La guerre en Ukraine ravive la dépendance européenne, et française, aux importations de gaz. Présentée un peu rapidement comme une solution écologique pour garantir une souveraineté en matière de production, la méthanisation reste loin de tenir ses promesses. Un développement massif sur le modèle actuel comporterait des conséquences néfastes tant pour l'agriculture que pour l'environnement.
Introduction à la doctrine d’emploi du maintien de l’ordre parisien
Les incessantes manœuvres et l’écrasante supériorité numérique du dispositif policier des manifestations parisiennes déroutent généralement les néophytes, mais les initiés n’en sont pas moins désemparés. Si beaucoup s’habituent à voir les keufs scinder de toute part le cortège de tête, peu se demandent comment y arrivent-ils. Ce texte entend au contraire ne pas laisser la pensée tactique entre les seules mains de la répression. Par l’analyse des stratégies successives de la Préfecture, nous souhaitons porter un regard nouveau sur le maintien de l’ordre parisien et participer au réarmement théorique du camp révolutionnaire. Disponible en pdf ici.
« Changement de régime », « armes de destruction massive », « guerre contre le terrorisme »... la rhétorique de l'ère Bush, longtemps taboue, retrouve droit de cité dans la Maison Blanche. Les néoconservateurs, conspués par Donald Trump un mois plus tôt seulement, ont remporté une victoire éclatante : le conflit avec la République islamique d'Iran débute enfin. Le tournant du chef d'État a surpris nombre d'observateurs, le candidat Trump ayant fait campagne sur la critique des « guerres sans fin » de ses prédécesseurs. L'analyse de ses soutiens financiers permet d'y apporter un éclairage : si les marchés financiers semblent frileux à l'idée d'une guerre, une partie des grandes fortunes a intérêt à un conflit avec l'Iran.
L’assaut militaire d’Israël contre l’Iran, commencée le vendredi 13 Juin, suivi par les bombardements de villes israéliennes par la République islamique, a plongé l’Iran et la région dans une crise sans précédent. Les fumées qui s’élèvent des bombardements de Téhéran, les débris des maisons détruites et les corps des victimes, ainsi que les files interminables de personnes fuyant leurs foyers pour chercher refuge, dépeignent un avenir sombre pour la société iranienne: un avenir encore plus sombre que le présent.
À la suite d’un contrôle sur pièces et sur place au ministère de l’Économie, Jean-François Husson a mis en évidence le lobbying de la Fédération bancaire française auprès de Bercy pour fragiliser une disposition anti-fraude. Les parlementaires estiment que la loi votée pour empêcher le contournement de l’impôt sur les dividendes, le mécanisme CumCum, a été vidée de sa substance.
L'ahurissant retournement de veste qui s'opère sous nos yeux, et l'autoblanchiment collectif à sa suite, resteront comme un cas d'école dans l'histoire de la propagande. Un retournement venu de la région la plus hypocrite du bloc propagandiste : les « humanistes ». Et voici néanmoins l'os mis à nu : la question du sionisme, l'axiome qu'il fallait préserver à tout prix, que ce soit par la silenciation, ou bien par la contrition.
Netflix, Uber, Facebook, Amazon : les plateformes ont envahi notre quotidien et révolutionné nos modes de consommation. Cet eldorado nous vend l’opulence pour les consommateurs et liberté pour les travailleurs. Ces promesses cachent-elles une plus terrible réalité ? Celle d’un monde entièrement ubérisé. Voir pire : en voie de “merdification” ? C'est ce que Le fils de Pub et Bolchegeek, nous expliquent dans ce nouvel épisode de Coporate !
Lorsque l’Iran, en avril 2024, avait riposté à des attaques et assassinats d’Israël, nos médias avaient titré “attaque de l’Iran”. Cette nuit, Israël a agressé unilatéralement l’Iran, bombardant sa capitale, tuant femmes, enfants, scientifiques, responsables politiques et militaires iraniens… Le prétexte ? Les avancées du programme nucléaire iranien qui pourraient déboucher sur la constitution d’un arsenal atomique. Ces mêmes médias reprennent désormais les éléments de langage de la propagande israélienne et parlent de “frappe préventive” : il n’y a donc rien à attendre d’eux pour s’informer. Que s’est-il passé réellement ?
Des figures de l'opposition iranienne en exil ont pris position en faveur des frappes israéliennes au nom d'une une insurrection populaire contre le régime. Des déclarations perçues comme irresponsables par une opinion publique marquée par les traumatismes de la guerre. Même dans l’hypothèse spéculative du projet de renversement du régime par une puissance étrangère, l'histoire témoigne des conséquences dramatiques de toute prétention extérieure à « libérer » un peuple par la force.
Les néoconservateurs qui ont orchestré les guerres désastreuses contre l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie et la Libye – et qui n’ont jamais été tenus responsables du gaspillage inconsidéré de 8.000 milliards de dollars de l’argent des contribuables, ainsi que des 69 milliards de dollars gaspillés en Ukraine – semblent bien décidés à nous entraîner dans un nouveau fiasco militaire avec l’Iran.
On ne peut comprendre l’escalade militaro-fasciste en cours au Moyen-Orient si l’on ne connaît pas l’idéologie du gouvernement israélien. Une idéologie obscurantiste, messianique, ultra-violente, très différente de ce que nous connaissons dans l’Europe contemporaine, mais partagée par la majorité de la population israélienne.
La « simplification » est devenue le cheval de Troie de la dérégulation environnementale. Retour sur une formule inventée par les lobbies pour contrecarrer la critique écologiste.
Le mot s’est répandu comme une traînée de poudre. Les dirigeants politiques et les entrepreneurs le répètent à l’excès. C’est leur nouveau mantra. Face aux lourdeurs bureaucratiques et au cumul des normes, il faut « simplifier », créer partout un « choc de simplification » et « libérer » l’économie.
Loin d’être une formule anodine, la simplification dit quelque chose de notre époque et de l’offensive orchestrée par le gouvernement et les milieux patronaux. Elle sert à démanteler le droit de l’environnement et à faire des écologistes une figure repoussoir, des adeptes de la paperasserie inutile, des « antitout » rigides et dogmatiques.
Après avoir passé vingt mois à criminaliser le mouvement de solidarité avec la Palestine, c’est avec un regain de mépris et de hargne que de nombreux éditocrates ont commenté l’arrestation illégale des membres d’équipage de la flottille de la liberté (le Madleen) par l’armée israélienne, dans la nuit du 8 au 9 juin.
Dans la tradition internationaliste des flottilles pour Gaza et quinze ans après l’assaut du Mavi Marmara – en mai 2010, au cours duquel l’armée israélienne tuait neuf passagers –, le Madleen entendait briser le blocus israélien à Gaza, à l’instar d’autres actions de solidarité actuellement en cours. Il réunissait à son bord douze personnes, parmi lesquelles des militants, l’eurodéputée LFI Rima Hassan et deux journalistes, Yanis Mhamdi (Blast) et Omar Faiad (Al Jazeera). Dans la nuit du 8 au 9 juin, l’armée israélienne a arrêté ses passagers, dont deux sont toujours emprisonnés en Israël à l’heure où nous écrivons ces lignes.
La dissolution de la Jeune Garde est une attaque de plus contre le mouvement social, un cadeau de plus pour l'extrême droite.
Ces dernières semaines, un fidèle musulman a été assassiné de 57 coups de couteau dans une mosquée du Gard. Un quarantenaire tunisien a été assassiné par son voisin raciste dans le Var : ce fan de Marine Le Pen, armé jusqu’aux dents, avait menacé son voisin Hichem avant de le tuer. À Alès, un bar fréquenté par des militants de gauche a été pris d’assaut par un commando néo-nazi qui a blessé 20 personnes. À Paris, la projection d’un film par un collectif internationaliste a été attaqué par un groupe d’extrême droite qui a poignardé un syndicaliste. Dans toute la France, des bars militants et lieux de culte musulmans sont vandalisés…
Non seulement cette flambée de violences fascistes n’est pas dénoncée par le gouvernement, mais elle est encouragée dans les mots et dans les actes. Pire, ce même gouvernement travaille activement à détruire ce qu’il reste de résistance à l’extrême droite.
La police de Los Angeles a déclaré avoir procédé à plus de 300 arrestations de manifestants au cours des deux derniers jours. Selon The Guardian du 11 juin, ces arrestations seraient une sorte de contrefeu déclaré par le gouverneur démocrate Gavin Newsom pour faire échec à l’administration Trump qui a mobilisé l’armée et la Garde nationale «pour accompagner les agents de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) lors de leurs raids dans toute la ville de Los Angeles». Ce qui qualifie, à sa façon, l’orientation politique du démocrate Gavin Newsom face à l’offensive suprémaciste blanche de Donald Trump et Stephen Miller.
Un documentaire sur la DGSI, co-réalisé par des journalistes du Figaro, diffusé par Canal +, avec une promo sur le site du ministère de l’Intérieur. Autant vous dire qu’un citoyen-vigilant n’allait pas rater ça.
La fiche technique indique qu’il provient d’une « idée originale » de Jean Chichizola et Christophe Cornevin, deux journalistes du Figaro. Ils ont l’air d’écrire beaucoup ensemble, sur l’influence des frères musulmans en France ou les initiatives des islamistes sur les réseaux sociaux pour forcer les hommes à forcer les femmes à porter le voile. Des articles sourcés à ne pas manquer. Quant aux réalisateurs, outre Jean et Christophe bien sûr, il y a Stéphane Rybojad, qui a réalisé plusieurs documentaires sur l’armée, et qui arbore fièrement une casquette « special forces » sur plusieurs photos. La 4e, Anna Roch, appartient à la boîte de prod’ Memento production, et a réalisé d’autres documentaires, notamment dans le cadre de l’émission « Opérations spéciales ». Des journalistes de droite et des documentaristes qui aiment couvrir les forces de l’ordre.
Le gouvernement de François Bayrou est à la recherche de 40 milliards pour les comptes publics. La question de la progressivité des efforts à faire d’un point de vue fiscal constitue certainement un tabou largement partagé par l’ensemble des gouvernements, plus ou moins légitimes, qui se sont succédés depuis 2017. Il faudra donc surtout faire des économies (tout en augmentant finalement plus ou moins discrètement les recettes en se dispensant de toute réflexion relative à la justice sociale en la matière).