« Nettoyer au Kärcher » les quartiers populaires : vingt ans après, les propos de Nicolas Sarkozy résonnent encore. Ce racisme, « devenu raisonnable », a laissé une marque indélébile sur les personnes racisées.
À l’initiative du groupe identitaire local « Les Normaux », 100 à 150 militants d’extrême droite ont défilé à Rouen ce samedi. Des militants d’Angers, de Tours et de Paris se sont joints à la manifestation. Depuis que Les Normaux ont organisé une soirée xénophobe – finalement annulée par crainte de problèmes judiciaires – en juin 2024, en pleine campagne des législatives, l’extrême droite rouennaise, discrète jusqu’alors, semble avoir le vent en poupe. Mais les antifascistes ne désarment pas.
NEW YORK — Leaders of Young Republican groups throughout the country worried what would happen if their Telegram chat ever got leaked, but they kept typing anyway.
They referred to Black people as monkeys and “the watermelon people” and mused about putting their political opponents in gas chambers. They talked about raping their enemies and driving them to suicide and lauded Republicans who they believed support slavery.
La charge raciale, ce poids psychologique, émotionnel et social que portent au quotidien les personnes racisées dans une société marquée par l’histoire et les structures du racisme. Elle se manifeste de manière insidieuse, à travers des micro-agressions, des remarques banalisées ou la nécessité permanente d’anticiper le regard des autres. Mais elle peut aussi surgir de façon brutale et explicite, dans des expériences de discrimination, de violences policières ou de rejet.
Cette charge n’est pas née de nulle part : elle s’enracine dans une histoire longue. L’esclavage a déshumanisé et exploité des millions de personnes, la colonisation a hiérarchisé les peuples et légitimé la domination par la couleur de peau. Ces systèmes ont produit des représentations, des préjugés et des inégalités qui traversent encore les sociétés actuelles.
Aujourd’hui, les personnes racisées héritent de cette mémoire collective et de ses conséquences concrètes : devoir se justifier plus que les autres, affronter des stéréotypes persistants, porter la crainte d’un contrôle ou d’une agression.
La charge raciale est ainsi une héritière du passé mais aussi une réalité présente, qui rythme les vies et rappelle que le racisme n’est pas seulement une affaire individuelle, mais une construction historique et systémique.
Pour en parler je reçois Douce Dibondo, écrivaine et sociologue et auteure d’un essai intitulé justement « la charge raciale » publié aux éditions Payot.
Dans cette interview avec Daniel Schneidermann, Rima Hassan revient sur le traitement médiatique de la Freedom Flotilla, la montée de l'islamophobie et des idées d'extrême-droite dans les médias, la censure des soutiens de la Palestine sur la scène médiatique et politique, l'acharnement médiatique dont elle est victime et sur les enjeux de son mandat au Parlement européen.
« Putain ça pue » : l'antitsiganisme comme fondement caché de la rationalité patriarcale-capitaliste.
Les Roms : un « groupe à part » À notre connaissance, le dernier rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) n’a pas fait l’objet d’âpres discussions dans les médias ou dans les dits cercles militants de gauche et leurs espaces de réflexion – lorsqu’il l’a été, la question des Roms et de l’antitsiganisme dont ils sont victimes n’a été abordée que de manière incidente, sans haine ni passion. Toutefois, ce rapport – et le silence qui entoure le cas des Roms – confirme une fois de plus, une fois encore, une fois pour toute, ce que nous pourrions nommer la banalité de l’antitsiganisme, ce « racisme sans nom » qui ouvertement et quotidiennement se déverse en France et plus largement en Europe
Le 5 février 2023, à Villeron (95), une expédition de 200 personnes, menée par le maire de la ville, s’est dirigée vers le bois communal pour en chasser les familles Rroms y résidant dans des conditions très précaires. Deux ans après les faits, ce lundi 23 juin 2025, se tenait au tribunal correctionnel de Pontoise le procès des assaillants de ce lieu de vie informel.
La diffusion du rapport parlementaire sur « l’entrisme islamiste » en France et l’influence supposée des Frères musulmans marque une étape supplémentaire dans le développement de discours et d’actes visant la communauté musulmane dans notre pays. Outre de nombreuses fragilités méthodologiques, ce rapport témoigne plus généralement d’une approche complotiste qui présente des parallèles évidents avec la rhétorique antisémite du début du XXème siècle.
Au pays de la déclaration des Droits de l’Homme, les effluves racistes continuent de se diffuser sur tout le territoire. D’ouest en est.
La salle de karaté de La Rochefoucauld, bourgade charentaise de 3000 habitants seulement, a ainsi été recouverte d'inscriptions nazies le week-end du 23 et 24 mai. C'est un employé des services techniques de la ville qui a découvert les inscriptions.
Y figurent notamment « SS », « 88 » (pour Heil Hitler, H étant la 8ème lettre de lalphabet), une croix celtique, et «1161» pour "anti antifa ". Etait également tagué, « GUD», pour Groupe union défense, l’organisation emblématique de cogneurs néofasciste et toujours influente malgré sa diollution l’an dernier. Son principal chef de file, Marc de Cacqueray-Valménier, s’est recyclé comme gardien de l'île privée de Vincent Bolloré dans le Finistère.
En Moselle, sur le commune de l'Hôpital, un local servant de lieu de rencontre à la communauté musulmane a été saccagé et recouvert de tags nazis ce même week end des 24-25 mai. Des corans ont été renversés et souillés d'urine, des pneus, bouteilles de gaz et produits inflammables ont été retrouvés sur place. Une croix gammée a été taguée sur la façade.
A Lorient, début mars, des individus avaient été aperçus efcetuant de nuit des saluts nazis, et des tags à la gloire du Troisième Reich avaient été retrouvés près de l'Université, comme l'avait relaté Blast.
Après la diagonale du vide, voici venir la diagonale raciste.
Des inspecteurs généraux - chargés de l'enquête menée en 2023 sur le collège parisien Stanislas, un établissement catholique privé sous contrat - ont pointé ce mercredi 21 mai le rôle de Caroline Pascal, l'ex-cheffe de l'Inspection générale et actuelle numéro deux du ministère de l'Education nationale, devant la commission d'enquête sur "le contrôle par l’Etat des violences dans les établissements scolaires". En cause : l'ajout d'un paragraphe à la lettre de conclusion de la mission.
C'est cette presse à l'époque qui a jeté Dreyfus aux chiens, c'est cette presse là qui a donné des idées à celui qui a tué Zola, qui a essayé de tuer Blum, à celui qui a réussi à tuer Jaurès. On est face à un test, soit on se réveille maintenant, soit on attend la cata. Mais vraiment ils méritent d'être traités différemment des autres ceux là.
Les propos tenus par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, sur le plateau de CNews, évoquant le “racisme anti-blanc”, marquent une dérive politique grave et inacceptable. Cette notion, forgée et popularisée par l’extrême droite, inverse les rapports de domination et banalise les vrais mécanismes du racisme. Elle laisse croire que toutes les formes de “discrimination” se valent, alors que le racisme structurel repose sur l’histoire coloniale, l’exploitation économique, et l’assignation à l’altérité.