Depuis plusieurs semaines, un appel à tout bloquer le 10 septembre prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Dans les couloirs du ministère de l’Intérieur, la rumeur bruisse, cette fois, cela pourrait prendre ; au point que toutes les rédactions anticipent déjà l’évènement.
Que peut-on attendre d’un appel anonyme branché sur aucune force politique constituée ou instituée dont la viralité dépend intégralement des réseaux sociaux ? Parfois rien, parfois beaucoup, l’histoire récente l’a démontré. Sans se prononcer quant à la crédibilité de cette mobilisation, le GRC (Groupe Révolutionnaire Charlatan), interroge les postures de la gauche comme des forces révolutionnaires éparses vis-à-vis de cet hypothétique évènement.
Dans cette interview avec Daniel Schneidermann, Rima Hassan revient sur le traitement médiatique de la Freedom Flotilla, la montée de l'islamophobie et des idées d'extrême-droite dans les médias, la censure des soutiens de la Palestine sur la scène médiatique et politique, l'acharnement médiatique dont elle est victime et sur les enjeux de son mandat au Parlement européen.
Dans une requête adressée au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) par leur association « pour la justice au Proche Orient », 114 avocats français signent un document à charge très argumenté de 56 pages, à télécharger ici. En ligne de mire, Emmanuel Macron, François Bayrou, le ministre des Affaires Étrangères Jean-Noël Barrot, le ministre des Armées Sébastien Lecornu, et les 19 députés de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale. Tous accusés de complicité du génocide en cours à Gaza.
Microsoft stocke des informations confidentielles pour l’Unité 8200 de l’armée israélienne
L’unité d’élite de cyberguerre de l’armée israélienne utilise les serveurs cloud de Microsoft pour stocker des masses de renseignements sur les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, informations qui ont été utilisées pour planifier des frappes aériennes meurtrières et organiser des opérations militaires, révèle une enquête menée par +972 Magazine, Local Call et The Guardian.
Fouilles à nu, mains sur les parties génitales, pénétrations avec une matraque… Disclose a enquêté sur un angle mort des violences policières : les violences sexuelles commises lors de contrôles d’identité et de palpations de sécurité. Au moins 45 personnes ont été victimes de ces pratiques illégales depuis 2012. Dans la plupart des cas, la justice ne reconnaît pas le caractère sexuel de ces violences, qui visent surtout des personnes racisées.
Israël. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) vote la résolution 181. Dite résolution sur le « Plan de partage de la Palestine », elle prévoit la séparation du territoire, alors sous mandat britannique, en trois parties : un État juif, un État arabe, et la mise sous contrôle international de Jérusalem et de ses alentours. Alors que le Plan de partage doit être réalisé au 1er octobre 1948, Israël proclame son indépendance le 14 mai de la même année. C’est là le commencement de 75 ans de violation du droit international et des résolutions de l’ONU.
Cette année est l’une des plus sanglantes dans les territoires palestiniens occupés. Les colons tuent, massacrent et tabassent des Palestiniens en toute impunité, sous le regard bienveillant des soldats de l'armée israélienne qui leur fournissent à la fois un soutien militaire et une protection constante.
Contrairement à la France, l’Espagne ne s’aplatit pas face à la domination Étasunienne. Contrairement à la France, l’Espagne n’est pas complice du gouvernement israélien et ne soutient pas son génocide. Contrairement à la France, il reste une gauche antimilitariste en Espagne. Comme quoi, c’est possible.
À la fin du mois de novembre 2023, les autorités israéliennes indiquaient que, dans les 35 premiers jours du conflit à Gaza, elles avaient frappé plus de 15 000 cibles – soit trois fois plus qu’au cours des 51 jours qu’avait duré l’opération "Bordure protectrice", en 2014. Quelques jours plus tard, le magazine d’investigation israélien +972 dévoilait une enquête révélant les raisons de ce rythme effréné : un programme informatique dopé à l’intelligence artificielle (IA) surnommé Habsora – l’Évangile en français – et fonctionnant comme une "usine à cible", 24 heures sur 24. D’après l’article, ce système capable de traiter des masses de données très hétérogènes et issues de différentes branches du renseignement serait utilisé par Tsahal pour identifier les cibles potentielles de la campagne de bombardements, mais aussi pour estimer à l’avance le nombre de victimes civiles.
Cher Arnaud Rousseau,
Quelle semaine !
Mardi 22 juillet, alors que vous étiez invité sur BFM-TV, en tant que président de la FNSEA, à commenter le succès de la pétition contre la loi Duplomb, vous avez cru bon d’affirmer, en toute décontraction, que « l’élevage intensif en France n’existe pas », c’est bien noté, une information qui a dû faire plaisir aux habitants de la région Bretagne en général (1435 fermes-usines sur les 3000 que compte la France) et de la commune de Plouvorn dans le Finistère en particulier (80 000 porcs pour 2900 habitants), merci pour eux. On imagine en outre que, pour vous, une ferme à un million de poules, telle celle d’Éragny-sur-Epte dans l’Oise, représente un modèle d’élevage extensif, et que des projets comme celui du mégapoulailler de Peyrins dans la Drôme, avec un million de poulets produits par an, à raison de 21 animaux au m², devraient être soutenus comme étant des exemples d’agriculture respectueuse des animaux et de l’environnement.
Ce mercredi 23 juillet, le Parlement israélien a voté à une large majorité une motion réclamant l'annexion complète de la Cisjordanie. Ce vote glaçant vient nous rappeler que, pendant que le génocide à Gaza bat son plein, la colonisation se poursuit et s'accélère dans l'autre grand territoire palestinien occupé.
Encore un budget de guerre sociale. Encore un gouvernement qui piétine les plus fragiles. Et encore cette même comédie : les syndicats supplient, les partis comptent les voix, les éditos progressistes s’indignent à demi-mot. Mais cette fois, quelque chose pourrait échapper à leur contrôle. Un appel en-dehors des organisations, avec un mot d’ordre clair : Boycott, Désobéissance, Solidarité. Et une date : le 10 septembre. Et derrière, un refus massif de jouer le jeu des institutions mortes. Alors forcément, la machine à décrédibiliser ce mouvement s’est déjà mise en route. Selon les gardiens officiels de l’ordre progressiste, cet appel serait confus et relayé par l’extrême-droite. Mais il est temps d’arrêter de se rassurer avec des fictions. Ce système ne tombera pas sous les coups des pétitions, des motions de censure, des élections ou des grèves perlées. Il tombera peut-être sous les coups d’une classe sociale qui a de moins en moins à perdre.
«Quand vous regardiez les chiffres du Chili, il semblait impossible que le système s’effondre […], mais soudain, il s’est effondré. Et il s’est effondré parce que, fondamentalement, ils n’ont pas livré la bataille culturelle.» Cette affirmation confuse de Javier Milei est curieuse, non pas tant parce qu’un président «libertarien» revendique la dictature d’Augusto Pinochet – plusieurs ultralibéraux de l’époque l’ont également appuyée –, mais parce que le pinochetisme a bel et bien mené une bataille culturelle qui a même transcendé son propre régime. Mais au-delà des précisions historiques, ce que révèle la phrase du président argentin, c’est son obsession – et celle des nouvelles droites radicales – pour la bataille culturelle; une contre-révolution à la Viktor Orbán en Hongrie, aujourd’hui admirée pour son combat anti-woke.