La commission d’enquête sur les Uber Files a rendu, ce mardi, son épais rapport sur la manière dont la firme américaine s’est sauvagement imposée en France grâce à l’aide active d’élites politiques, dont celle d’Emmanuel Macron. Politis republie l’entretien avec sa rapporteure, Danièle Simonnet, et la chercheuse Sophie Bernard, autrice de UberUsés, Le capitalisme racial de plateforme (PUF, 2023).
C’est un rapport publié le 13 juillet par le Comité de suivi des retraites, un groupe d’experts qui se fonde sur les données du Conseil d’orientation des retraites. Ses conclusions, qui tombent en plein été, bien après la grande bataille engagée durant le printemps flamboyant qui a secoué le pays, sont accablantes.
« À l’horizon 2070, le montant des dépenses pour les pensions pourrait être plus élevé de 9,5 milliards d’euros par rapport à la situation où la loi serait restée inchangée ». Oui, le recul de l’âge de départ en retraite va coûter plus cher que le maintien de l’âge existant ! Une réforme injuste, violente, imposée par 49-3, dont l’unique argument était de « faire des économies ». Tout ça pour ça !
Intime d’Emmanuel Macron, le député Renaissance Marc Ferracci a piloté les réformes de Pôle-Emploi et la création de France Travail, l’organisme public qui doit lui succéder une fois le projet de loi adopté. Patron du groupe Secafi-Alpha, son père en profite pour privatiser en douceur l’agence publique en la vidant de sa substance. Il y a mieux : l’opération - c’est une information Blast - va bénéficier personnellement à Pierre Ferracci au terme d’un circuit dont nous détaillons les éléments. Et aussi... à son fils. Un conflit d’intérêts digne de l’affaire Kohler. Révélations.
Le cœur de la droite française a toujours battu à Versailles. Il bat aujourd'hui pour M. Emmanuel Macron, auquel le maire de la ville ressemble. Incarnation du bloc bourgeois, il godille avec élégance entre une extrême droite catholique hantée par l'islam et des classes supérieures plus soucieuses d'espaces verts, de pistes cyclables et de pièces de Molière.
Valérie M sera jugée le 4 juillet 2023 pour outrage envers le président Emmanuel Macron. Plusieurs autres personnes ont récemment été poursuives pour outrage ou injures envers Macron. Sur quelle base juridique ? Où est la limite entre liberté d'expression et injure ? Réponses avec Thomas Hochmann, professeur de droit public.
Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.
Donc ta politique c'est :
Comme apaisement, c'est aussi efficace qu'un cataplasme de Tabasco salé sur une plaie.
« En cas de crise, Emmanuel Macron n’exclut pas de “couper” les réseaux sociaux » : https://www.bfmtv.com/police-justice/en-direct-mort-de-nahel-les-violences-se-calment-macron-recoit-les-maires-des-communes-victimes-des-emeutes_LN-202307040086.html#article_205341
Procès et mépris social : https://www.revolutionpermanente.fr/Il-n-y-a-pas-de-justice-pour-nous-a-Pontoise-l-ecrasement-judiciaire-de-la-revolte-se-poursuit
Les langues se délient : Maltraitance et racisme dans la justice : https://www.streetpress.com/sujet/1595760037-policier-revele-centaines-cas-maltraitance-racisme-dans-tgi-paris-police-justice-prefecture-violences
Des ministres qui rejoignent des multinationales, des députés qui deviennent lobbyistes ou inversement, des hauts fonctionnaires qui se mettent au service d’intérêts économiques qu’ils étaient chargés de réguler...
Enquête sur le grand brouillage des frontières entre public et privé.
Au-delà des scandales, un enjeu démocratique !
C’est la grande actualité du gouvernement : après l’échec autour des retraites, il met en avant le plan de lutte contre la fraude sociale présenté un peu partout par Gabriel Attal. Retraités, allocataires des prestations, mais aussi professionnels de santé et entreprises sont dans le viseur.
Seulement à l’heure où la fraude sociale pèse 8 milliards d’euros et la fraude fiscale environ 80 milliards d’euros, le plan suscite de vives critiques. Il est accusé par ses détracteurs de perpétuer le mythe de la France des « assistés » et surtout de viser les plus modestes, en épargnant les plus riches et les grosses entreprises. Pour Blast, Salomé Saqué a passé ces mesures au cribles, afin de comprendre en quoi elles consistent et ce qu’elles disent du contexte politique dans lequel elles s’inscrivent.
Impôts. Face à l’urgence climatique absolue, l’ex-chef du programme économique d’Emmanuel Macron, Jean Pisani-Ferry, préconise l’instauration d’un impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Taxer les profiteurs de crise pour financer la révolution écologique, l’idée n’est pas nouvelle, mais elle a le mérite de venir du camp présidentiel. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, s’est même montré ouvert à l’idée. Avant d’être immédiatement recadré par Gabriel Attal et Bruno Le Maire. Invité de France Inter ce mercredi, le ministre de l’Économie a tenté de justifier l’injustifiable : le refus d’un rétablissement de l’ISF face à l’urgence écologique.
La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties «illibérales» juge Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, pour qui Emmanuel Macron vit dans une réalité parallèle et joue avec le feu
C’est une énorme opération de chasse à l’homme, organisée par l’État français à l’autre bout du monde. L’archipel de Mayotte, situé dans l’océan indien dans un ensemble d’îles appartenant historiquement aux Comores, est la cible de la répression anti-immigration du gouvernement français. Une vaste opération d’expulsions, d’arrestations et de destructions de logements, baptisée «Wuambushu». Traduction : «reprise territoriale», «reconquête». Ce nom choisi par les autorités n’est pas anodin, c’est une opération de remigration telle qu’imaginée par l’extrême-droite la plus raciste.