Inégalités socio-économiques, ségrégation spatiale ou enseignants peu armés : l’école échoue à « renverser la reproduction sociale en France », pour reprendre la formule du directeur général de l’Impact Tank, Tony Bernard. Voici trois scénarios qui explorent des chemins vers une école plus égalitaire.
Comment les néolibéraux organisent le transfert de fonds de l'éducation publique vers le privé : la cas de Stanislas.
Stanislas est un établissement scolaire d’extrême droite, de la maternelle au bac, réservé à la grande bourgeoisie parisienne. C’est le lycée catholique intégriste dans laquelle l’éphémère ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castera, a mis ses rejetons, comme de nombreux autres politiciens.
Avec l'annulation de 10 milliards d'euros prévus dans le budget de l'Etat 2024, c'est près de 700 millions d'euros qui disparaissent du budget de l'Education nationale. Le message est clair : le tri social ne suffit pas, il faudra, en même temps, faire des économies, avec de nouvelles suppressions de postes en perspective.
Macron prépare les esprits à la guerre et veut soumettre la jeunesse.
Tout le monde a bien compris que Macron n’était pas le gentil «barrage», «centriste» et «démocrate» tel qu’il a été vendu par les médias des milliardaires en 2017. Gouvernant désormais main dans la main avec l’extrême droite, il apparaît chaque jour davantage comme un autocrate militariste et violent qui nous emmène vers la guerre. Et cela passe par la mise au pas de la jeunesse avec un budget colossal :
Militariser les esprits
Le Service National Universel est évalué à 3 milliards d’euros par an par un rapport sénatorial. Ces «stages» pour les jeunes lycéens, en uniformes, encadrés par des militaires, est inspiré des «chantiers de la jeunesse», créés par le Maréchal Pétain. Sous l’Occupation, les jeunes français devaient accomplir, en uniformes, des travaux forestiers et autres tâches dans une ambiance militaire, encadrés par des soldats. Le SNU n’est pas une formation militaire à proprement parler mais un endoctrinement idéologique sur les “valeurs” de la France. Ce rite de passage doit inculquer la soumission aux adolescents : le militarisme dans tout ce qu’il a de détestable, mais sans apprendre à utiliser d’armes. Trop dangereux, sans doute, dans un pays où les révolutions armées ont plusieurs fois renversé le pouvoir.
La publication de la carte scolaire en février 2023 a fait bondir les associations de parents d’élèves et les syndicats d’enseignants. Pour cause, cette révision annuelle des effectifs de classes et d’enseignants par le rectorat prévoit, pour la rentrée 2023, la suppression de 173 classes, un record, dont une grande partie dans les arrondissements (encore un peu) populaires du Nord-Est.
Territorialiser signifie désétatiser. C’est ce que montre clairement le nouveau rapport de la Cour des Comptes « Privilégier l’approche territoriale et l’autonomie dans la gestion des dépenses d’éducation ». La Cour appelle à territorialiser le recrutement et la gestion des enseignants pour en finir avec leur statut et « le cloisonnement des métiers ». Rien de neuf dans cette « Note » qui reprend des idées émises auparavant. Si ce n’est que c’est le troisième rapport en 2023 sur l’Ecole, le 4ème depuis 2022. C’est cet acharnement de la Cour, avec les attaques venues de la Droite et du gouvernement, qui font sens. C’est l’hallali ?
« Cette proposition de loi intègre des marqueurs politiques du groupe LR« , nous a dit le sénateur LR Max Brisson. Il dépose au Sénat une proposition de loi « pour une école de la liberté , de l’égalité des chances et de la laïcité » qui vise à lancer un nouveau débat avec les macronistes. Le texte, co…