En pleine guerre d’indépendance, des milliers d’Algériens manifestent dans les rues de Paris pour s’opposer au couvre-feu qui leur est imposé. Ces rassemblements pacifiques sont violemment réprimés par la police française, plus de 100 manifestants sont tués, certains corps jetés dans la Seine. Le Bondy Blog a recueilli le témoignage de quatre acteurs qui contribuent à la mémoire de ce tragique événement, que l'exécutif français peine encore à qualifier de crime d'État.
Le commentaire sur les réseaux sociaux relève du discours. Au même titre que le discours émis par des responsables/cadres de partis, ce discours émis par des anonymes est politique.
L’Art de la polémique est probablement ce qui est perçu aujourd’hui comme éminemment toxique sur ces réseaux auxquels nous sommes accrocs, sans pour autant les lâcher. Alors autant y aller.
Bien entendu, nous nous attendons à cette critique : « on ne va quand même pas debunker chaque commentaire trouvé sur internet, autrement, on ne va pas s’en sortir ». C’est de bonne guerre. Pourtant, le commentaire que nous allons analyser ici est particulièrement riche et illustre bien un discours en vogue : la réduction des enjeux mémoriels à une posture victimaire.
« Pour la fête des hommes libres, ils ont massacré mes amis », écrivait le poète pied-noir et indépendantiste Jean Sénac en souvenir d’une manifestation qui, avant même le déclenchement de la guerre d’Algérie, s’acheva sur une tuerie en plein cœur de la capitale française. Soixante-dix ans plus tard, la mémoire s’en est presque effacée.