire beaucoup ensemble, sur l’influence des frères musulmans en France ou les initiatives des islamistes sur les réseaux sociaux pour forcer les hommes à forcer les femmes à porter le voile. Des articles sourcés à ne pas manquer. Quant aux réalisateurs, outre Jean et Christophe bien sûr, il y a Stéphane Rybojad, qui a réalisé plusieurs documentaires sur l’armée, et qui arbore fièrement une casquette « special forces » sur plusieurs photos. La 4e, Anna Roch, appartient à la boîte de prod’ Memento production, et a réalisé d’autres documentaires, notamment dans le cadre de l’émission « Opérations spéciales ». Des journalistes de droite et des documentaristes qui aiment couvrir les forces de l’ordre.
Le 8 décembre 2020, une opération antiterroriste visait 9 militant·es politiques français·es. Les quelques éléments de langage et de procédure distillés dans la presse par la police laissent alors songeur. Une association de Paint Ball, un artificier qui travaille à Disneyland et quelques discussions de fin de soirée où l’on dit tout le mal que l’on pense de la police nationale captées par des micros cachés par la DGSI. À partir du 3 octobre, sept personnes seront jugées à Paris, soupçonnées de participation à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Afin de mieux saisir les enjeux comme le fond de cette affaire, nous avons reçu cette analyse détaillée et politique du dossier d’instruction.